Phalsbourg
Phalsbourg | |
La Place d'Armes, avec, au fond, la mairie. À droite, la statue Lobau. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Phalsbourg |
Maire Mandat |
Dany Kocher 2014-2020 |
Code postal | 57370 |
Code commune | 57540 |
Démographie | |
Gentilé | Phalsbourgeois |
Population municipale |
4 745 hab. (2014) |
Densité | 361 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 07″ nord, 7° 15′ 33″ est |
Altitude | Min. 200 m Max. 384 m |
Superficie | 13,15 km2 |
Élections | |
Départementales | Phalsbourg |
Localisation | |
Liens | |
Site web | phalsbourg.com |
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Phalsbourg est une commune française située dans le département de la Moselle en région Lorraine.
Géographie
Petite ville d'environ 4800 habitants à la limite entre la Lorraine et l'Alsace, la cité a été fortifiée par Vauban. Elle sert également de cadre au festival estival Erckmann-Chatrian. La ville fait partie du Parc naturel régional des Vosges du Nord et de la Réserve de Biosphère Transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald.
Linguistiquement la commune est coupée en deux : étant a l'Ouest en zone francique et a l'Est en zone alémanique.
Écarts et lieux-dits
- Buchelberg au Nord,
- Les Maisons Rouges (Rothhäuser) à l’Ouest,
- La Roulette (Rollweiler) à l’Est, ainsi que
- Bois de Chênes (Eichwälder ou Eichbaracken)
- Trois Maisons (Dreihäuser) au Sud.
Communes limitrophes
Vilsberg | ||||
Mittelbronn | N | Danne-et-Quatre-Vents | ||
O Phalsbourg E | ||||
S | ||||
Dannelbourg | Lutzelbourg |
Voies ferrées
La commune était traversée par la ligne de Lutzelbourg à Drulingen, à voie métrique, aujourd'hui déclassée et déposée. Le quartier La Horie dispose d'un embranchement ferroviaire, actuellement inexploité, qui le relie à la ligne de Réding à Diemeringen.
Toponymie
- Phalsbourg : du germanique Pfalz « palais / dignité de comte palatin » et Burg « bourg du prince palatin »[1]: Pfalzburg (1576), Pfaltzbourg (1591), Pfalzburgum et Pfalzburg (1751), Pfalzburg (1871-1918).
- En allemand : Pfalsburg[2]. En francique lorrain : Polsbuerj [3].
- Buchelberg : Spiegelberge (XVe siècle), Buchel (1719), Pigelberg (Cassini). Bichelberj en francique lorrain[3].
- Les Trois-Maisons : Drej Hiser en francique lorrain[3].
- Les Baraques du Bois de Chêne : Eich-Baraques en francique lorrain[3].
Sobriquet
- Surnoms à propos des Phalsbourgeois : Les Ramp-pis / Les Ramp-chis[4]. Ramp est une abréviation de rempart, Pis et Chis sont des abréviations évoquant une besogne dégoutante.
Histoire
La ville de Phalsbourg est créée par le comte palatin Georges-Jean de Veldenz, prince protestant, grâce à la dot de son épouse Anna-Maria, fille du roi de Suède Gustave Ier Vasa. La fondation était motivée par l’accueil des réformés, alors indésirables dans le très catholique duché de Lorraine. Le comte palatin possédait le château d'Einartzhausen dans son comté de la Petite-Pierre, enclavé en Lorraine. Il fait tracer à proximité le plan d’une ville nouvelle, en damier, symbole alors d’ordre et de modernité. Il accorde des franchises aux nouveaux habitants qui viendraient peupler la ville, dont la création est reconnue le 27 septembre 1570 par l’empereur Maximilien II du Saint-Empire. La ville prend le nom de Pfalzburg, Pfalz signifiant Palatinat et Burg, forteresse.
Toutefois, par manque d’argent, la ville est cédée au duc de Lorraine dès 1590 et les tentatives d’expulsion des réformés se multiplient, non sans se heurter à une farouche résistance de la population.
Le comte Palatin Georges-Gustave, héritier de Georges-Jean, fonde alors Lixheim en 1608, qui devra connaître le même sort.
