Pierre-Charles-Victor Vincent

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Pierre-Charles-Victor Vincent
Fonctions
Député
Biographie
Lieu de naissance Neufchâtel-en-Bray
Lieu de décès Neufchâtel-en-Bray
Profession Homme de loi

Pierre-Charles-Victor Vincent, né le à Neufchâtel-en-Bray, mort le dans la même ville, est un homme de loi et un homme politique français.

Fils de Charles-Nicolas Vincent, avocat à Neufchâtel et bailli de Dancourt, et de Catherine Doubt, il est homme de loi avant la Révolution française.

En 1790, il devient administrateur de district à Neufchâtel. Le , il est élu député de Seine-Inférieure à la Convention nationale, le 7e sur 16 à la pluralité des voix, et siège parmi les modérés.

Lors du procès de Louis XVI, il vote « la réclusion pendant la guerre et le bannissement à la paix » et se prononce pour l'appel au peuple et le sursis. « Je délibère non comme juge, mais comme législateur. Condamner Louis XVI à mort, c'est, selon moi, provoquer la guerre civile, miner la moyenne partie de la Nation, renverser l'État et tuer la Liberté. »[1] (citation écrite sur son portrait en uniforme de conventionnel, au musée de Neufchâtel-en-Bray). Le 6 juin, il fait partie des « 73 » qui protestent contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, et que Robespierre sauvera le 3 cotobre d'une comparution devant le Tribunal Révolutionnaire [2]. Décrété ce jour-là d'accusation [1] , il est interné à la prison des Carmes [3],[4]. Il est réintégré à la Convention le 18 frimaire an III ()[1].

Le 25 vendémiaire an IV (), il est réélu député de la Seine-Inférieure au Conseil des Anciens (ancêtre du Sénat) avec 128 voix sur 485 votants. Membre de plusieurs commissions, il sort du Conseil le 1er prairial an V () et quitte la vie politique[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Vincent & Robert 1891, p. 535.
  2. Œuvres de Robespierre, tome 3, p. 244
  3. « Pierre-Charles-Victor Vincent (1749-1817) », sur idref.fr (consulté en ).
  4. « Adresse de Vincent, représentant du peuple, détenu en la maison d’arrêt dite des Carmes à la Convention nationale, lors de la séance du 3 brumaire an III (24 octobre 1794) », Archives Parlementaires de 1787 à 1860, t. C - Du 3 au 18 brumaire an III (24 octobre au 8 novembre 1794),‎ , p. 39 (lire en ligne [sur persee]).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Vincent & Robert 1891] « Pierre-Charles-Victor Vincent », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. 5 : PLA-ZUY, Paris, éd. Bourloton, , 647 p., sur gallica (lire en ligne), p. 535. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.