Plessis-Saint-Jean

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 29 décembre 2014 à 08:30 et modifiée en dernier par Auxerroisdu68 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Plessis-Saint-Jean
Plessis-Saint-Jean
La mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes Yonne Nord
Maire
Mandat
Yann Gautrot
2014-2020
Code postal 89140
Code commune 89302
Démographie
Population
municipale
219 hab. (2014)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 11″ nord, 3° 18′ 24″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 178 m
Superficie 11,02 km2
Élections
Départementales Sergines
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Plessis-Saint-Jean
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Plessis-Saint-Jean

Plessis-Saint-Jean est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne.

Géographie

Le village est situé sur le point haut du plateau qui sépare les vallées du Sénonais de celle de la Seine. Cette ligne de crête s’élève doucement d’est en ouest. À 160 mètres d’altitude, on voit Montereau, les bois du Montois, la forêt de Sourdun, le Gâtinais. Vers le midi, la vue est arrêtée par Chalopin qui masque Sens. Le village possède le hameau de La Garenne et le lieu-dit Grange Neuve.

Communes limitrophes

Histoire

Les Léventé et leur plessis

La famille Léventé participe à la création de l'abbaye de Preuilly en 1118, année de l'assassinat par défenestration de Milon de Monthléry, seigneur de Bray-sur-Seine. On constate qu'elle dispose d'une emprise foncière en pays Braytois sur les deux rives de la Seine. Dès le milieu du XIIe siècle, elle est présente sur la ligne de crête qui défend le Braytois champenois contre le domaine royal Sénonais qui se termine au cours de l'Oreuse. Elle contrôle toute la partie orientale de la voie romaine allant de Sens à Meaux, Sergines formant le pendant occidental.

Le plessis est un espace clos palissadé par les entrelacs de végétaux. On peut supposer qu'il s'est agi d'une fortification rudimentaire. Un sondage radio électrique montre qu'à l'emplacement du château actuel, il a existé primitivement un vaste fossé circulaire protégeant une motte centrale. Un puis de très grande profondeur (une soixantaine de mètres) rend les lieux autonomes en cas de siège. Son couronnement a été restauré dernièrement. Le lieu prend le nom de la famille : Plessis-aux-Eventés.

Les Du Plessis

En 1205, le lignage abandonne son nom "Léventé" pour prendre celui de Du Plessis. La descendance restera fidèle à sa terre d'origine jusqu'au début du XVIe siècle, filant quenouille. Abonnée au prénom Guillaume, elle fournit en particulier un capitaine de Troyes et de Provins durant la première phase de la guerre de cent Ans. L'attraction troyenne se poursuivra au XVe siècle, traduite par la détention de seigneuries dans cette région. Mais on constate aussi une attraction tardive vers le Tonnerrois et les confins de l'Auxerrois. À une époque indéterminée, le donjon est rasé. Un bâtiment rectangulaire prend place au midi de la cour du château. Ce château est envahi par des émeutiers commandés par un sergent du bailliage de Meaux résidant à Bray. Il s'agit certainement d'un épisode de la célèbre et sanglante Jacquerie dont on ne connaît pas d'épisode plus méridional.

Les cadets sont dotés à partir du milieu du XIIIe siècle de la seigneurie de Pailly. De là, ils détiendront la seigneurie des Bordes et celle de Thorigny.

Les chevaliers de Saint-Jean de l'Hôpital (les "Hospitaliers") sont dotés par le lignage seigneurial d'un domaine sur le finage, formant une ferme. Ce sont peut être eux qui influenceront la toponymie qui adoptera la forme de "Plessis Saint-Jean".

La paroisse

En 1190, l'église paroissiale dispose de luminaires intérieurs allumés en permanence. Leur entretien est financé par un don seigneurial.

L'ère de Choiseul

Héritiers des Du Plessis, les de Choiseul deviennent seigneurs du Plessis-Saint-Jean au début du XVIe siècle. Le village reste quasiment exclusivement rural et rares sont les artisans et commerçants. Ces Choiseul prendront le nom de Choiseul-Praslin. De ce fait, la paroisse sera parfois appelée le Plessis-Praslin

Hameaux

La commune du Plessis renfermait deux hameaux : La Garenne et Courmont, dont un fermier général, Lebas de Courmont, oncle du dernier seigneur a porté le nom. Il avait deux autres hameaux que le feu des guerres civiles a entièrement détruits, on les appelait Chevroy et Sorion[1].

Aujourd'hui, il reste un hameaux : La Garenne et un lieu-dit Grange Neuve (situé au sud de La Garenne).

La Garenne

La Garenne doit son nom à un statut juridique particulier en 1682: on n'est pas autorisé à élever le rongeur hors des clapiers.

Lieux-dits

Le village posséderait[réf. nécessaire] un autre lieu-dit nommé Moque panier.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 2008   Yann Gautrot[2]    

Économie

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 219 habitants, en augmentation de 1,39 % par rapport à 2009 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
442384413423432429434455486
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
487476465434430407394392349
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
355354339276280286288302231
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
244228185191184186219219219
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

  • Château

Il se situe au Couchant de l'habitat, au sein d'un parc arboré. Un vaste et profond fossé circulaire encercle un terrain plat, accessible par un pont au couchant. Le bâtiment actuel, de forme rectangulaire, voisine la section Nord du fossé. Il a été très remanié au cours du XIXe siècle. Des salles ont été creusée dans le talus extérieur du fossé (laiterie ?). Le puis est remarquable par sa profondeur (mesurée à une soixantaine de mètres). L'emplacement de la motte du donjon, et d'un bâtiment rectangulaire proche du fossé méridional, ne sont connus que par la prospection radio électrique.

  • Église

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références