Avec Lixheim, Phalsbourg forme une éphémère principauté de 1629 à 1660, au profit de Henriette de Lorraine, sœur du duc Charles IV de Lorraine et de ses maris successifs, au premier rang desquels Louis de Guise, baron d'Ancerville.
La Lorraine étant occupée, presque sans discontinuer, par les troupes françaises de 1634 à 1697, les fortifications de la ville sont remaniées et complétées par Vauban.
La commune est annexée au royaume de France en 1661 via le Traité de Vincennes. Par la suite le bailliage de Phalsbourg dépendait de la généralité de Metz.
La ville donna naissance au maréchal Mouton, comte de Lobau. Elle est également le lieu de la rencontre entre les deux auteurs régionalistes Émile Erckmann et Alexandre Chatrian.
La ville subit trois sièges (1814-1815-1870), valant à la ville le surnom de « Pépinière des Braves ». La guerre de 1870 arrache Phalsbourg à la France. Après le traité de Francfort, la ville est annexée à l’Empire allemand. La commune, rebaptisée Pfalzburg, est alors rattachée au Landkreis Saarburg, nouvelle sous-préfecture du Reichsland Elsass-Lothringen. En 1914, les conscrits phalsbourgeois, comme la plupart des mosellans, se battent sous les couleurs de l'Empire.
En 1918, Phalsbourg redevient française. Le 22 août 1919, le président de la République Raymond Poincaré vient décerner à Phalsbourg la croix de chevalier de la Légion d’honneur pour son comportement héroïque lors du siège de 1870.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est de nouveau annexée. Lors de la seconde annexion, la commune est rebaptisée Pfalzburg et rattachée au Gau Westmark. Malgré la combativité des troupes allemandes qui s'accrochent en Lorraine depuis septembre, la ville est prise par la 7e armée américaine le [5]. Un odonyme local (rue du 23-Novembre) rappelle cet évènement.
En 1953, l’US Air Force entreprend la construction de la base aérienne de Phalsbourg-Bourscheid. La base sera utilisée par les Américains jusqu’en 1967, date du retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN. Renommée Quartier La Horie, elle accueille aujourd'hui le 1er régiment d’hélicoptères de combat.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Sécurité
La commune dispose d'une brigade de Gendarmerie.
Santé
L'hôpital de Phalsbourg a fermé dans les années 1990. Les anciens locaux de celui-ci sont désormais utilisés par une Clinique de Psychologie Médicale[6].
Garnison
Phalsbourg est une ville de garnison avec la présence du 1er régiment d'hélicoptères de combat, de la 15e base de soutien du matériel et du groupement de soutien de la Base de défense de Phalsbourg (GSBdD) casernés au quartier La Horie (ancienne base aérienne de Phalsbourg-Bourscheid).
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[8],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 4 745 habitants, en diminution de −0,17 % par rapport à 2009 (Moselle : 0,02 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
- École primaire du centre
- Collège-lycée Erckmann-Chatrian, fondé en 1803 et connaissant divers dénominations au cours de son histoire.
- Collège et lycée privés Saint-Antoine.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
- Musée historique et Erckmann-Chatrian
- Les portes de France et d’Allemagne (les fortifications ont été complétées par Vauban à partir de 1679).
- Château d’Einhartzhausen, le premier château fondé en 1390 par le comte Henri de Lutzelstein fut construit afin de commander le passage des cols vosgiens. En 1568 le comte Georges-Jean de Veldenz fit reconstruire le château dans le style Renaissance. Vendu en 1588 au duc de Lorraine Charles III de Lorraine (ISMH)
- Hôtel de Ville - Ancien Corps de garde(ISMH)
- Ensemble des maisons de la Place d’Armes (ISMH)
- Maison - 2 rue du Collège
- Maison - 1 rue du Général Micheler
- Place d’Armes (Site inscrit)
- Immeuble - 2 rue Lobau (ISMH)
- Caserne Lobau
Édifices religieux
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption 1876 néo-gothique : façade sur la place d'Armes (IMH).
