Philippe-Charles François d'Arenberg

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Philippe-Charles François d'Arenberg
Image illustrative de l’article Philippe-Charles François d'Arenberg

Titre 3e duc d'Arenberg et du Saint-Empire
(1681-1691)
Autres titres 9e duc d'Aerschot
Commandement Régiment d’infanterie allemande (1678)
Régiment de cavalerie bourguignonne (1683)
Capitaine des archers de la garde royale espagnole (1683)
Brigade (1691)
Capitaine général des gardes de l'empereur germanique
Conflits Guerre austro-turque (1683-1699)
Distinctions Chevalier de la Toison d'or
Biographie
Dynastie 3e Maison d'Arenberg
(Maison de Ligne)
Naissance
Décès (à 28 ans)
Peterwaradin (Hongrie), des blessures reçues à la bataille de Slankamen
Père Charles-Eugène d'Arenberg
Mère Marie Henriette de Cusance (16241701)
Conjoint Maria Enrichetta del Carretto (16711744)
Enfants Marie-Anne (16891736)
Léopold-Philippe (16901754)

Philippe-Charles François d'Arenberg (né le et mort le à Petrovaradin (Hongrie), des blessures reçues à la bataille de Slankamen), 3e duc d'Arenberg et du Saint-Empire, 9e duc d'Aerschot, est un militaire des Pays-Bas espagnols, au service de la Couronne d'Espagne, du XVIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Philippe-Charles-François, duc d'Arenberg, d'Arschot et de Croÿ, fils de Charles-Eugène, naquit le .

Il n’avait guère que quinze ans, lorsque Carlos de Gurrea, duc de Villahermosa, gouverneur général des Pays-Bas, lui confia le commandement d’un régiment d’infanterie allemande (). En 1683, il échangea ce commandement contre celui d’un régiment de cavalerie bourguignonne ; la même année, Charles II d'Espagne le nomma capitaine des archers de sa garde.

Décoré de l'ordre de la Toison d'or le , il en reçut les insignes à Bruxelles, le suivant, des mains du prince de Nassau, gouverneur et capitaine général de Gueldre.

En 1691, il alla servir l’Empereur, qui le fit sergent général de bataille (« oberist veldwachtmeester »). Il commandait une brigade à la mémorable bataille de Slankamen (), où l’armée impériale remporta une victoire complète sur les Ottomans, victoire qui coûta par ailleurs de grands sacrifices. Blessé d’une balle à la poitrine dès le commencement de l’action, il venait de quitter le champ de bataille, lorsqu’on lui rapporta que les ennemis faisaient une sortie de leur camp ; il remonta à cheval, disant qu’il ne voulait mourir que les armes à la main, et ce fut seulement après que les Turcs eurent été repousses de toute part, qu’il consentit à faire panser sa blessure. Le coup qui l’avait frappé était mortel ; il vécut pourtant encore six jours, en proie à de cruelles souffrances qu’il supporta avec une patience et un courage exemplaires. Transporté à Petrovaradin, il y expira le . Sa fin fut celle d’un soldat et d’un chrétien. Un peu avant la bataille de Salankemen, il avait fait son testament militaire :

« Je prie Dieu, écrivit-il au bas de cette pièce, de sauver mon âme, puisque je n’ai pas dessein d’épargner mon corps. »

Philippe-Charles-François d’Arenberg avait épousé, le , Marie-Henriette del Caretto, fille d’Othon-Henri, marquis del Caretto, de Savone et de Grana, et de Marie-Thérèse, comtesse d’Eberstein, dont il eut un fils et une fille.

Son frère puîné, Alexandre-Joseph, prince d’Arenberg, qui était allé, en volontaire, à la guerre de Hongrie et commandait une compagnie dans le régiment du comte de Taff, fut tué, le , dans une rencontre avec une avant-garde de l’armée ottomane. Il était né en 1664.

Emplois[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

Fonctions héréditaires[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Écartelé, aux I et IV : contre-écartelé de Ligne et de Barbançon ; aux II et III de La Marck ; sur-le-tout d'Arenberg.[1]

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Fils aîné de Charles-Eugène d'Arenberg ( - Bruxelles - Mons (Hainaut)), 2e duc d'Arenberg et du Saint-Empire, 8e duc d'Aerschot et de Marie Henriette de Cusance ( - Belvoir - Louvain), comtesse de Champlitte, baronne de Perweys (Brabant), dame de Faucogney et de Vergy, Philippe-Charles François épousa, le à Bruxelles, Maria Enrichetta del Carretto ( - Vienne (Autriche) - Drogenbos, Brabant), marquise de Savone et de Grana, fille unique (née d'un premier mariage) de son beau-frère marquis de Grana, gouverneur général des Pays-Bas, dont il eut :

  1. Marie-Anne (), mariée le avec François-Egon de La Tour (16751710), dit Le Prince d'Auvergne, comte d'Auvergne et marquis de Bergen-op-Zoom, fils de Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne, comte d'Auvergne, dont une fille ;
  2. Léopold-Philippe ( - Bruxelles - château d'Heverlee (nom local du château d'Arenberg (Brabant flamand)), 4e duc d'Arenberg, prince d'Arenberg, duc d'Arschot, prince de Porcéan, marquis de Mont-Cornet, comte de Lalaing et de Champlitte, baron de Perwez, seigneur d'Enghien, duc de Croÿ, feld-maréchal (lettres patentes du ), commandant en chef des troupes impériales aux Pays-Bas, grand bailli du Hainaut, marié le avec Maria Francesca Pignatelli ( - Bruxelles - Bruxelles), princesse de Bisaccia, fille de Niccolò Pignatelli[2] (1658 - Paris), duc de Bisaccia, duc de Monteleón (de), vice-roi de Sardaigne (1687-1690), dont postérité.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Chronologies[modifier | modifier le code]