Place du Marché-Saint-Honoré

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1er arrt
Place du Marché-Saint-Honoré
Voir la photo.
Partie nord de la place.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 1er
Quartier Place-Vendôme
Voies desservies Rue du Marché-Saint-Honoré
Rue Gomboust
Impasse Gomboust
Morphologie
Longueur 143 m
Largeur 10 m
Historique
Création 1807
Dénomination 1826
Ancien nom Rue du Marché-des-Jacobins
Géocodification
Ville de Paris 5958
DGI 6034
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place du Marché-Saint-Honoré
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 1er arrondissement de Paris)
Place du Marché-Saint-Honoré

La place du Marché-Saint-Honoré est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte ce nom car le marché Saint-Honoré est situé à cet emplacement[1],[2].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1611, Louis XIII donne aux dominicains du couvent de la rue Saint-Jacques (appelés « jacobins ») un terrain sur la butte Saint-Honoré pour y construire un nouveau couvent, le couvent de l'Annonciation. Il est inauguré en 1613 par la régente Marie de Médicis.

À la Révolution, le couvent est fermé, puis occupé par le Club des jacobins qui s'y réunit autour de Robespierre. Désaffecté à la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (), le couvent est démoli en 1807 pour permettre l'ouverture de la place[3].

En 1810 apparaît pour la première fois un marché abrité par quatre halles en bois et en pierre[4] qui prendra le nom de marché des Jacobins, en 1814 puis celui de marché Saint-Honoré en 1826.

En 1864, l'architecte Jules de Mérindol y fait construire par l'entreprise de Pierre Joly d'Argenteuil quatre pavillons modernes en verre et en fer, similaires aux pavillons Baltard des Halles centrales de Paris. La fontaine du Marché-Saint-Honoré est alimentée par la pompe à feu du village de Chaillot. Divers noms sont attribués ou proposés : « marché du Neuf Thermidor » (non utilisé), « place du Marché des Jacobins »[3].

À la Libération, le Conseil municipal issu des élections du , comptant vingt-sept communistes, douze socialistes et quatre radicaux, renomme de nombreuses voies de Paris du nom de figures de la Résistance et de la Révolution. Le , il renomme la place du Marché-Saint-Honoré, établie sur l’emplacement du club des Jacobins, « place Robespierre », décision approuvée par un arrêté préfectoral du [5],[1]. Après la victoire du RPF lors du scrutin du , un arrêté du lui rend son nom primitif[6],[7],[8],[9].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1955, les quatre pavillons sont détruits pour faire place à un parking[10],[3]. À la fin de la concession du parking, la mairie de Paris confie un nouveau projet à l'architecte catalan Ricardo Bofill. La banque Paribas saisit alors cette opportunité pour rationaliser son implantation dans le quartier de l’Opéra et s’associe au projet. En 1997 est inauguré le bâtiment de verre clair, renouant avec la tradition du XIXe siècle des passages couverts bordés de boutiques. Le passage central est nommé « passage des Jacobins ».

Le marché Saint-Honoré abrite aujourd'hui les bureaux de la banque d'investissement BNP Paribas Corporate & Institutional Banking (CIB) (en), filiale de BNP Paribas[11]. Le commissariat central de police du 1er arrondissement est installé au no 45 de la place. En 2003 est inauguré un marché abritant des boulangers, des traiteurs, des commerces de primeurs et des vendeurs de bijoux et de vêtements[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, , 750 p., p. 102.
  2. Gustave Pessard (préf. Charles Normand), Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, Eugène Rey, , 1693 p. (lire en ligne)
  3. a b et c « La place du Marché-Saint-Honoré : avant-après », hoteldestuileries.20minutes-blogs.fr (consulté le 2 février 2011).
  4. « Marché Saint-Honoré », sur paris.fr (consulté le ).
  5. Alfred Fierro, Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, Éditions Parigramme, , 430 p. (ISBN 978-2-84096-116-1), p. 95.
  6. Philippe Nivet, Le Conseil municipal de Paris de 1944 à 1977, Publications de la Sorbonne, , 397 p. (lire en ligne), p. 81-84.
  7. René Rémond, La Vie politique en France, 1789-1848, Armand Colin, , 423 p., p. 219.
  8. « Robespierre l'indésirable », L'Histoire, no 367,‎ , p. 18.
  9. Éric Hazan, « De Mac-Mahon aux lavandières », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  10. En 1954, selon le site de la Mairie de Paris, paris.fr (consulté le 12 décembre 2018).
  11. « Le défi du marché Saint-Honoré à l’Histoire », sur Archives & Histoire BNP Paribas (consulté le ).
  12. « Marché Saint-Honoré », sur paris.fr (consulté le ),