Pierre Michelin (militaire)

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 Pierre Michelin
Naissance
Commenailles (France)
Décès (à 75 ans)
Limoges (France)
Origine Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de corps d'armée
Années de service 18991940
Commandement 5e région militaire (1936-1938 ; 1939-1940)
23e division d'infanterie (1935-1936)
46e régiment d'infanterie (1926-1930)
31e bataillon de chasseurs à pied (1918-1923)
157e régiment d'infanterie de ligne (1914-1916)
Conflits Guerres coloniales
Première Guerre mondiale
Deuxième Guerre mondiale
Distinctions Grand Officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre des TOE
Prix Sobrier-Arnould (1933)
Autres fonctions Commandant de l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent

Pierre Michelin, né le à Commenailles et mort le à Limoges, est un général français qui a servi durant les grands conflits de la première moitié du XXe siècle.

Premières années[modifier | modifier le code]

Pierre Michelin naît le , dans une modeste famille d'exploitants forestiers de la commune jurassienne de Commenailles. Après l'obtention, haut la main, de son certificat d'études primaires, il quitte le foyer paternel pour celui d'un curé, ami de la famille, afin d'y parfaire son éducation.
En 1895, à l'âge de 19 ans, il s'engage au 27e régiment d'infanterie, à Dijon, dans lequel il passe les grades de caporal et de sergent.
En 1899, il entre à l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent, dans la promotion Transvaal, de laquelle il sort troisième sur 307.

Carrière[modifier | modifier le code]

Son bon classement au concours de l'École Militaire d'Infanterie, lui permet d'intégrer, dès 1900, le 2e régiment de tirailleurs algériens, à Oran, au sein duquel, pendant quatre ans, il vit avec un seul sergent européen, s'initie aux langues arabe et berbère, et se bat aux confins marocains sous le commandement du général Lyautey.

Il obtient, en 1912, le grade de capitaine, et, l'année suivante, la distinction de chevalier de la Légion d’honneur.

De retour en Métropole, il sert dans les Alpes, et notamment au 157e régiment d'infanterie de ligne de Barcelonnette, qu'il mène, à partir du , jusqu'en Lorraine, à la Grande Guerre.

Le , à l'issue de la bataille de la Chipotte, il est promu chef de bataillon, à titre temporaire.

En 1916, il reçoit la dignité d'Officier de la Légion d'honneur, le grade définitif de commandant, et est promu chef de corps du 43e bataillon de chasseurs à pied, à Langres.

En 1918, il reçoit le commandement du 31e bataillon de chasseurs à pied, de Sélestat.

En 1923, il rejoint le 13e régiment de tirailleurs algériens, au Maroc, au sein duquel il combat, aux côtés du général Lyautey, lors de la guerre du Rif.

À son retour en métropole, en 1926, il reçoit le commandement du 46e régiment d'infanterie, de Fontainebleau. Promu général de brigade en 1930, il se voit confier la direction de l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent. Cette tâche lui vaut d'être élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur.

L’Académie française lui décerne le prix Sobrier-Arnould en 1933.

Promu général de division en 1935, il reçoit le commandement de la 23e division d’infanterie de Limoges, puis l'année suivante, promu général de corps d'armée, de la 5e région militaire, à Orléans.

Admis à la retraite en 1938, il est rappelé à son dernier poste, lors de la mobilisation de 1939, jusqu'à la débâcle de 1940, après laquelle il se retire de nouveau de la vie militaire, à Limoges.

Mort et postérité[modifier | modifier le code]

Le général s'éteint le , à l'âge de 76 ans, à Limoges, et est inhumé dans son village natal de Commenailles. Il laisse à la postérité deux ouvrages sur la Première Guerre mondiale, intitulés Présents (1932) et Carnets de campagne (1935).

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]