Philippe Corcuff

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Philippe Corcuff
Naissance (64 ans)
Oran (Algérie)
Nationalité Drapeau de la France France
Profession

Philippe Corcuff, né à Oran (Algérie) le , est un intellectuel français. Il est maître de conférences de science politique à l'Institut d'études politiques de Lyon depuis octobre 1992 et membre du laboratoire CERLIS (Centre de recherche sur les liens sociaux, Université Paris Descartes/CNRS) depuis octobre 2003. Il participe aux mouvements sociaux, à l'altermondialisme et à la gauche radicale et libertaire.

Formation universitaire

Il est docteur en sociologie de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Sa thèse, préparée sous la direction de l'anthropologue Gérard Althabe et intitulée Constructions du mouvement ouvrier : activités cognitives, pratiques unificatrices et conflits dans un syndicat de cheminots, a été soutenue en décembre 1991. D'octobre 1985 à août 2003, il a été membre du GSPM (Groupe de Sociologie Politique et Morale, EHESS/CNRS), initialement dirigé par Luc Boltanski. En avril 2013, il soutient à l'Université Paris Descartes son habilitation à diriger des recherches en sciences sociales, avec François de Singly comme coordinateur.

Sociologie et épistémologie des sciences sociales

Sur le plan sociologique, il a commencé par étudier avec une approche socio-ethnographique, dans le cadre de sa thèse[1], la construction des groupes sociaux, au travers du syndicalisme cheminot et plus largement du mouvement ouvrier.

Il s'est efforcé ensuite de proposer une lecture de la sociologie critique de Pierre Bourdieu, mettant l'accent sur l'aspect « post-marxiste » de sa critique sociale, tout en pointant certaines contradictions et limites[Lesquelles ?].

Ses travaux ont alors relevé du courant de la sociologie pragmatique, aussi appelée sociologie des régimes d'action, développé par Luc Boltanski et Laurent Thévenot[2]. Au sein de ce courant, il a contribué à définir deux régimes d'action, c'est-à-dire deux grandes façons de s'engager dans l'action au sein de certaines catégories de situations : 1) le « régime d'interpellation éthique dans le face à face » (ou « régime de compassion », modélisé à partir de l'éthique du visage du philosophe Emmanuel Levinas)[3], qui se focalise sur les situations où des individus se sentent interpellés par la détresse d'autrui, et 2) le « régime machiavélien » (ou « régime tactique-stratégique », modélisé à partir du Prince de Machiavel)[4], où des individus se livrent à des tractations troubles, dans des situations officieuses, mais dans la perspective de faire avenir un bien commun — ce qui est distingué du « machiavélique » où les tractations troubles ne sont au service que de succès personnels.

Aujourd'hui, son travail relève d'une sociologie de l'individualisme contemporain et de l'individualité, et fait référence à des penseurs classiques tels que Marx, Stirner, Durkheim et Simmel et aux travaux sociologiques actuels. Dans ce cadre, il a proposé la notion de contradiction entre capital et individualité, analogue à la notion marxiste de contradiction entre capital et travail, pour analyser le capitalisme moderne.

Dans son ouvrage Où est passée la critique sociale ? (2012), il s'efforce de trouver des façons d'associer la sociologie critique (de type Bourdieu) et la sociologie pragmatique (de type Boltanski et Thévenot).

L'épistémologie des sciences sociales a aussi constitué un de ses thèmes de recherche, sous plusieurs aspects : les rapports entre connaissance savante et connaissance ordinaire[5], les rapports entre jugements de valeurs et jugements de faits, couplés aux rapports entre engagement et distanciation[6], le thème de « la rupture épistémologique »[7], ou la réponse à ce qu'il estime être le relativisme du « postmodernisme ». Dans cette perspective, l'épistémologie du pluralisme théorique et de la conceptualisation analogique[pas clair] proposée depuis le début des années 1980 par Jean-Claude Passeron est une référence importante[8]. La critique du « substantialisme » proposée par Ludwig Wittgenstein est aussi un thème transversal de ces recherches.

