Pierre Delcourt (écrivain)

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Pierre Delcourt
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Joseph Louis DelcourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Pierre KoffVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Premier plat de couverture illustrée par George Auriol pour Le Vice à Paris par Pierre Delcourt (Paris, Alphonse Piaget éditeur, 1888). La couverture porte la date de 1887.

Pierre Delcourt (né le à Ajaccio[1] et mort le à Bois-Colombes[2]) est un journaliste, écrivain et scénariste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

A dix-huit ans, au moment où il achevait ses études, il s'engagea pour la durée de la guerre franco-allemande (1870-1871) et prit part à tous les combats de l'armée du Nord. Entré un moment, à Marseille, dans l'administration, il vint, en 1873, à Paris, où il fut nommé secrétaire d'un commissariat de police.

Grâce à la protection de Paul Burani, il débuta dans la presse comme reporter à l’Événement et passait ensuite au Corsaire, où il rédigea les faits divers, et à la Tribune. Après diverses activités, il devint secrétaire d’Alexis Bouvier, en 1879. De cette date à 1885, il collabora régulièrement à la Lanterne, puis se consacra, presque exclusivement, à la littérature. C'est surtout comme romancier qu'il s'est acquis la faveur du public. Érudit, documenté sur tous les milieux sociaux qu'il décrivit, il publia de nombreux romans appréciés du public.

Lorsque fut fondé, en 1881, le célèbre cabaret parisien Le Chat Noir, il devint un des collaborateurs les plus assidus de l'établissement ; à cette époque il fit jouer au Nouveau Cirque une pantomime intitulée Garden Party, écrite en collaboration avec Victor Meusy.

Dans un autre genre littéraire, il fit paraître près de deux cents albums pour la jeunesse, notamment les Vacances de Bébé, les Funambulesques, les Métamorphoses animées, Une Journée au château, le Grand Guignol, Tête de Bois, les Récréations instructives, Contes de grand-papa, les Transformations animées, le Mauvais Rêve, les Musiciens improvisés, les Petits Jardiniers, le Vieux tonneau vert, les Excentriques, etc.

Il a également donné, sous les pseudonymes de Paul Didier, James Bell, Pierre Koff et Hector Villette, des nouvelles, des chroniques et des romans[3].

Il était membre de la Société des Gens de Lettres, du Syndicat Professionnel des Journalistes Parisiens, de l’Association des Journalistes Républicains, des Sociétés historiques et archéologiques le « Vieux Montmartre » et le « Vexin Français » ; il était officier de l’Instruction Publique.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Histoires fantastiques, Paris : A. Capendu éditeur, 1880 (lire en ligne)
  • L'Agence Taboureau (célérité et discrétion) - J. Rouff, 1881 (lire en ligne)
  • Ficelle, successeur de Taboureau, Paris : Éditions Jules Rouff, 1882 (lire en ligne)
  • Le secret du juge d'instruction, Paris : C. Marpon et Flammarion, 1882 & Paris : E. Flammarion, 1893 (Lire en ligne)
  • Feu Tricoche C. Marpon et E. Flammarion, Éditeurs 1883
  • Le Vieux Fauteuil, paru en épisodes dans La Chronique Illustrée, 1883
  • Histoire illustrée de la conquête du Tonkin, Fécamp : chez Léon Ebran, 1886
  • Le dernier des Parthenay, paru en feuilleton dans La Lanterne, puis en recueil à Paris : chez J. Lévy, 1886
  • Le Mariage du Sang, paru en feuilleton dans La Paix[4], 1886
  • Les Robinsons français - Jouvet et cie, 1886 - Livre national-Aventures et Voyages No 269, 1929
  • Thermidor , paru dans La Paix, 1886
  • La Tour de Nesles, avec G. Lefaure, éditions Edinger, 1886[5]
  • Les vivacités de langage dans le journalisme parisien- Librairie illustrée, 1887
  • Le vol à Paris, Alphonse Piaget éditeur, 1888 (lire en ligne)
  • Le vice à Paris , Alphonse Piaget éditeur, 1888 (lire en ligne)
  • Ce qu'on mange à Paris , Paris : Librairie illustrée, 1889 (lire en ligne)
  • Le Gardien de Nuit, paru en feuilleton dans le XIXe siècle, 1890
  • Les Compagnons de Ravachol, récit authentique, d'après des documents recueillis par Pierre Delcourt et J. B., Édition René Morot, 1892 (Lire en ligne)
  • L’Ébéniste de la rue du Bœuf, publié en feuilleton dans le journal lyonnais Le Nouveau Lyon, 1894
  • Le Grand Flambart , paru en feuilleton dans La Lanterne, 1899
  • L'Empoisonneuse, publié en feuilleton dans le journal Le Petit Fanal oranais, 1899 [6]
  • La Mère Michel, Paris : A. Capendu éditeur, 1900 (lire en ligne)
  • Le ramoneur : album à transformations, Paris : A. Capendu éditeur, 1900 (lire en ligne)
  • Rêves d'amour, paru en feuilleton dans La Lanterne, 1900, puis en recueil Le livre national, 1927

Filmographie partielle[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Delcourt (Pierre) » dans les Archives biographiques contemporaines : revue mensuelle, analytique et critique des hommes et des œuvres, 3e série, Paris, non daté (entre 1906 & 1917), pp. 287-288 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • « Delcourt (Pierre) » dans : Henry Carnoy, Dictionnaire biographique international des écrivains, Paris, 1906 & vol. 1-4, Georg Olms Verlag, 1987 p. 61 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes & références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de Corse-du-Sud, commune d'Ajaccio, année 1852, acte de naissance no 127, vue 22/78
  2. Acte de décès à Bois-Colombes, n° 318, vue 91/100.
  3. Gazette anecdotique n° 3 du 15 février 1887, Paris : Librairie des bibliophiles, 12e année, tome 1, 1887, p. 89
  4. Il s'agit de l'hebdomadaire "La Paix", publié de 1862 à 1896, par Jean-Baptiste Coomans (1813-1896)
  5. Cet ouvrage fit l'objet d'une plainte pour plagiat de l'ouvrage éponyme d'Alexandre Dumas père, des consorts Dumas et Gaillardet (Recueil de la Gazette des tribunaux, 1900, pp. 238-239)
  6. Ce roman est tiré d'une affaire qui fut jugée par la Cour d'assises d'Oran — L'on peut lire sur ce procès : « L'Empoisonneuse d'Ain-Fezza », dans La Presse : journal républicain quotidien, n° 1089 (55e année, nouvelle série), du samedi 30 mai 1891, pp. 1-2 (en ligne sur Gallica). La famille de l'empoisonneuse Mme Weiss (Hélène, dite Jeanne, Daniloff), mena des procès pour diffamation à la gazette oranaise et à l'auteur du texte. L'arrêt du 29 avril 1897 de la Cour de cassation en détaille les péripéties : Recueil général des lois et des arrêts, en matière civile, criminelle, administrative et de droit public, Paris, 1898, pp. 473-478 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]