Pidgin
Le terme de pidgin (nom masculin) désigne différentes langues véhiculaires simplifiées créées sur le vocabulaire et certaines structures d'une langue de base, en général européenne (anglais, espagnol, français, néerlandais, portugais, etc.)
Les linguistes distinguent le pidgin du créole en fonction du niveau de structuration de la langue[1].
Toutefois, il est courant de réserver le terme « pidgin » aux langues issues de l'anglais et le terme « créole » aux langues issues du français. C'est cependant un emploi abusif.
Exemple : Dans le pidgin de Papouasie-Nouvelle-Guinée (le tok pisin) et dans le pidgin du Vanuatu (le bichelamar), yumi signifie « nous » (issu de l'anglais you + me)[2].
D'après certaines recherches, il semblerait que les pidgins mélanésiens ne dérivent pas directement de l'anglais, mais du Pacific pidgin English parlé au XIXe siècle par les marins et commerçants du Pacifique sud[3].
Origine du mot pidgin
Le mot pidgin proviendrait du mot business en pidgin anglo-chinois (en)[4],[5]. Une autre hypothèse parle d'une altération de la prononciation du mot "pigeon" (pidjon en anglais) que les populations du sud-est asiatique auraient déformée en "pidgin". D'abord utilisé pour désigner celui-ci, il s'est ensuite généralisé à toutes les langues de contact aux caractéristiques comparables. Le pidgin est considéré par les sociolinguistes comme une langue d'appoint.
Notes
Références
- (en) Bakker, Peter (1994), « Pidgins », dans Jacques Arends, Pieter C. Muysken, Norval Smith, Pidgins and Creoles: An Introduction, John Benjamins, 26–39.
- (en) David Crystal, The English Language. A Guided Tour of the Language, 2nd edition, Penguin, Londres, 2002
Articles connexes
- Langue vernaculaire
- Langue liturgique
- Langue véhiculaire
- Koinè
- Créole
- Sabir
- Tok pisin - le pidgin de Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Bichelamar - le pidgin du Vanuatu
- Yumi, Yumi, Yumi - l'hymne national du Vanuatu, en bichelamar
- Pijin - le pidgin des Îles Salomon
- Basco-algonquin
- Basco-islandais
- Pidgin nigérian