Polyporales

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Polyporales, aussi appelés clade polyporoïde[1], sont un ordre ou un clade des Agaricomycetes. C'est un ordre des champignons basidiomycètes. Il regroupe un grand nombre de « polypores » au sens large, mais pas tous. Il s'agit pour la plupart de champignons lignicoles qui jouent un rôle actif dans la pourriture du bois. Ces genres furent un moment inclus dans les Aphyllophorales (littéralement « sans lames »). La phylogénétique les classe maintenant dans les Agaricomycetes. On distingue une dizaine de familles représentant 1 800 espèces

Écologie forestière[modifier | modifier le code]

L'histoire évolutive de ces champignons montre que certaines espèces sont devenues des agents de la pourriture brune du bois : plusieurs Polyporales ont développé avec les Gloeophyllales et les Boletales, un mécanisme de dépolymérisation de la cellulose, via la réaction de Fenton, en produisant des radicaux libres hydroxyles qui peuvent extraire les atomes d'hydrogène appartenant aux liaisons osidiques de la cellulose[2],[3].

Agents de dégradation du bois, ces champignons sont redoutés par les sylviculteurs car leur présence sur des parties mortes d'un arbre signifie toujours la mort complète du ligneux dans un délai plus ou moins bref (généralement quelques mois à quelques années après leur apparition)[4]. Parallèlement, ils sont des indicateurs de gestion durable des forêts. Ils constituent en effet des micro-habitats riches en biodiversité et figurent parmi les principaux recycleurs du carbone organique dans les écosystèmes terrestres[5].

Phylogramme des Telephorales[modifier | modifier le code]

Depuis 2009, un phylogramme des polyporales est disponible[6]

Taxonomie des Polyporales[modifier | modifier le code]

D'après la 10e édition de Dictionary of the Fungi[7] de 2008, cet ordre contient les familles suivantes :

et les genres incertae sedis suivants :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) J.M. Moncalvo, R. Vilgalys, S.A. Redhead, J.E. Johnson, T.Y. James, M. Aime, V. Hofstetter, S.J. Verduin, E. Larsson, T.J. Baroni, R. Thorn, S. Jacobsson, H. Clémençon et O. Miller, « One hundred and seventeen clades of euagarics », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 23, no 3,‎ , p. 357-400 (lire en ligne)
  2. (en) D.C.Eastwood et coll, « The plant cell wall decomposing machinery underlies the functional diversity of forest fungi », Science,‎ (DOI 10.1126/science.1205411)
  3. (en) D. Floudas, M. Binder, R. Riley, K. Barry, R.A. Blanchette, B. Henrissat, A.T. Martinez, R. Otillar, J.W. Spatafora, J.S. Yadav, et al., « The Paleozoic origin of enzymatic lignin decomposition reconstructed from 31 fungal genomes », Science, vol. 336, no 6089,‎ , p. 1715-1719 (DOI 10.1126/science.1221748)
  4. (en) Norman E. Hickin, Robin Edwards, The Insect Factor in Wood Decay, Associated Business Programmes, , p. 125-127
  5. Daniel Vallauri, Jean André, Jean-Claude Génot, Jean-Pierre de Palma et Richard Eynard-Machet, Biodiversité, naturalité, humanité. Pour inspirer la gestion des forêts, Lavoisier, , p. 64
  6. (en) Elisabet Sjökvist, Ellen Larsson et Karl-Henrik Larsson, « University of Gothenburg Faculty of Sciences; A multi-locus phylogeny of the Polyporales », Botany & Mycology, Snowbird, Utah, vol. 38,‎ , p. 25-29
  7. (en) P.M. Kirk, P.F. Cannon, D.W. Minter et J.A. Stalpers, Dictionary of the Fungi, Wallingford CABI, , 760 p. (ISBN 978-0-85199-826-8, lire en ligne), p. 346

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]