Philippe Fénelon

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Philippe Fénelon
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française
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Philippe Fénelon, né le 1952 à Suèvres dans le Loir-et-Cher, est un compositeur français de musique classique contemporaine. Reconnu pour ses ouvrages lyriques, le compositeur est également l'auteur d'écrits, articles et ouvrages, sur l'histoire de l'opéra.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le à Suèvres dans le Loir-et-Cher[1], Philippe Fénelon commence sa formation musicale à l'âge de huit ans, dans un premier temps en suivant des cours particuliers de musique[1]. Il la poursuit en étudiant le piano au Conservatoire à rayonnement départemental d'Orléans, ainsi que l'histoire de la musique et l'harmonie[1]. Le futur compositeur, bien qu'il s'essaie déjà à la composition dès l'âge de seize ans[1], découvre une passion pour l'art lyrique en particulier, devant une production des Noces d'Igor Stravinsky et de Tristan und Isolde de Richard Wagner par Pierre Boulez en 1970 à Bayreuth[1],[2]. Il pratique le chant choral à Orléans, dans le chœur appelé La Psalette d'Orléans, ce qui lui permet de découvrir Monteverdi et le madrigal. Il étudie parallèlement le bulgare à l'Institut national des langues et civilisations orientales[3].

Élève d'Olivier Messiaen[2], Philippe Fénelon est admis en 1973 dans sa classe au Conservatoire national supérieur de musique de Paris[1], d'où il sort avec un premier prix de composition en 1977[1]. En 1980, le tout jeune compositeur reçoit le prix du jury au Concours international de composition Stockhausen de Bergame en Italie[1]. Pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid entre 1981 et 1983, il est ensuite invité à Berlin par le Deutscher Akademischer Austauschdienst de Berlin en 1988[1].

Philippe Fénelon est, dans un premier temps, marqué par la musique expérimentale dans la lignée d'André Boucourechliev, privilégiant ainsi les formes aléatoires et le hasard dans la composition[1],[2]. Dédiée et dédicacée à celui-ci, Philippe Fénelon compose en 1976 Ballade pour hier, pièce pour piano, conçue comme un labyrinthe d'entrées et truffée d'improvisations[1]. Trop éloigné des besoins esthétiques de l'art lyrique, le compositeur abandonne finalement ce style au début des années 1980 pour se diriger vers un langage musical basé davantage sur des structures complexes, ainsi que marqué par le chant et la voix[2]. Son premier ouvrage, Le Chevalier imaginaire, créé en 1992 à Paris, lui ouvre la voie dans le domaine de la composition à l'expérimentation au sein du répertoire lyrique, bien que cet opéra reste marqué par le théâtre musical des années 1970[2]. Par la suite, il écrit régulièrement des opéras, dont Salammbô d'après Flaubert, créé en 1998 pour l'inauguration de l'opéra Bastille[2]. De manière générale, les opéras de Philippe Fénelon sont marqués par les grands mythes européens (Faust, Don Quichotte ou encore le Minotaure), et renoue avec la tradition du genre, en particulier au niveau de l'aspect spectaculaire, au travers de grandes dramaturgies et de puissance émotionnelle dans la composition[1],[2]. De plus, son langage musical sont traversés de nombreuses références musicales traditionnelles, depuis les chants juifs dans Le Chevalier imaginaire jusqu'au choral germanique dans son Faust, en passant par les chants orthodoxes russes dans La Cerisaie[2].

En parallèle à son activité de compositeur d'opéras, Philippe Fénelon écrit de nombreuses pièces pour solistes, que ce soit Du, meine Welt ! pour violoncelle et seize instruments de 1980, pour voix avec Pré-texte pour voix de femme en 1983 ou encore Latitudes, pour clarinette et quatorze instruments[1]. Le compositeur écrit cependant dans presque tous les genres, comme son Premier Concerto pour piano et orchestre de 1997 ou Hélios du cycle Mythologie III de 1989, pour clavecins[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Opéras[modifier | modifier le code]

Ballets[modifier | modifier le code]

  • 2000 : Yamm, chorégraphie de Lionel Hoche. Création à l'Opéra de Paris.
  • 2002 : Cadenza, chorégraphie de Michel Kelemnis. Création à Albi, festival reBonds.
  • 2002 : K-Danza, chorégraphie de Michel Kelemenis. Création à Aix-en-Provence, 3bisf.
  • 2006 : Pasodoble, chorégraphie de Michel Kelemenis. Création à Marseille, Théâtre de la Criée.

Musique de chambre[modifier | modifier le code]

Madrigaux[modifier | modifier le code]

  • 1996 (création en 1997) : Dix-huit madrigaux pour six voix, sur les Élégies de Duino de Rainer Maria Rilke.

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Juliette Garrigues, « Philippe Fénelon (1952-) », Encyclopædia Universalis, [lire en ligne (page consultée le 15 janvier 2023)], Accès limité.
  2. a b c d e f g h i et j Emmanuel Reibel, « Philippe Fénelon », dans Hervé Lacombe, Histoire de l'opéra français. De la Belle Epoque au monde globalisé, Fayard, (ISBN 9782213709918), p. 873-876.
  3. Entretien à l'émission Des mots de minuit du 17 mars 2010 sur France 2.
  4. Opéra de Paris. Saison 2011-2012. La Cerisaie ; Mezzo. Laurent Petitgirard à Moscou. 10 décembre 2014
  5. JJR, Citoyen de Genève (Fénelon) sur le site de brahms.ircam. , consulté le 2 mai 2017
  6. Festival du Château/Casino de Peralada. 12 août 2014. Flaubert & Voltaire
  7. Tristan Hordé. Littérature de partout : Rilke. « Chant éloigné. Poèmes et fragments »
  8. Légion d'honneur
  9. a et b « Les archives de tous les Prix SACD depuis 1977 » [xls], sur sacd.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]