Contributions philosophiques

Principalement sociologue, il s'est aussi intéressé à la philosophie. Il a ainsi proposé, dans son ouvrage La Société de verre publié en 2002, les concepts de « transcendances relatives » et de « lumières tamisées », qui visent à penser d'une autre manière à l'opposition entre pensées de l'absolu et pensées relativistes.

Mais c'est le domaine particulier de la philosophie politique, qu'il enseigne à l'IEP de Lyon, sur lequel il est le plus intervenu dans le champ de la philosophie. Il a ainsi proposé dans son manuel universitaire, Les Grands Penseurs de la politique – Trajets critiques en philosophie politique (Paris, Armand Colin, 2005), une lecture critique des auteurs de cette tradition. Il a également mené des investigations sur deux ordres de questions : sur les apports du couple Machiavel/Maurice Merleau-Ponty à une pensée de l'inquiétude éthique en politique d'une part et sur la tension entre philosophie morale et philosophie politique chez Emmanuel Levinas[9] d'autre part. En lien avec ses engagements altermondialistes, tant les références à Levinas que l'anarchisme de Pierre-Joseph Proudhon ont contribué à sa réflexion sur l'idée de "social-démocratie libertaire".

Il développe, par ailleurs, ce qu'il appelle des "dialogues transfrontaliers" entre sciences sociales, philosophie et cultures populaires (cinéma, séries télévisées, polars, chansons, etc.), en particulier dans les ouvrages suivants : La Société de verre (2002), Où est passée la critique sociale? (2012) et Polars, philosophie et critique sociale (2013).

Dans Où est passée la critique sociale?, il propose également une mise en tension de la sociologie de Pierre Bourdieu avec les philosophies de Michel Foucault et de Jacques Rancière.

Engagements militants

Son parcours politique est le suivant : Jeunes Socialistes (1976), Parti socialiste (1977-1992), Mouvement des citoyens (1993-1994), Les Verts (1994-1997), LCR (1999-2009), puis NPA (depuis son congrès de fondation en février 2009 jusqu'en février 2013), et enfin, un tournant libertaire, avec son adhésion en février 2013 à la Fédération anarchiste. Il est syndiqué au syndicat SUD Éducation depuis 1996.

Il a été fondateur et président du Club de réflexions sociales et politiques Maurice Merleau-Ponty depuis sa création (février 1995) jusqu'à 1997, club qui a cessé ses activités durant l'année 1998.

Se revendiquant altermondialiste, il est membre du conseil scientifique d'Attac France depuis décembre 2002. Il a avancé en tant que tel une critique du couple "Empire/Multitude" défendu par deux autres intellectuels altermondialistes, Toni Negri et Michael Hardt, dans leur ouvrage Empire (2002)[10]. Cette critique vient d'une réflexion faisant de l'altermondialisme un des points de départ potentiels d'une nouvelle politique d'émancipation au XXIe siècle[11]. Le langage néo-zapatiste du sous-commandant Marcos et sa portée subversive et libertaire constitue aussi selon lui un de ces points de départ possibles[12].

L'écologie politique a pour lui sa place dans un tel projet d'émancipation. Il a intégré des questionnements écologistes dans ses discussions critiques de courants tels que l'éthique de la responsabilité écologique du philosophe Hans Jonas, la philosophie politique de la nature du sociologue Bruno Latour, la sociologie du risque d'Ulrich Beck, les analyses d'Alain Lipietz sur le « nouveau paradigme écologiste » ou les thèses sur la décroissance.

C'est également dans ce cadre altermondialiste qu'il a participé à la conception du projet politique de « social-démocratie libertaire »[13]. Il a coanimé un réseau appelé « Sensibilité Écologiste Libertaire et radicalement Sociale-démocrate » (SELS) à partir de décembre 1997 jusqu'à février 2014. Il a rejoint, avec la majorité des animateurs de ce groupe, la LCR en 1999.

