Pieridae

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Les Pieridae (ou Piéridés) sont une famille de lépidoptères (papillons) diurnes de la super-famille des Papilionoidea. Elle comprend environ 1 200 espèces dans le monde[1], dont environ 50 vivent en Europe et 26 en France métropolitaine.

Description et étymologie[modifier | modifier le code]

La famille des Pieridae a été créée par l'entomologiste anglais William Swainson en 1820[1]. Certaines sources l'attribuent cependant à l'entomologiste français Philogène Auguste Joseph Duponchel en 1835[2].

Le nom de cette famille est construit à partir de celui de son genre type, Pieris, qui a été décrit par le naturaliste allemand Franz von Paula Schrank en 1801. Ce pionnier de l'entomologie a nommé les papillons en s'inspirant de la mythologie grecque, qu'il a bien étudiée, et en l'occurrence des Piérides, les filles du roi Piéros qui avaient défié les muses[3],[4].

Liste des sous-familles[modifier | modifier le code]

La famille des Pieridae se compose des quatre sous-familles suivantes[5] :


Caractéristiques communes[modifier | modifier le code]

Pieridae, Muséum d'Histoire Naturelle d'Oslo, Norvège
Pieridae, Muséum d'Histoire Naturelle d'Oslo, Norvège

Les imagos des Pieridae ont comme couleur prédominante le blanc, le jaune et l'orange[6] avec un certain dimorphisme sexuel ; leurs trois paires de pattes sont bien développées, et au repos, les ailes sont repliées et l'abdomen est caché.

Les œufs sont cannelés, le plus souvent en forme de quille.

Les chenilles sont vertes, et leurs plantes hôtes sont par exemple des Brassicaceae pour les espèces du genre Pieris, et des Fabaceae pour celles du genre Colias.

Plusieurs insectes parasitoïdes s'attaquent aux chenilles de piérides, se développant dans le corps de la chenille elle-même ou (pour d'autres parasites, minuscules guêpes noires par exemple) dans la chrysalide elle-même.


Espèces européennes[modifier | modifier le code]

Il existe une cinquantaine d'espèces de Pieridae en Europe, dont certaines sont très communes, comme la Piéride de la rave (Pieris rapae), l'Aurore (Anthocharis cardamines) et le Citron (Gonepteryx rhamni).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Erik J. van Nieukerken et al., « Order Lepidoptera Linnaeus, 1758. In: Zhang, Z.-Q. (Ed.) Animal biodiversity: An outline of higher-level classification and survey of taxonomic richness », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 3148, no 1,‎ , p. 212–221 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, DOI 10.11646/ZOOTAXA.3148.1.41, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  2. Tree of Life Web Project, consulté le 9 mars 2020
  3. (en) Arthur Maitland Emmet, The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Harley Books, , p. 87.
  4. Zoonymie du papillon la piéride du chou Pieris brassicae.
  5. [[#Q56461182|]].
  6. David Carter (trad. Patrice Leraut), Papillons, Bordas, , 304 p. (ISBN 2-04-760041-3), Pieridae page 62
  7. (en) Martin Wiemers, Emilio Balletto, Vlad Dincă, Zdenek Faltynek Fric, Gerardo Lamas, Vladimir Lukhtanov, Miguel L. Munguira, Chris A M van Swaay, Roger Vila, Albert Vliegenthart, Niklas Wahlberg et Rudi Verovnik, « An updated checklist of the European Butterflies (Lepidoptera, Papilionoidea) », ZooKeys, Sofia, Pensoft Publishers (d), vol. 811, no 811,‎ , p. 9-45 (ISSN 1313-2989 et 1313-2970, DOI 10.3897/ZOOKEYS.811.28712)Voir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Niklas Wahlberg, Jadranka Rota, Michael F. Braby, Naomi E. Pierce et Christopher W. Wheat, « Revised systematics and higher classification of pierid butterflies (Lepidoptera: Pieridae) based on molecular data », Zoologica Scripta, Wiley-Blackwell, vol. 43, no 6,‎ , p. 641-650 (ISSN 0300-3256 et 1463-6409, DOI 10.1111/ZSC.12075)Voir et modifier les données sur Wikidata.