Pierre Dessons

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Pierre Dessons
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CréteilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Pierre Dessons est un artiste peintre, sculpteur, créateur d'installations, lithographe, dessinateur de cinéma d'animation et illustrateur français, né à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) le et mort le , à Créteil[1]. Sa pratique est située dans le mouvement de la Figuration narrative.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Dessons a, de 1951 à 1956, suivi les cours de sculpture de l'école des beaux-arts de Genève.

Il participe à des expositions collectives depuis 1965 avant sa première exposition personnelle en 1979 (Voir rubriques Expositions ci-dessous).

Il s'est diversifié dans les années 1990 en travaillant à l'illustration de la littérature enfantine, des livres de Paul-Jacques Bonzon, Suzanne Pairault, Lucie Rauzier-Fontayne, Olivier Séchan ou Joyce Lankester Brisley dans la collection Bibliothèque rose chez Hachette, par exemple[2].

Moins innocentes, plus troublantes, « sulfureuses » a-t-on même écrit[3], ses peintures et sculptures, à l'instar de celles de son ami Pat Andrea[4], relèvent d'un monde freudien de pantins étranges qui peuvent suggérer le Surréalisme ou l'Art brut, encore qu'elles n'appartinssent ni à l'un, ni à l'autre. Véronique Baud écrit : « L'œuvre, parfois crue et violente, témoigne aussi d'un certain humour… Étonnante et précise, décalée et harmonieuse, elle peut faire penser tout autant à des jouets qu'à des reliquaires africains ou encore à d'étranges marionnettes »[5].

Pierre Dessons a défini lui-même son œuvre dans un catalogue d'exposition[6]: « Ne pas se sentir à l'aise lorsqu'on regarde mon travail est normal car on se trouve dans un monde de fantasmes mis en poésie. Tant de choses se cachent derrière mes personnages qui s'éclipsent, se cherchent, s'évitent. C'est un théâtre, une comédie, un jeu et ma source d'inspiration est l'ambiguïté de leurs sentiments ».

L’œuvre de Pierre Dessons est régulièrement présentée au sein d'expositions collectives. La redécouverte par le marché du mouvement de la Figuration narrative a vu grandir un intérêt certain pour les figures les moins connues de ce mouvement et, quand bien même Dessons reste encore peu diffusé et défendu en galerie, la critique et les premiers travaux de recherche sur ce mouvement témoignent de sa spécificité et participent au regain d'intérêt pour cet artiste. Riche d'une œuvre multiple, les séries de peintures sur toiles des années 60 à 70 sont en particulier recherchées.

Livres illustrés[modifier | modifier le code]

Livres pour la jeunesse[modifier | modifier le code]

Série Diabolo le petit chat de Paul-Jacques Bonzon

Six titres chez Hachette dans la collection Bibliothèque rose :

  • 1974 : Diabolo le petit chat
  • 1974 : Diabolo et la fleur qui sourit
  • 1976 : Diabolo pompier
  • 1976 : Diabolo jardinier
  • 1977 : Diabolo et le cheval de bois
  • 1978 : Diabolo pâtissier

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie des Maîtres contemporains, Aix-en-Provence, 1979.
  • Galerie Orly-Sud, Aéroport de Paris-Orly, 1983.
  • Galerie Limugal, Paris, 1983.
  • Galerie Jacques Massol, Paris, 1984.
  • Centre culturel Croix-Baranion, Toulouse, 1986.
  • Galerie Bain Baden, Bruxelles, 1990.
  • Galerie Le Marité Tranier, Washington, 1990.
  • Galerie Maguy Marraine, Lyon, 1991.
  • Galerie Impact, Lille, 1991.
  • Galerie Médiane, Laval, 1991.
  • Galerie Lefor Openo, Paris, 1992, 2007, 2010.
  • Galerie Titanium, Athènes, 1994.
  • Galerie Mostini, Paris, 1997.
  • Fondation Taylor, Paris, 2007.
  • Espace d'art contemporain La Tannière, Houdan, 2011.
  • Galerie de l'Arche, Néré (Charente-Maritime), 2011.
  • Galerie Mathilde Hatzenberger, Bruxelles, 2012.
  • Galerie Le Prieuré, Chartres, 2012.
  • Galerie Carte blanche, Royan, 2012.
  • Galerie Gilbert Riou, Lyon, novembre-décembre 2012.
  • Traverse, Espace Jacques-Prévert, Mers-les-Bains, 2013.
  • Figures de l'ogre - Exposition Pierre Dessons et Marc Giai-Miniet, Galerie Art Aujourd'hui, Paris, mars-avril 2014.
  • Jeux de cache-cache, Château de Vascœuil, juillet-octobre 2014[7].

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Joyce Lankester Brisley, Bibliothèque rose, n°496, 497, 498, parution 1990.
  3. Marie-Laure Papillard, Château de Vascœuil : « C'est une œuvre assez sulfureuse, à la fois figurative et ludique. Il y a une double lecture dans les œuvres de Pierre Dessons car elles sont très sexuées. » (Pour Paris Normandie, juillet 2014).
  4. Jean-Pierre Delarge, dans son Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains (Cf. Bibliographie ci-dessus), ne manque pas d'établir un parallèle entre les deux artistes.
  5. Véronique Baud, « Pierre Dessons au château de Vascœuil », Paris Normandie, 21 septembre 2014.
  6. Traverse, Espace Jacques Prévert, Mers-les-Bains, août 2013.
  7. a et b « La comédie humaine de Pierre Dessons », Chroniques du chaapeau noir, 2014
  8. Francis Parent, Entendre l'écrit - Recueil de textes critiques, E. C. Éditions, 1999, pp. 163-164.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Xuriguera, Les figurations de 1960 à nos jours, éditions Mayer, 1985.
  • Michael Lecomte, « Dessons - Huis-clos », revue Kanal, n°12-13, été 1985.
  • Heliane Bernard, « Dessons », revue Artension, n°17, .
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999. Voir tome 4 page 509.
  • Dominique Stal, Quinze ans de peinture contemporaine, Maisonneuve et Larose, 2000.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001. Voir page 344.
  • Cent artistes pour le XXIe siècle, revue Artension, hors-série n°3, .
  • Lydia Harambourg, « Pierre Dessons » La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°11, , p. 258.

Liens externes[modifier | modifier le code]