- Église de l'Immaculée-Conception au (Trois-Maisons)
- Chapelle Saint-Jean.
- Chapelle du collège Saint-Antoine
- Chapelle moderne de l'(hôpital)
- Église Luthérienne, rue du Collège ancienne salle de danse désaffectée qui servit de salle de prière, construction du XVIIe siècle. Celle-ci fut transformée en lieu de culte en 1822, clocheton avec deux cloches en 1835, un orgue en 1844, l'autel en 1857.
- Église Néo-apostolique rue de la Gare.
- Synagogue rue Alexandre-Weil, reconstruite en 1857 sur l'emplacement d'une ancienne datant de 1772, désaffectée en 2008[11].
- Vieux cimetière israélite, lieu-dit Schlossbrunnen. Présence d'une communauté juive dès la fin du XVIIe siècle. Important rabbinat pendant le XIXe siècle. Le cimetière, créé en 1796, agrandi entre 1867 et 1871, également utilisé par les juifs de Mittelbronn (auparavant, le secteur dépendait de Saverne). Comporte plus de 500 tombes, ainsi que des rangées de stèles du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle [12]
-
La mairie de Phalsbourg (ancien Corps de Garde)
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La Place d’Armes de Phalsbourg
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La statue Lobau (Maréchal Mouton) sur la Place d’Armes de Phalsbourg
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Monument Erckmann-Chatrian
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Porte de France
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Caserne Lobau
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L’église de Phalsbourg
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Église Luthérienne
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Nid de cigognes à Phalsbourg
Personnalités de la commune
Personnalités nées à Phalsbourg
- Louis Dominique Munnier (1734-1800), général des armées de la République.
- Georges Mouton (1770-1838) général et aide de camp de Napoléon Ier, député de la Meurthe (1828).
- Jean Duppelin (1771-1813), général des armées de la République et de l'Empire.
- François-Joseph Gérard (1772-1832), général de division de cavalerie, baron de l’Empire.
- Jean-Baptiste-Adolphe Charras (1810-1865), officier français, écrivain et député français.
- Émile Erckmann (1822-1899), écrivain français, cosignait ses oeuvres « Erckmann-Chatrian », avec Alexandre Chatrian.
- David Gruber (1825-1880), maître-brasseur français.
- Alexandre Weill (1834-1906), banquier français, cofondateur de la banque Lazard frères.
- Rolf Detmering (1889-1964), général de division allemand.
- Joseph Alfred Micheler (1861-1931), général de division français.
- Gustave Koch (né en 1936), pasteur et historien français.
- Philipp Beyer (né en 1960), auteur germanophone[13].
Personnalités liées à Phalsbourg
- Charles-Joseph Parmentier (1765-1843), homme politique français, maire de Phalsbourg.
- Alexandre Chatrian (né à Abreschviller le 18 décembre 1826 et mort à Villemomble le 3 septembre 1890) y a étudié.
- Lazare Isidor (1813-1888), rabbin de Phalsbourg, grand rabbin de France.
- Nicolas Krick (1819 - 1854) , prêtre de Phaslbourg, puis missionnaire des Missions étrangères de Paris.
- Augustin Schoeffler (1822-1851), prêtre missionnaire des Missions étrangères de Paris, a étudié à Phalsbourg.
Phalsbourg et la littérature
- Le Tour de la France par deux enfants, livre de lecture pour l'école primaire, première édition en 1877, par G. Bruno, commence à Phalsbourg, dans la province perdue cédée à l'Empire allemand en 1870.
- Les romans d’Erckmann-Chatrian mettent parfois en scène Phalsbourg : c’est entre autres la ville natale du soldat de l'Histoire d’un conscrit de 1813.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France 2. Volume 2 - p. 725
- Henri Lepage - Dictionnaire topographique du département de la Meurthe (1862)
- Geoplatt
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°4 (Novembre-Décembre 2011)
- 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, p.15
- http://www.phalsbourg.fr/La_vie_pratique/La_sante
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- La Communauté de Phalsbourg
- Histoire du judaïsme en Alsace-Lorraine.
- literaturport.de;d-nb.info