Il a eu d'autres engagements publics. En janvier 1998, il a participé au Mouvement des chômeurs à Lyon et à ses occupations de bâtiments publics. Lors des printemps 1998 et 1999, il a fait partie du mouvement de soutien aux grévistes de la faim contre « la double peine » à Lyon[14]. En octobre 2002, il a effectué un jeûne symbolique de trois jours avec le militant altermondialiste tunisien Sadri Khiari à Tunis contre la répression menée par le régime dictatorial de Ben Ali en général et les entraves à la liberté de circulation de Sadri Khiari en particulier; il a alors été arrêté et expulsé de Tunisie[15]. Il a, par ailleurs, mené une grève de la faim en solidarité avec le conseiller principal d'éducation Roland Veuillet à Lyon entre le 31 janvier et le 7 février 2007[16].

Philippe Corcuff est aussi signataire de l'Appel des indigènes de la République de janvier 2005. Au sein du mouvement antiraciste, il a tenté de défendre la nécessité d'une double lutte face à la montée de l'islamophobie et de la judéophobie.

Activités diverses

D'avril 2001 à décembre 2004, il a collaboré à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qu'il a quitté après des divergences avec son rédacteur en chef Philippe Val[17].

Dans le sillage de de l'Université populaire de Caen animée par le philosophe Michel Onfray, il est un des fondateurs de l'Université populaire de Lyon, née en janvier 2005, ainsi que de l'Université populaire de Nîmes, inaugurée en décembre 2008, puis de l'Université Critique et Citoyenne de Nîmes créée en juin 2011. Son activité pédagogique au sein des universités populaires de Lyon et de Nîmes et sa participation au réseau des universités populaires alternatives ont nourri ses réflexions sur l'éducation populaire, ainsi que sur les tensions entre l'universitaire et le populaire[18].

Il a collaboré avec le philosophe et militant révolutionnaire Daniel Bensaïd au sein de la revue ContreTemps (créée en mai 2001) et de la collection "La Discorde" des éditions Textuel (à partir de 2003) jusqu'à sa mort en janvier 2010. Depuis septembre 2005, il réalise une chronique intitulée « Phil noir », en collaboration avec le dessinateur Charb, sur le site alternatif Le Zèbre, en y traitant de l'actualité à partir d'un court extrait de roman noir. En intégrant la chanson, la chronique est devenue Phil noir et blues en mai 2014.

Il se sert aussi de la chanson pour alimenter ses réflexions sociologiques et philosophiques. C'est le cas en particulier des textes d'Eddy Mitchell et de ceux de la rappeuse Keny Arkana[19].

Il a été coscénariste avec la réalisatrice Dominique Cabrera de Nadia et les hippopotames, film de fiction dont l'action se déroule lors des grèves de décembre 1995 à la SNCF. Produit dans le cadre de la collection "Gauche/Droite" de Arte, il a été diffusé à la télévision le 4 mars 2000, dans sa version courte d'une heure et sous le titre Retiens la nuit, et est sorti dans les salles de cinéma le 22 mars 2000 dans sa version longue d'une heure quarante. Ce film a été retenu dans la sélection officielle du 52e Festival International du Film de Cannes (12-23 mai 1999) dans la catégorie "Un certain regard"[20].

Il codirige la collection "Petite Encyclopédie Critique" des éditions Textuel avec le sociologue Lilian Mathieu depuis février 2010.

Depuis juin 2013, il co-anime le séminaire de recherche militante et libertaire ETAPE (Explorations Théoriques Anarchistes Pragmatistes pour l'Emancipation) qui rend compte de ses travaux sur le site libertaire Grand Angle.

Controverses et critiques

Une composante du mouvement altermondialiste aurait, selon Philippe Corcuff, des tendances « conspirationnistes » : Noam Chomsky, Serge Halimi[21] ou l'ex-journal de critique des médias PLPL[22]. Ses analyses et positions ont été mises en cause au sein d’Acrimed, en particulier par le sociologue Patrick Champagne et le politiste Gilbert Achcar[23].

