Flamant nain

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Phoeniconaias minor

Phoeniconaias minor
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Flamant nain
Classification COI
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Phoenicopteriformes
Famille Phoenicopteridae

Genre

Phoeniconaias
G.R. Gray, 1869

Espèce

Phoeniconaias minor
(É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1798)

Synonymes

  • Phoenicopterus minor É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1798 Protonyme

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 29/07/1983

Statut de conservation UICN

( NT )
NT  : Quasi menacé

Le petit flamant ou flamant nain Écouter (Phoeniconaias minor) est une espèce d'oiseaux qui se rencontre depuis l’Afrique (principalement dans la vallée du Grand Rift) jusqu’en Inde. C’est le plus petit et le plus nombreux des flamants, comptant probablement jusqu’à un ou deux millions et demi d’individus. C'est la seule espèce du genre Phoeniconaias.

Description[modifier | modifier le code]

Son principal lieu de reproduction est le lac Natron en Tanzanie, où le pH élevé de l'eau rend difficile l'approche des prédateurs. Comme tous les flamants, il pond un unique œuf blanc crayeux sur un amas de boue. Son plumage est en majeure partie blanc rosâtre.

La différence la plus nette avec le Flamant rose, la seule autre espèce vivant dans l’Ancien Monde, est la zone noire du bec beaucoup plus étendue. La différence de taille n’est évidente que si les deux espèces sont côte à côte, d’autant plus que dans chaque espèce il existe aussi une différence de taille entre les sexes.

Le Flamant nain se nourrit principalement d’une cyanobactérie (Arthrospira platensis, syn. Arthrospira fusiformis, Spirulina platensis), spiruline qui ne se développe que dans les lacs très alcalins[1]. Le Lac Natron est connu pour ses eaux chaudes et alcalines. Le bec épais de l'oiseau est spécialisé pour saisir des aliments de taille minuscule. La consommation journalière d'un adulte est d'environ de 72 g de matière sèche de cyanobactéries, principalement A. fusiformis[2].

Les populations de flamants nains de deux lacs essentiels d’Afrique de l’Est, Nakuru et Bogoria, ont été affectées ces dernières années par un empoisonnement qui pourrait être dû aux toxines de cyanobactéries, aux métaux lourds et aux pesticides[3].

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Phoeniconaias minor a été décrite par le naturaliste français Étienne Geoffroy Saint-Hilaire en 1798[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Spirulina platensis et autres espèces, des rotifères -- Brachionus dimidiatus, B. plicatilis, Hexartha jenkinae, Anabaenopsis arnoldii, A. elenkinii (algae), diatomées (Bacillariophyceoe, Navicula), nauplii et copepodites, cyanophytes, coléoptères corixidae, graines de carex, algues bleues Myxophyceae); Références: Allen, 1956; Jenkin, 1957; Vareschi, 1978; Tuite, 2000 [1]
  2. (en) Lothar Krienitz, Andreas Ballot, Kiplagat Kotut, Claudia Wiegand, Stephanie Putz, James S. Metcalf, Geoffrey A. Codd, Stephan Pflugmacher, « Contribution of hot spring cyanobacteria to the mysterious deaths of Lesser Flamingos at Lake Bogoria, Kenya », Federation of European Microbiological Societies, vol. 43,‎
  3. Kenya's Pink Death
  4. Étienne Geoffroy Saint-Hilaire 1798, Bulletin des Sciences par la Société Philomatique, vol. 1 (1791-1799), no 13 (mars 1798), p. 98, pl. fig. 1,2,3.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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