Pierre de Genève

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Pierre de Genève
Titres de noblesse
Comte de Genève
-
Prédécesseur
Successeur
Seigneur de Joinville
-
Prédécesseur
Successeur
Comte de Vaudémont
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Clément VII
Amédée IV de Genève
Marie de Genève (d)
Blanche de Genève
Jean de Genève
Aymon III de Genève
Catherine de Genève (d)
Yolande de Genève (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Blason

Pierre (III) de Genève, mort en 1392, est comte de Genève[Note 1] de 1370 à 1392 et par mariage, comte de Vaudémont et seigneur de Joinville de 1374 à 1392. Il est le fils d'Amédée III, comte de Genève, et de Mathilde d'Auvergne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Pierre est le fils du comte de Genève Amédée III, et de Mathilde d'Auvergne, dite aussi Mahaut d'Auvergne ou de Boulogne, fille de Robert VII, comte d'Auvergne et comte de Boulogne (1314-1325), et de Marie de Flandres, sa seconde femme[2],[3],[4],[5]. Il a quatre frères, Aymon († 1367), Amédée († 1368), Jean († 1370), Robert (né vers 1342-† 1394), qui se succéderont à la tête du comté[3].

Fidèle vassal du comte de Savoie, il aide celui-ci à combattre les Milanais.

Comte[modifier | modifier le code]

Pierre devient comte de Genève à la suite de la mort de son frère, Jean, probablement vers la fin du mois de [6]. Il signe avec son nouveau titre un acte dès le [6].

En 1374, il épouse Marguerite de Joinville (1354 † 1418), comtesse de Vaudémont, veuve de Jean de Bourgogne. Ils n'ont pas d'enfant[7].

Il apparaît à Vaudémont dans deux chartes, l’une de 1374, l’autre de 1375. Il rendit hommage au comte de Bar le .

Quatre ans plus tard, son frère Robert de Genève est élu pape à Avignon, sous le nom de Clément VII, en compétition avec le pape de Rome Urbain VI, ouvrant le Grand Schisme d'Occident et Pierre passera les dernières années de sa vie auprès de lui à Avignon à combattre pour asseoir son pouvoir[7].

En 1382, il est l’un des chefs de la troupe qu’Amédée VI, comte de Savoie, envoie en Italie[7] pour aider Louis Ier d’Anjou à conquérir le Royaume de Naples.

Il combat aux côtés du comte Amédée VII[7]. À partir de 1389, il va tenter, tant par la négociation que par la guerre, en compagnie d'Odon de Villars, de mettre un terme à la guerre privée que mène Raymond de Turenne contre son frère et Marie de Blois.

Il établit son testament le [7],[8]. Il meurt peu de temps après[7].

En 1393, il désigne son neveu, le fils de sa sœur, Humbert de Villars, comme héritier[7],[9]. Robert, devenu l'anti-pape Clément VII, conteste cette succession. Il prend le titre, mais s'engage à faire de Humbert son successeur le [9]. L'anti-pape meurt l'année suivante.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'historien Paul Guichonnet rappelle dans son article consacré au « Genève (de) » que la traduction de comes gebennensis est « comte de Genève ». Certains auteurs ont commis l'erreur de parfois le traduire sous la forme « comte de Genevois »[1], notamment le Régeste genevois (1866) ou dans les publications de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Guichonnet, « Genève (de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Jean-Daniel Blavignac, « Armorial Genevois. Livre cinquième. Armoiries des comtes de Genevois et de Savoie », Mémoires et Documents, Genève, vol. VII, Société d'histoire et d'archéologie de Genève,‎ , p. 17-170 (lire en ligne), p. 98 (Note n°5).
  3. a et b Personnages illustres des Savoie 2007, p. 270.
  4. Daniel Martin (sous la dir.), L'identité de l'Auvergne : mythe ou réalité historique : essai sur une histoire de l'Auvergne des origines à nos jours, Éditions Créer, , 717 p. (ISBN 978-2-909797-70-0, lire en ligne), p. 251.
  5. Duparc 1978, p. 302 (Lire en ligne).
  6. a et b Duparc 1978, p. 313-315.
  7. a b c d e f et g Christian Regat, « Pourquoi le roi des Pays-Bas porte les armes des comtes de Genèves ? », Les Rendez-vous de l’Académie salésienne, no 28,‎ , p. 19 (lire en ligne [PDF]).
  8. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'Histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoie, Sébastien Hénault imprimeur, 1759 (copie de l'exemplaire bibliothèque cant. et univ. lausanne) (lire en ligne), p. 117.
  9. a et b Duparc 1978, p. 331 (Lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe - début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN 978-2-901102-18-2).
  • Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3).
  • Michel François, Histoire des comtes et du comté de Vaudémont des origines à 1473, Nancy, Imprimeries A. Humblot et Cie, , 459 p. [détail des éditions]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]