Par ailleurs, Wilfried Lignier a, dans la revue Mouvements, publié un compte rendu très critique de son ouvrage La Société de verre (2002)[24].

Publications

Ouvrages

  • 1995, Les Nouvelles sociologies, Paris, Nathan (collection "128"), 128 p., ISBN 2-09-190748-0; 3e édition en 2011 : Paris, Armand Colin (collection "128"), 128 p., ISBN 978-2-200-25985-3
  • 2000, Philosophie politique, Paris, Nathan (collection "128"), 127 p., ISBN 2-09-191014-7
  • 2005 Les Grands Penseurs de la politique – Trajets critiques en philosophie politique, Paris, Armand Colin (collection "128"), 127 p., ISBN 2-200-34283-7, 2e édition refondue de Philosophie politique
  • 2002, La Société de verre : pour une éthique de la fragilité, Paris, Armand Colin (collection "Individu et société"), 269 p. ISBN 2-200-26436-4
  • 2003, Bourdieu autrement : fragilités d’un sociologue de combat, Paris, Textuel (collection "La Discorde"), 143 p. ISBN 2-84597-074-9
  • 2003, La Question individualiste : Stirner, Marx, Durkheim, Proudhon, Latresne, Éditions Le Bord de l’Eau (Collection "Jaune & Noir. Politique"), 91 p. ISBN 2-911803-61-2
  • 2011, B.A.-BA philosophique de la politique pour ceux qui ne sont ni énarques, ni politiciens, ni patrons, Paris, Les éditions Textuel, collection "Petite Encyclopédie Critique", 144 p., ISBN 978-2-84597-387-9
  • 2012, Où est passée la critique sociale ? Penser le global au croisement des savoirs, Paris, La Découverte, collection « Bibliothèque du MAUSS », 320 p., ISBN 978-2-7071-7328-7
  • 2013, Polars, philosophie et critique sociale, avec des dessins de Charb, Paris, Les éditions Textuel, collection "Petite Encyclopédie Critique", 208 p., ISBN 978-2-84597-475-3
  • 2014, Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard, Paris, Les éditions Textuel, collection "Petite Encyclopédie Critique", 144 p., ISBN 978-2-84597-505-7

Ouvrages en collaboration

  • 2005, avec Jacques Ion et François de Singly, Politiques de l’individualisme : entre sociologie et philosophie, Paris, Textuel (collection "La Discorde"), 183 p., ISBN 2-84597-152-4

Éditeur

  • 1986, avec Alain Accardo, La Sociologie de Bourdieu : textes choisis et commentés, Bordeaux, Éditions Le Mascaret, 224 p., ISBN 2-904-506-00-4; 2e édition revue et corrigée, 1989, 247 p., ISBN 2-904-506-24-1
  • 2004, Pierre Bourdieu : les champs de la critique (Actes du colloque, 28 février et 1er mars 2003), Paris, Bibliothèque Publique d’Information/Centre Pompidou, collection "BPI en actes", 284 p., ISBN 978-2-84246-080-8
  • 2006, avec Alain Maillard, Les Socialismes français à l'épreuve du pouvoir (1830-1947) : pour une critique mélancolique de la gauche, Paris, Les éditions Textuel, collection "La Discorde", 207 p., ISBN 2-84597-181-8
  • 2010, avec Christian Le Bart et François de Singly, L'individu aujourd'hui. Débats sociologiques et contrepoints philosophiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, collection "Res Publica", 400 p., ISBN 978-2-7535-1083-8
  • 2010, Daniel Bensaïd, Une radicalité joyeusement mélancolique. Textes (1992-2006), textes réunis et présentés par Philippe Corcuff, Paris, Les éditions Textuel, 222 p., ISBN 978-2-84597-386-2
  • 2012, Marx XXIe siècle. Textes commentés, Paris, Les éditions Textuel, collection "Petite Encyclopédie Critique", 192 p., ISBN 978-2-84597445-6

