Politique en Nouvelle-Zélande

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Façade du Parlement néo-zélandais, à Wellington

La politique en Nouvelle-Zélande se déroule dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire. Le système est proche du système de Westminster de la monarchie britannique même si un nombre de modifications significatives y ont été apportées. Le chef de l'État est le roi Charles III (qui porte alors le titre de Charles III de Nouvelle-Zélande), mais le gouvernement est conduit par le Premier ministre et son cabinet issu de l'élection du Parlement.

La Nouvelle-Zélande est le premier pays du monde dans lequel les plus hautes charges de l'État réunies ont été occupées au même moment par des femmes. Ainsi entre et , le chef de l'État, la reine Élisabeth II, le gouverneur général, Dame Silvia Cartwright, le Premier ministre Helen Clark, le speaker de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande Margaret Wilson, et le Chief Justice of New Zealand, qui préside la Haute-Cour, Dame Sian Elias, étaient toutes des femmes.

Constitution[modifier | modifier le code]

La Nouvelle-Zélande ne possède pas une constitution formelle et écrite. Elle dispose d'un cadre constitutionnel constitué par différents textes et documents dont certains actes des Parlements du Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande, le Traité de Waitangi et des conventions constitutionnelles. Beaucoup de dispositions constitutionnelles ont été consolidées dans le Constitution Act 1986. Certains firent des propositions pour l'établissement d'une constitution formelle mais il n'y eut aucune tentative sérieuse pour en adopter une.

Monarchie en Nouvelle-Zélande[modifier | modifier le code]

Le chef de l'État de la Nouvelle-Zélande est le monarque de Nouvelle-Zélande, actuellement Charles III. La monarchie néo-zélandaise a été distinguée de la monarchie britannique depuis le New Zealand Royal Titles Act de 1953, et toutes les affaires officielles de Charles III en Nouvelle-Zélande sont conduites au nom du roi de Nouvelle-Zélande et non à celui du roi du Royaume-Uni. En pratique, les fonctions de la monarchie sont exercées par un gouverneur général, nommé par le monarque sur proposition du Premier ministre néo-zélandais. Agissant par lettres de patente qui définissent la charge de gouverneur général et accordées par le roi sur conseil du Premier ministre, quand il y a vacance du poste du gouverneur général, plusieurs des devoirs de la dite charge sont exercés par un caretaker (gardien), connu sous le nom d'administrateur du gouvernement. L'actuel gouverneur général, depuis le , Dame Cindy Kiro.

Māori[modifier | modifier le code]

Les Maori ont, depuis 1867, un petit nombre de sièges destinés à leur minorité au sein du Parlement. Le mode de représentation parlementaire des Maori a évolué au fil du temps ; aujourd'hui, tout citoyen peut s'inscrire soit sur les listes électorales nationales, soit sur les listes électorales maori. Selon le nombre d'inscrits sur ces dernières, un nombre de sièges maori est alloué. Ainsi, aux élections législatives de 2008, il y avait sept sièges maori. Par ailleurs, toute personne peut bien sûr se porter candidate à un siège national. Ainsi, aux élections de 2008, aux sept élus des sièges maori se joignirent treize députés maori élus dans les circonscriptions nationales, ou à la proportionnelle sur les listes de partis politiques. En conséquence, la proportion de députés maori correspondait à la proportion de Maori au sein de la population (environ 15 %)[1],[2].

Résultats des élections du 14 octobre 2023[modifier | modifier le code]

Parti Circonscriptions Listes Total
sièges
+/-
Voix % Sièges +/- Voix % +/- Sièges
Parti national 43 en augmentation 20 1 085 016 38,06 en augmentation 12,48 5 48 en augmentation 15
Parti travailliste 17 en diminution 29 767 236 26,91 en diminution 23,1 17 34 en diminution 31
Parti vert 3 en augmentation 2 330 883 11,60 en augmentation 3,74 12 15 en augmentation 5
ACT New Zealand 2 en augmentation 1 246 409 8,64 en augmentation 1,05 9 11 en augmentation 1
Nouvelle-Zélande d'abord 0 en stagnation 173 425 6,08 en augmentation 3,48 8 8 en augmentation 8
Parti māori 6 en augmentation 5 87 973 3,08 en augmentation 1,91 0 6 en augmentation 4
Parti des opportunités 0 en stagnation 63 330 2,22 en augmentation 0,71 0 0 en stagnation
Nouvelle-Zélande loyale 0 en stagnation 34 456 1,20 Nv 0 0 en stagnation
NewZeal 0 en stagnation 16 109 0,56 Nv 0 0 en stagnation
Parti du cannabis 0 en stagnation 13 021 0,45 en diminution 0,01 0 0 en stagnation
Autres partis 0 32 669 1,10 0 0 en stagnation
Indépendants 0 en stagnation 0 en stagnation
Suffrages exprimés 2 850 527
Votes blancs et invalides 32 885
Total 100 72 en stagnation 100 51 123 en augmentation 3
Abstentions
Inscrits / participation

Références[modifier | modifier le code]

  1. Adrien Rodd, "Du 'Maori blanc' au biculturalisme ? Évolution de la 'visibilité' maori en Nouvelle-Zélande", in Lucienne Germain & alii, Identités et cultures minoritaires dans l'aire anglophone : Entre "visibilité" et "invisibilité", L'Harmattan, 2010, (ISBN 978-2-296-12336-6), pp.103-104
  2. (en) "Maori and the Vote", Elections New Zealand

Articles connexes[modifier | modifier le code]