Politique au Soudan du Sud

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Bulletin de vote utilisé lors du référendum pour l'indépendance du Soudan du Sud

La politique au Soudan du Sud se réfère au système de gouvernement, aux personnes, organisations et consultations électorales de la République du Soudan du Sud, un pays d'Afrique de l'Est.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après plusieurs décennies de guerre civile qui a été l'une des plus longues et plus meurtrières guerres du XXe siècle (la Première Guerre civile soudanaise et la Seconde Guerre civile soudanaise), entre le gouvernement et l'armée soudanais majoritairement musulmans et arabes et originaires du Nord, et les rebelles noirs chrétiens de l'APLS[1] et animistes du Sud, qui exigeaient une plus grande autonomie régionale, un accord de paix[2], connu sous le nom d'accord de Naivasha est signé le à Naivasha au Kenya, donnant une autonomie au Soudan du Sud dans le cadre de la République du Soudan.

John Garang, l'ancien chef rebelle de l'Armée populaire de libération du Soudan, devient alors, le suivant président du gouvernement autonome du Soudan du Sud et premier vice-président de la République du Soudan[2]. Une première constitution pour la région autonome est adoptée en .

Le , John Garang meurt dans un accident d'hélicoptère en Ouganda, et son vice-président, Salva Kiir Mayardit, devient le deuxième président du gouvernement autonome du Soudan du Sud et premier vice-président de la République du Soudan. Riek Machar devient vice-président du Soudan du Sud le suivant.

En , Salva Kiir et Riek Machar, se mettent d'accord pour former un gouvernement d'union nationale à la fin du mois de [3].

Référendum sur l'indépendance[modifier | modifier le code]

Ce référendum sur l'indépendance s'est tenu du 9 au [4]. Près de trois millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorales pour cette consultation[5]. En prévision de celui-ci, plus de 50 000 Sud-Soudanais installés jusqu'ici au Nord sont déjà définitivement retournés dans leurs villages d'origine[6]. Face aux suffrages qui approuvent massivement l'option « sécessionniste », le président soudanais el-Béchir a annoncé plusieurs fois qu'il s'inclinerait devant le verdict des urnes[7].

Lors de la clôture du scrutin, le taux de participation était évalué à plus de 80 % des électeurs inscrits[8], alors qu'un taux de 60 % avait été préalablement fixé pour valider les résultats du vote. Les résultats définitifs validés par la Commission référendaire chargée d'organiser le scrutin donnent le « oui » gagnant par 98,83 % parmi les 3 837 406 votes valides, dont seulement 44 888, soit 1,17 %, étaient en faveur du maintien de l'unité avec le Nord[9].

Pouvoir exécutif[modifier | modifier le code]

Fonction Nom Parti Depuis
Président de la République Salva Kiir MPLS
Premier vice-président de la République Riek Machar

Ministères[modifier | modifier le code]

Le , le président Salva Kiir décrète la création des ministères qui formeront le cabinet national du Soudan du Sud[10]:

  1. Ministère des Affaires du cabinet
  2. Ministère de la Défense et des Vétérans
  3. Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale
  4. Ministère du Bureau de la présidence
  5. Ministère de la Sécurité nationale
  6. Ministère de la Justice
  7. Ministère de l'Intérieur
  8. Ministère des Affaires parlementaires
  9. Ministère des Finances et de la Planification économique
  10. Ministère du Travail, du Service public et du Développement des ressources humaines
  11. Ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Investissement
  12. Ministère de l'Information et des Communications
  13. Ministère de la Santé
  14. Ministère de l'Agriculture et des Forêts
  15. Ministère des Routes et des Ponts
  16. Ministère des Transports
  17. Ministère de l'Éducation générale et de l'Instruction
  18. Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie
  19. Ministère de l'Environnement
  20. Ministère de l'Habitation et de l'Aménagement du territoire
  21. Ministère des Télécommunications et du Service postal
  22. Ministère du Pétrole et des Mines
  23. Ministère de l'Électricité et des Barrages
  24. Ministère du Genre, de l'Enfance et de l'Aide sociale
  25. Ministère des Affaires humanitaires et de la Gestion des désastres
  26. Ministère des Ressources hydriques et de l'Irrigation
  27. Ministère de la Conservation de la nature et du Tourisme
  28. Ministère des Ressources animales et des Pêcheries
  29. Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]