Articles scientifiques et chapitres d'ouvrages scientifiques (indicatif)

Postfaces, préfaces

  • 2005, Postface à Immigration postcoloniale et mémoire, d'Abdellali Hajjat, préface de Dominique Vidal, Paris, L'Harmattan, collection "Inter-National", ISBN 2-7475-8085-7
  • 2008, "Quelques défis épistémologiques pour la sociologie du XXIe siècle. Postface", Épistémologie de la sociologie. Paradigmes pour le XXIe siècle, Marc Jacquemain et Bruno Frère (sous la direction de), Bruxelles, De Boeck, collection "Ouvertures sociologiques", ISBN 978-2-8041-5708-1

Ouvrages et chroniques politiques

Vidéo

  • Avenir des gauches et défis de l’extrême droite, Université Populaire et Républicaine de Marseille, Maison de la région PACA, 24 juin 2014, voir en ligne.

Liens externes

Notes et références

  1. Source : résumé de sa thèse, Catalogue universitaire SUDOC, Numéro de notice : 041455975.
  2. Sur le cadre général de la sociologie des régimes d'action, voir "Justification, stratégie et compassion - Apports de la sociologie des régimes d'action", Correspondances (Bulletin d'information scientifique de l'Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain), Tunis, no 51, juin 1998, repris sur Corcuff Régimes d'action.
  3. Voir "Ordre institutionnel, fluidité situationnelle et compassion - Les interactions au guichet de deux Caisses d'Allocations Familiales", Recherches et Prévisions (revue de la Caisse Nationale des Allocations Familiales), no 45, septembre 1996, et "Usage sociologique de ressources phénoménologiques : un programme de recherche au carrefour de la sociologie et de la philosophie", in J. Benoist et B. Karsenti (éds.), Phénoménologie et sociologie, Paris, PUF, 2001.
  4. Voir, en collaboration avec Max Sanier, "Politique publique et action stratégique en contexte de décentralisation - Aperçus d'un processus décisionnel “après la bataille”", Annales - Histoire, sciences sociales, Vol. 55, no 4, juillet-août 2000, CorcuffSanier Annales 2005.
  5. Voir "Éléments d'épistémologie ordinaire du syndicalisme", Revue Française de Science Politique, vol.41, no 4, août 1991, CorcuffEpistémo RFSP 1991.
  6. Voir "Sociologie et engagement : nouvelles pistes épistémologiques dans l’après-1995", in B. Lahire (éd.), À quoi sert la sociologie ?, Paris, La Découverte, collection "Laboratoire des sciences sociales", 2001 (réédition en 2004 dans La Découverte/Poche), et "Engagements publics d’un sociologue - Quelques enseignements épistémologiques à partir d’expériences plurielles", Carnets de bord (Département de sociologie, Université de Genève), no 3, juin 2002, CorcuffEngagementGenève 2002.
  7. Voir "De quelques impensés de la rupture épistémologique – Interrogations et pistes à partir de pratiques de recherche en sciences sociales", in E. Rude-Aantoine et J. Zaganiaris (éds.), Croisée des champs disciplinaires et recherches en sciences sociales, Paris, PUF, collection CURAPP, 2006.
  8. Voir "L'épistémologie des sciences sociales en débat - À propos du dernier livre de Jean-Claude Passeron" (note critique sur Le raisonnement sociologique - L'espace non-poppérien du raisonnement naturel, Nathan, 1991), Revue Française de Science Politique, vol.42, no 5, octobre 1992, CorcuffPasseron RFSP 1992.
  9. Voir « Lévinas Emmanuel, 1906-1995 : Totalité et Infini - Essai sur l'extériorité, 1961, et Autrement qu'être ou au-delà de l'essence, 1974 », dans F. Châtelet, O. Duhamel et E. Pisier (éds.), Dictionnaire des œuvres politiques, Paris, PUF, 2001, 4e édition revue et augmentée dans la collection « Quadrige ».
