Pigalle (métro de Paris)

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Pigalle
L'un des accès à la station.
L'un des accès à la station.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 9e, 18e
Coordonnées
géographiques
48° 52′ 56″ nord, 2° 20′ 15″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 4
Quais 4
Nombre d'accès 1
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 3 501 831 (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 3106
Ligne(s) (M)(2)(12)
Correspondances
Bus RATP (BUS)RATP304054
Noctilien (BUS)N01N02
(2)
(12)

Pigalle est une station des lignes 2 et 12 du métro de Paris, située à la limite des 9e et 18e arrondissements de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

La station se trouve sous la place Pigalle, les quais étant établis :

La station de la ligne 2 est suivie d'une voie d'évitement en impasse sur la voie en direction de Porte Dauphine, peu avant la station Blanche, ainsi d'un raccordement de service avec la ligne 4 puis avec la ligne 5 sur la voie en direction de Nation, en amont de la station Anvers. Constituant le plus long raccordement du réseau, il donne également accès, sur l'ancienne boucle terminale de la ligne 5, à la station Gare du Nord USFRT qui assure la formation des conducteurs.

Histoire[modifier | modifier le code]

La station est ouverte aux voyageurs le avec la mise en service du tronçon entre Étoile (aujourd'hui Charles de Gaulle - Étoile) et Anvers de la ligne 2 Nord de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (dite CMP), qui devient plus simplement la ligne 2 le 17 octobre 1907 à la suite de l'absorption de la ligne 2 Sud (section de l'actuelle ligne 6) par la ligne 5 le précédent.

Elle doit sa dénomination à son implantation sous la place Pigalle, en plein cœur du quartier Pigalle auquel cette dernière a donné son nom, ainsi qu'à sa proximité avec la rue Jean-Baptiste-Pigalle (anciennement rue Pigalle) où vécut le sculpteur éponyme de 1714 à 1785.

Le , la station de la ligne A de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (dite Nord-Sud) est ouverte en remplacement du terminus provisoire de Notre-Dame-de-Lorette, et en constitue à son tour le terminus nord (depuis Porte de Versailles) jusqu'au , date à laquelle la ligne est prolongée une seconde fois jusqu'à Jules Joffrin.

Le , la ligne A devient l'actuelle ligne 12 du métro à la suite de l'absorption de la société du Nord-Sud le par sa concurrente, la CMP, qui exploite l'essentiel des autres lignes.

Vers les années 1960, les quais des deux lignes sont modernisés par la mise en place d'un carrossage métallique avec montants horizontaux verts et cadres publicitaires dorés éclairés par le haut, complété de bancs verts sur la ligne 2. Cet aménagement est toutefois rapidement retiré des quais de la ligne 12, qui, comme un tiers des stations du réseau entre 1974 et 1984, reçoivent un aménagement de style « Andreu-Motte », de couleur orange-marron avec le remplacement des carreaux blancs biseautés et faïences vertes « Nord-Sud » d'origine par du carrelage blanc plat. Le point d'arrêt de la ligne 2 perd à son tour son carrossage et ses faïences biseautées blanches au profit d'une décoration « Ouï-dire » après 1988, de couleur bleue avec des carreaux blancs plats en l'occurrence.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs de la station sont rénovés le [1], ce qui entraîne la disparition du carrelage marron plat au débouché des couloirs d'accès à la ligne 12. Les bandeaux d'éclairage des couloirs de correspondance ont alors la particularité d'être ponctués de quelques tubes teintés d'un filtre bleu, disparu par la suite ; cette particularité se retrouve en 2024 à la station Marcadet - Poissonniers dans le couloir reliant la ligne 4 à la ligne 12, ainsi que dans certains espaces de la station Place d'Italie (à proximité de la ligne 6).

Le , la moitié des plaques nominatives sur les quais de la ligne 2 sont remplacées par la RATP pour faire un poisson d'avril le temps d'une journée, tout en mettant les Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 à l'honneur, comme dans treize autres stations. Par jeu de mots, Pigalle devient ainsi « Pigoalball » en référence aux épreuves de goalball[2].

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 5 599 495 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 71e position position des stations de métro pour sa fréquentation[3]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 2 496 923 voyageurs, la reléguant alors au 84e rang[4], avant de remonter progressivement en 2021 avec 3 501 831 entrants comptabilisés, ce qui la classe à la 77e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[5].

Services aux voyageurs[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

La station dispose de trois bouches de métro réunies sous l'intitulé « Place Pigalle », toutes constituées d'escaliers fixes débouchant sur le terre-plein central du boulevard de Clichy. L'entrée principale, située sur la promenade Coccinelle à l'est de la place, permet un accès direct aux quais de la ligne 2 uniquement. Elle est ornée d'un édicule Guimard, dessiné en 1900 par l'architecte Hector Guimard, qui fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par l'arrêté du , protection renouvelée le [6]. Les deux autres trémies d'accès, implantées plus au centre de la place à hauteur des nos 20 et 22 du boulevard et dont la plus à l'est ne sert qu'à la sortie, sont agrémentées de balustrades en céramique et en fer forgé dans le style caractéristique de l'ancienne société du Nord-Sud.

Quais[modifier | modifier le code]

Les quais des deux lignes sont de configuration standard : au nombre de deux par point d'arrêt, ils sont séparés par les voies du métro situées aux centre et la voûte est elliptique.

La station de la ligne 2 est aménagée en style « Ouï-dire » bleu : les bandeaux d'éclairage, de même couleur, sont supportés par des consoles courbes en forme de faux. L'éclairage direct est blanc tandis que l'éclairage indirect, projeté sur la voûte, est multicolore. Les carreaux en céramique blancs sont plats et recouvrent les pieds-droits, la voûte et les tympans ; en outre, au droit des locaux techniques à mi-quai, ils ont la particularité d'être alignés d'une rangée à l'autre et non disposés en quinconce. Les cadres publicitaires sont en céramique demi-cylindrique de couleur bleue et le nom de la station est inscrit en police de caractères Parisine sur des plaques émaillées. Les quais sont munis de banquettes « assis-debout » bleues.

La station de la ligne 12 est établie en courbe prononcée et sa voûte est semi-elliptique, forme spécifique aux anciennes stations du Nord-Sud dont les piédroits étaient verticaux et non courbés. La décoration est de style « Andreu-Motte » avec deux rampes lumineuses orange, des banquettes traitées en carrelage marron plats et des sièges « Motte » orange. Ces aménagements sont mariés avec les carreaux en céramique blancs plats qui recouvrent les piédroits et les tympans, tandis que la voûte est peinte en blanc. Les débouchés de couloirs sont traités en carreaux blancs biseautés classiques. Les cadres publicitaires sont métalliques et le nom de la station est écrit avec la typographie Parisine sur des plaques émaillées.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La station est desservie par les lignes 30, 40 et 54 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N01 et N02 du réseau Noctilien.

À proximité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le )
  2. « RATP. Trocanoë, Bercyclisme, Victor Judo... Pourquoi les stations de métro changent-elles de nom à Paris ? », sur actu.fr, (consulté le )
  3. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  4. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  5. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  6. « Métropolitain, station Pigalle », notice no PA00086752, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Toulier (dir.), Mille monuments du XXe siècle en France, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Indicateurs du patrimoine », 1997 (ISBN 2-85822-190-1), p. 210.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]