Pierre Ismert

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Pierre Ismert
Naissance
Teting-sur-Nied (Moselle)
Décès (à 58 ans) (à 58 ans)
Arengosse (Landes)
Origine Drapeau de la France France
Arme cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 1783 – 1816
Distinctions baron de l’Empire
Officier de la Légion d’honneur
chevalier Ordre de la Couronne de fer
chevalier de Saint-Louis

Pierre Ismert , né le à Teting-sur-Nied (Moselle), mort le à Arengosse (Landes), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie

Il entra en service dans le régiment suisse de Salis-Samade le 3 octobre 1783 et passa le 14 juillet 1789 dans la garde nationale parisienne soldée. Nommé lieutenant de cuirassiers dans la Légion de Cavalerie Germanique le 4 septembre 1792, Pierre Ismert fit les deux campagnes de Dumouriez dans le Nord, et devint capitaine au même corps le 12 mai 1793. Envoyé en Vendée au commencement de l’an II, le capitaine Ismert reçut un coup de feu dans le visage en poursuivant les insurgés à Châlons le 15 prairial.

Le 1er frimaire an III, il entra au 11e régiment de hussards par suite du licenciement de sa légion, se rendit en l’an IV à l’armée du Rhin, en Helvétie en l’an VI, et en Italie, avec Schérer, en l’an VII. Blessé de deux coups de feu le 6 germinal de cette dernière année, le 9 prairial an VIII, sur la route de Plaisance à Parme, Pierre Ismert soutint, avec 200 hussards, un combat d’une heure et demie contre un bataillon de 800 Autrichiens, appuyé par 2 pièces d’artillerie. Le 25 du même mois, à la bataille de Marengo, ayant marché avec sa troupe contre l’ennemi retranché entre l’Emme et l’Orba, Pierre Ismert s’empara trois fois d’une batterie de 6 pièces de canon que la supériorité numérique des Autrichiens ne lui permit pas de conserver. Alors, obligé de repasser l’Emme, il se joignit au reste d’un bataillon de la 43e qui, comme lui, se trouvait coupé, et, prenant la tête avec ses hussards, Ismert se fit jour à travers les escadrons ennemis jusqu’à la hauteur de San-Carlo, dont il se rendit maître.

Incorporé au 2e régiment de carabiniers à son retour d’Italie, le 14 thermidor an IX, et compris comme membre de la Légion-d’Honneur dans la promotion du 25 prairial an XII, Pierre Ismert fit avec la réserve de cavalerie les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, se trouva aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz, d’Iéna et d’Eylau, et fut nommé colonel à la suite le 8 mai 1807. Titulaire de ce grade au 2e régiment de dragons le 14 du même mois, le colonel Ismert entra en Espagne en 1808, avec le 1er corps d’armée, et, le 25 mars, à la tête de son régiment, il chargea et dispersa complètement 10 000 insurgés qui coupaient la retraite à la 1re demi-brigade de dragons. Créé officier de la Légion-d’Honneur le 4 octobre 1808, Pierre Ismert se trouva, le 13 janvier 1809, à la bataille d'Uclès, où son régiment, engagé contre un régiment ennemi, en tua les trois quarts et fit le reste prisonnier.

Le 28 mars suivant, à la bataille de Medellín, l’armée française était en retraite, et 4 000 fantassins et 3 régiments de cavalerie menaçaient le flanc de la division allemande, de sorte que le général Leval se trouvait dans l’impossibilité d’opérer son mouvement, quand Ismert, se précipitant au milieu de la colonne ennemie, la renversa ; puis tournant ses dragons sur les 3 régiments de cavalerie, les mit dans une déroute complète. Cette division changea bientôt de ce côté la retraite en une victoire, et contribua puissamment au succès général de la bataille, à laquelle il eut son cheval tué et reçut lui-même une forte contusion dans la poitrine.

Blessé de nouveau à la bataille de Talaveira de la Reina par un éclat d’obus au pied droit, il fut nommé baron de l’Empire le 26 octobre 1809 dans la campagne suivante et doté d’une rente de 4 000 francs sur la Westphalie. Dans les premiers jours de janvier 1812, la colonne expéditionnaire envoyée devant Tarifa était réduite à la dernière extrémité par les pluies torrentielles qui la privaient de toutes communications ; Ismert, apprenant sa malheureuse situation, fit prendre des vivres à son régiment, et s’engageant au milieu des ruisseaux débordés qu’il fallait à chaque instant franchir à la nage, il parvint, après une marche périlleuse de trois jours, à porter des subsistances à nos malheureux soldats prêts à mourir de faim.

Promu général de brigade le 8 février 1813, Pierre Ismert prit part, le 21 juin, à la bataille de Vitoria, et obtint au mois de décembre la décoration de chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer, à la sollicitation du duc de Dalmatie qui, dans tous ses rapports, faisait le plus grand éloge de sa bravoure. Nommé au commandement du département des Landes le 25 mars 1814, et chevalier de Saint-Louis le 5 octobre suivant, le général Ismert fut momentanément rappelé le 20 mars 1815 et replacé à Mont-de-Marsan le 23 mai 1816.

Mis à la retraite le 1er octobre 1816, le général Ismert est mort à Arengosse (Landes) le 29 septembre 1826.

Source

« Pierre Ismert », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]