Mésange boréale

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Poecile montanus

La mésange boréale (Poecile montanus, anciennement Parus montanus) est une espèce de passereaux de la famille des paridés. L'espèce contient quatorze sous-espèces.

Description[modifier | modifier le code]

  • Taille : 12 cm
  • Poids : 9 - 12 g

Très semblable à la mésange nonnette, elle s'en différencie par quelques légers détails physiques : une tête plus grosse, l'arrière des joues blanc, une calotte noire mate, et une bavette plus grande.

Répartition géographique et habitat[modifier | modifier le code]

Une mésange boréale en vol, en Finlande
Une mésange boréale en Finlande.

Elle peuple les forêts et les marais boisés de toute l'Europe continentale et l'Asie du nord jusqu'à la Sibérie.

Aire de répartition de la mésange boréale

Chant[modifier | modifier le code]

Chant de la mésange boréale

Gazouillis rapide, répétition lente d'un son doux flûté (tsiu tsiu tsiu tsiu ou : tu tu tu tu tu...). Cris : fsi-tsi-tsi élevés, souvent suivis de khéé-khéé bas et appuyé (mais aussi mésange charbonnière).

Régime alimentaire[modifier | modifier le code]

Araignées, graines, insectes.

Reproduction[modifier | modifier le code]

Œufs de Poecile montanus - Muséum de Toulouse
Œufs de Poecile palustris dresseri - Muséum de Toulouse

La mésange boréale niche dans des cavités d'arbres dans le bois mort ou vivant, qu'elle creuse elle-même, contrairement à la mésange nonnette. Les couples se forment au sein des groupes hivernaux et sont unis pour la vie. Ils ne font qu'une seule nichée par année, mais une ponte de remplacement peut être faite en cas de disparition de la précédente. La femelle construit le nid presque seule, le mâle ne l'aidant que rarement.

La femelle pond 6-9 œufs blancs tachetés de roux et les couve seule pendant près de deux semaines. Durant cette période, elle est nourrie par le mâle. (Source : http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.boreale.html)

Les jeunes sont nourris par leurs deux parents et s'envolent vers l'âge de 17-19 jours (source : http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.boreale.html), mais restent en compagnie des deux adultes pendant quelques semaines supplémentaires.

État des populations, pression et menaces[modifier | modifier le code]

Comme tous les animaux dépendant directement ou indirectement du bois mort, la mésange boréale a sans doute beaucoup souffert de la raréfaction des bois morts et arbres sénescents en forêt. Les monitorings de la «  Station ornithologique suisse » ont démontré que la restauration de la quantité et qualité des bois morts et sénescents (suivi par l'Inventaire forestier national suisse) a permis une nette augmentation des populations reproductrices des espèces forestières dépendante de plusieurs types de bois mort (pic noir, pic épeiche, pic mar, pic épeichette, pic vert, pic tridactyle ainsi que mésange huppée, mésange boréale et grimpereau des bois) de 1990 à 2008 là où la ressource en bois mort a été restaurée, dans une mesure variant selon ces espèces.
Le pic à dos blanc a même fortement élargi son aire dans l’est de la Suisse.
Pour toutes les espèces suivies, hormis pour le pic vert et le pic mar[1],[2],[3], la disponibilité croissante en bois mort semble être le facteur explicatif le plus important. Ces espèces consommant les insectes parasites des arbres, on peut supposer que la résilience écologique des forêts en sera améliorée[4].

Protection[modifier | modifier le code]

La mésange boréale bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BArBALAT A, PioT B (2009) Progression récente du Pic mar (Dendrocopos medius) dans le Bassin genevois. Nos Oiseaux 56: 87–97.
  2. BüTLer r, AngeLsTAM P, eKeLUnD P, scHLAePfer r (2004) Dead wood threshold values for the three-toed woodpecker presence in boreal and sub-Alpine forest. Biol Conser 119: 305–318.
  3. MULHAUser B, JUnoD P (2003) Apparition et expansion des populations neuchâteloises de Pic mar Dendrocopos medius dans la seconde moitié du XXe s. en relation avec l’évolution des forêts. Nos Oiseaux 50: 245–260.
  4. Pierre Mollet Schweizerische, Niklaus Zbinden Schweizerische, Hans schmid Schweizerische ; “Steigende Bestandszahlen bei spechten und anderen Vogelarten dank Zunahme von Totholz ?” (« Est-ce que les effectifs de pics augmentent grâce à l'accroissement de la quantité de bois mort ? » ; Station ornithologique suisse. Schweiz Z Forstwes 160 (2009) 11: 334–340

Références externes[modifier | modifier le code]