Placide-Bruno Valayer

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Placide-Bruno Valayer
Pauline Auzou, Portrait de Placide-Bruno Valayer, 1820, galerie de curés de la sacristie de Saint-Nicolas-des-Champs, Paris[1].
Fonction
Évêque de Verdun
-
Augustin-Jean Le Tourneur (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
AvignonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Consécrateurs
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Armoiries de l'évêque Placide-Bruno Valayer

Placide-Bruno Valayer (Grillon, -Avignon, ) est un évêque français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bruno-Placide Valayer est né à Grillon (Comtat Venaissin) le [3]. Il est le cinquième des sept enfants de Madeleine Emery et de François Valayer, notaire à Valréas, famille de notables locaux qui a donné à Grillon un consul (maire) et deux trésoriers dès le XVIIe siècle.

Il a 25 ans lorsqu’il est ordonné prêtre en après des études au séminaire d’Avignon. Les événements qui agitent le royaume de France et commencent à agiter le Comtat le contraignent à un exil en Suisse de courte durée. En effet, il revient assez rapidement pour exercer clandestinement (Terreur oblige) son ministère dans le diocèse d’Avignon ; cette attitude courageuse lui vaut d’être remarqué par l’archevêque, Perier, qui lui confie dès (le calme est revenu avec la signature du concordat) la paroisse de Valréas.

Carrière à Paris (1811-1833)[modifier | modifier le code]

Sans qu'on ait connaissance de la nature des relations qu’il a pu avoir avec son illustre compatriote, le futur cardinal Maury, il est avéré qu’elles ont existé puisque celui-ci le fait venir dans la capitale ; l’abbé Valayer va y exercer successivement des ministères aussi prestigieux que celui de curé de Saint-Germain l’Auxerrois (paroisse du palais du Louvre) où il procédera notamment à un mariage princier, puis curé de Saint-Nicolas-des-Champs (-) et Saint-Thomas d’Aquin. Il termine sa carrière dans l’archidiocèse de Paris avec la fonction de vicaire général, c'est-à-dire plus proche collaborateur de l’archevêque (qui n’est plus Maury) ; c’est probablement au cours de cette période que la dignité de chanoine de la nécropole royale de Saint-Denis lui est conférée (les chanoines de Saint-Denis avaient le titre d’évêque).

Épiscopat à Verdun (1833-1837)[modifier | modifier le code]

Après avoir refusé à deux reprises un siège épiscopal, il accepte une troisième proposition du pape Grégoire XVI () : Verdun. Valayer est sacré à Paris le et prend possession de son nouveau diocèse quinze jours plus tard.

Son épiscopat aurait pu se dérouler sans problème (il avait débuté par de pieuses réalisations), mais l’esprit de avait aussi soufflé sur Verdun, en particulier sur les jeunes générations du séminaire du diocèse ; le prélat, né 69 ans plus tôt sous le règne de Louis XV et qui a traversé tant de régimes a des difficultés à communiquer notamment avec les jeunes séminaristes. Peut-être aussi n’était-il pas taillé pour exercer de telles charges, ce qui expliquerait ses deux refus antérieurs. Ainsi trois années après son arrivée à Verdun, il quitte définitivement la ville pour rejoindre Avignon () d’où il rédige sa lettre de démission (cas rarissime à cette époque) ; il conservera toutefois son titre d’évêque de Verdun jusqu’à la nomination de son successeur en .

Dernières années de sa vie dans l’ancien Comtat (1837-1850)[modifier | modifier le code]

C’est dans cette ville d’Avignon qu’il s’éteint, 13 ans plus tard, en , à l’âge de 86 ans, au 50 de la rue Banasterie ; il est inhumé au cimetière de Montfavet ; ses restes seront transférés dans cette même église lors de la désaffectation du cimetière en , en présence de Llobet, archevêque coadjuteur du diocèse, d’une quinzaine de prêtres, et de sa petite-nièce Mme Valayer, dont le mari fut maire d’Avignon (-) ; une plaque à l’intérieur de l’édifice évoque la mémoire du prélat.

Valayer était chevalier de Saint-Louis, chevalier de la Légion d’Honneur et avait conservé le titre de chanoine-évêque de Saint-Denis ; deux portraits le représentent revêtu de ces insignes.

Armoiries[modifier | modifier le code]

D’azur à une croix de Saint-Benoit ou ancrée d’argent, accompagnée en chef de trois étoiles du même[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frussotte (F.G. chanoine), in supplément de la « Semaine religieuse de Verdun » no 39, .
  • Veyradier (Henri), in « L’Enclave sans frontières » (bulletin paroissial de Valréas) no 256, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La galerie de curés de la sacristie de Saint-Nicolas des Champs », sur www.paris.catholique.fr (consulté le )
  2. « https://francearchives.fr/fr/agent/274134491 »
  3. Certaines sources indiquent Valréas, mais dans les deux cas, il est bien originaire de l’enclave des papes, territoire appartenant alors à la papauté comme l’ensemble du Comtat Venaissin.
  4. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.187. Consultable sur Gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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