  10. « Néocapitalisme et individualisme : en partant du Nouvel esprit du capitalisme et d'Empire », revue ContreTemps (éditions Textuel), no 11, septembre 2004 - voir CorcuffHardtNegri 2004, ainsi que la conclusion de son livre Les grands penseurs de la politique, Armand Colin, 2005 - voir CorcuffPenseursPolitiquesNegri 2005.
  11. Voir Contribution au débat au sein d'ATTAC France quant aux perspectives altermondialistes 2004.
  12. « Sous-commandant Marcos, une fragilité radicale » in Chiara Bonfiglioli et Sébastien Budgen (dir.), La Planète altermondialiste éditions Textuel, collection "La Discorde", 2006 Planète alter 2006.
  13. "Galaxie altermondialiste et émancipation au XXIe siècle : l’hypothèse d’une social-démocratie libertaire" (version actualisée d’une communication au Forum Social Européen, Ivry-sur-Seine, 13 novembre 2003), Mediapart Le club, 20 août 2008, CorcuffSDLibertaire 2003-2008.
  14. Voir son témoignage « Un intello parmi les doubles peine », in Faure Michaël (dir.), En finir avec la double peine, Paris, L'Esprit Frappeur, 2002.
  15. Voir CorcuffKhiari 2002.
  16. Corcuff-Veuillet 2007.
  17. Philippe Corcuff quitte Charlie Hebdo.
  18. Voir "L’alliance conflictuelle de l’universitaire et du populaire" (entretien avec Stéphane Le Lay), Agora – Débats/jeunesse, n°44, deuxième trimestre 2007 et "Quelques enjeux et questions pour les universités populaires alternatives en France", juin 2010.
  19. Voir « Keny Arkana : un combat collectif, personnel et spirituel », Politis, no 944, du 22 au 28 mars 2007, CorcuffArkana 2007 et « Keny Arkana ou la radicalité mélancolique », Politis, no 994, du 20 au 26 mars 2008, repris sur CorcuffArkana 2008.
  20. Fiche du film sur le site officiel du festival de Cannes..
  21. Voir "Une accusation infondée inacceptable", 31 octobre 2005 et "La résurgence d'un néostalinisme de papier dans la critique des médias : Serge Halimi et Arnaud Rindel", 23 septembre 2007.
  22. Voir "De quelques problèmes des nouvelles radicalités en général et de PLPL en particulier”, Le Passant Ordinaire, n°36, septembre-octobre 2001.
  23. Voir « Philippe Corcuff, critique "intelligent" de la critique des médias » de Patrick Champagne, Acrimed, avril 2004, ; « Au bon sens stalinien », Charlie Hebdo, réponse de P. Corcuff à P. Champagne, avril 2004 ; « Corcuff et la "théorie du complot" », de Gilbert Achcar, revue ContreTemps, no 17, septembre 2006, Achcar-Corcuff Acrimed 2006. À la suite des critiques que lui a adressées Philippe Corcuff dès 2001, PLPL, devenu ensuite Le Plan B, a fait de lui l’une de ses cibles préférées, en lui remettant notamment sa « laisse d'or » dans son numéro d'octobre 2005 "Laisse d'or" Corcuff.
  24. Voir le compte-rendu de W. Lignier sur Cairn.info Wilfried Lignier écrit notamment : « Sur le fond, il semble que l’absence d’ancrage disciplinaire autorise ou justifie l’absence de rigueur. Comme souvent ailleurs, la double casquette philosophe et sociologue fonctionne comme un instrument de contournement des exigences respectives de la pratique philosophique (le langage conceptuel est plus qu’incertain – la dernière page lue, on ne sait pas plus précisément ce qu’est le produit d’appel, l’"éthique de la fragilité"), et de la pratique sociologique (le discours se fait au niveau de "la société", quand bien même Corcuff lui-même reproche à d’autres (Giddens) l’absence de références aux classes sociales). ».

Articles connexes