Phạm Duy Khiêm

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Phạm Duy Khiêm
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Nam KimVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Phạm Duy Tốn (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Phạm Duy (frère cadet)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Arme
Conflit
Distinction
Prix Louis-Barthou (1957)
Prix de la langue-française (1959)
Prix Littéraire d'Indochine
Œuvres principales
Nam et Sylvie, Légendes des terres sereines

Phạm Duy Khiêm (Hanoi, Montreuil-le-Henri, Sarthe, ) est un écrivain vietnamien et ambassadeur de la République du Viêt Nam en France. Il est le fils de l'écrivain Phạm Duy Tốn, et frère du compositeur Phạm Duy.

Jeunesse au Vietnam[modifier | modifier le code]

Son père Phạm Duy Tốn décède à 43 ans de la tuberculose, laissant de nombreuses dettes. À quinze ans, il entre au lycée Albert-Sarraut à Hanoï duquel il ressort avec le baccalauréat classique, qu’il est le premier Vietnamien à passer[1].

Arrivée en France[modifier | modifier le code]

À Paris, il entre au lycée Louis-le-Grand en 1929 où il se lie d’amitié avec Léopold Sédar Senghor et Georges Pompidou[2],[3],[4]. Il les suivra à l'Ecole Normale supérieure. Il remporte le prix Louis-Barthou de l'Académie française pour son roman autobiographique Nam et Sylvie publié en 1942 sous le pseudonyme de Nam Kim, le prix de la langue-française de la même académie en 1959, puis le Prix Littéraire d'Indochine en 1943 pour Légendes des terres sereines[5]. Il obtient son doctorat à l'Université de Toulouse en 1957.

Carrière d'ambassadeur[modifier | modifier le code]

Phạm Duy Khiêm devient brièvement ambassadeur en France du gouvernement Ngô Đình Diệm (1954-1957), mais refuse une deuxième nomination comme ambassadeur à l'UNESCO en raison de son incapacité à soutenir les politiques de Diem.

Décès[modifier | modifier le code]

Tombé dans une profonde dépression, il se mure dans une rigidité confucéenne et sa fierté l'empêche de demander de l'aide à sa famille et ses amis[6]. Il se suicide le à son domicile de Montreuil-le-Henri, Sarthe.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Pham Duy Khiêm, « Légendes des terres sereines » », sur www.notesdumontroyal.com (consulté le )
  2. Ernest Milcent, Monique Sordet Léopold Sédar Senghor et la naissance de l'Afrique moderne 1969 – Page 35 ".
  3. Michèle Le Pavec-Dorsemaine, Alfred Fierro, Josette Masson Léopold Sédar Senghor: exposition, Paris, Bibliothèque nationale 1978 Page xii "Il entre au lycée Louis-le-Grand, où il se liera, en 1929, avec Georges Pompidou et Pham Duy Kiem. 1930.
  4. Merry Bromberger Le destin secret de Georges Pompidou 1965 Page 50 "Un dandy, murmurent certains.
  5. Littératures de la péninsule indochinoise Bernard Hue, Van Minh Tran, Alain Guillemin – 1999 Page 398 "PHAM DUY KHIÊM 1943 : Légendes des terres sereines – Ce recueil paru à Hanoi, couronné par le Prix d'Indochine, attire.
  6. (en) Julia C. Emerson, « Phạm Duy Khiêm. A Man Apart », Moussons. Recherche en sciences humaines sur l’Asie du Sud-Est,‎ , p. 107-126 (ISSN 1620-3224, DOI 10.4000/moussons.3071, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kelly Nguyen, Phạm Duy Khiêm, classical reception, and colonial subversion in early 20th century Vietnam and France, Classical Receptions Journal 12, 3 (juillet 2020), p. 340–356, https://doi.org/10.1093/crj/claa003

Liens externes[modifier | modifier le code]