Peste noire

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La peste noire est une pandémie de peste bubonique[1],[2], causée par la bactérie Yersinia pestis[3], qui a touché la population européenne entre 1347 et 1352. Elle n'est ni la première ni la dernière épidémie de ce type, mais elle est la seule à porter ce nom. En revanche, elle est la première épidémie de l'histoire à avoir été bien décrite par les chroniqueurs contemporains.

On estime que la peste noire a tué entre 30 et 50 % de la population européenne en cinq ans, faisant environ vingt-cinq millions de victimes[4]. Cette épidémie eut des conséquences durables sur la civilisation européenne, d'autant qu'après cette première vague, la maladie refit ensuite régulièrement son apparition dans les différents pays touchés : entre 1348 et 1355 en France, et entre 1360 et 1369 en Angleterre, notamment.

Illustration de la peste noire. Les chroniques de Gilles Li Muisis (1272-1352), abbé de Saint-Martin de Tournai. Bibliothèque royale de Belgique, MS 13076-77, f. 24v.

Épidémies précédentes

Le Moyen Âge fut traversé par de nombreuses épidémies. Ainsi, la peste de Justinien ravagea l’Empire romain d'Orient au VIe siècle et fut sûrement à l’origine du déficit démographique pendant le Haut Moyen Âge en Europe. D’autres épidémies plus ou moins virulentes et localisées, et souvent mal identifiées se déclenchèrent sporadiquement. Hormis peut-être le mal des ardents, qui est dû à une intoxication alimentaire, la plupart de ces épidémies coïncidèrent avec les disettes ou les famines qui affaiblissaient l'organisme.

Chronologie

Origines

La peste bubonique sévissait de façon endémique en Asie centrale, et ce sont probablement les guerres entre Mongols et Chinois qui provoquèrent les conditions sanitaires permettant le déclenchement de l'épidémie. Elle se déclara en 1334, dans la province chinoise du Hubei et se répandit rapidement dans les provinces voisines : Jiangxi, Shanxi, Hunan, Guangdong, Guangxi, Henan et Suiyuan, une ancienne province disputée entre les empires mongol et chinois.

En 1346, les Tatars de la Horde d'or attaquèrent la ville portuaire de Caffa, comptoir commercial génois, sur les bords de la mer Noire, en Crimée, et en firent le siège. L’épidémie, ramenée d'Asie centrale par les Mongols, toucha bientôt assiégeants et assiégés, car les Mongols catapultaient les cadavres des leurs par-dessus les murs pour infecter les habitants de la ville[5]. Cependant, pour Boris Bove il est plus plausible d'imaginer que la contamination des Génois fut le fait de rats passant des rangs mongols jusque dans la ville[6].

Le siège fut levé, faute de combattants valides en nombre suffisant : Gênes et les Tatars signèrent une trêve ; les bateaux génois, pouvant désormais quitter la ville, disséminèrent la peste dans tous les ports où ils faisaient halte : la maladie atteignit Messine en septembre 1347[7], et Gênes et Marseille en novembre de la même année. Venise fut atteinte en juin 1348. En un an, la peste se répandit sur tout le pourtour méditerranéen.

Dès lors, l'épidémie de peste s'étendit à toute l’Europe du sud au nord, y rencontrant un terrain favorable : les populations n’avaient pas d’anticorps contre cette variante du bacille de la peste, et elles étaient déjà affaiblies par des famines répétées[8], des épidémies[9], un refroidissement climatique sévissant depuis la fin du XIIIe siècle, et des guerres[10].

Diffusion

Carte de diffusion de la peste noire

La peste noire se répandit comme une vague et ne s’établit pas durablement aux endroits touchés. Le taux de mortalité moyen d’environ trente pour cent de la population totale, et de soixante à cent pour cent de la population infectée, est tel que les plus faibles périssent rapidement, et le fléau ne dure généralement que six à neuf mois.

Depuis Marseille, en novembre 1347, elle gagna rapidement Avignon, en janvier 1348, alors cité papale et carrefour du monde chrétien : la venue de fidèles en grand nombre contribuant à sa diffusion. Début février, la peste atteint Montpellier puis Béziers. Le , elle est à Narbonne, début mars à Carcassonne, fin mars à Perpignan. Fin juin, l'épidémie atteint Bordeaux. À partir de ce port, elle se diffuse rapidement à cause du transport maritime. L'Angleterre est touchée le . Le , elle apparaît à Rouen, puis à Pontoise et Saint-Denis. Le , elle se déclare à Paris. En septembre, la peste atteint le Limousin et l'Angoumois, en octobre le Poitou, fin novembre Angers et l'Anjou. En décembre, elle est apportée à Calais depuis Londres. En décembre 1348, elle a envahi toute l’Europe méridionale, de la Grèce au sud de l'Angleterre. L'hiver 1348-1349 arrête sa progression, avant qu'elle resurgisse à partir d'avril 1349.

Louis Duveau : La peste d'Elliant (1849, musée des beaux-arts de Quimper).

En décembre 1349, la peste a traversé presque toute l’Allemagne, le Danemark, l’Angleterre, le Pays de Galles, une bonne partie de l’Irlande et de l’Écosse. Elle continue ensuite sa progression vers l'est et vers le nord dévastant la Scandinavie en 1350, s'arrêtant aux vastes plaines inhabitées de Russie en 1351.

Cette progression n'est pas homogène, les régions n'étant pas toutes touchées de la même façon. Des villages, et même certaines villes sont épargnés comme Bruges, Milan et Nuremberg, au prix de mesures d'exclusion drastiques, et il en est de même pour le Béarn et la Pologne (carte ci-contre).

Entre 1345 et 1350, le monde musulman et la région du croissant fertile sont durement touchés par la pandémie. Partie de Haute-Égypte, elle touche Alexandrie, Le Caire en septembre 1348, atteint la Palestine, touche successivement Acre, Sidon, Beyrouth, Tripoli et Damas en juin de la même année. Au plus fort de l'épidémie, Damas perd environ 1200 habitants par jour et Gaza est décimée. La Syrie perd environ 400 000 habitants, soit 1/3 de sa population. C'est après avoir ravagé L'Égypte, le Maghreb et l'Espagne qu'elle se répand finalement en Europe[11]. La pandémie contribue grandement à affaiblir ce qui reste de l'Empire byzantin, en proie aux attaques des Turcs. Déjà, l'Empire byzantin fut très affecté par la peste de Justinien, au VIe siècle, et l'avait empêché de reconstituer l'Empire romain[réf. nécessaire].

Conséquences

La peste eut d'importantes conséquences économiques, sociales et religieuses :

  • la main-d’œuvre vint à manquer et son coût augmenta, en particulier dans l’agriculture. De nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts se redéveloppèrent ;
  • les propriétaires terriens furent contraints de faire des concessions pour conserver (ou obtenir) de la main-d'œuvre, ce qui se solda par la disparition du servage ;
  • les villes se désertifièrent les unes après les autres, la médecine de l’époque n'ayant ni connaissances de la cause de l'épidémie ni les capacités de la juguler ;
  • les revenus fonciers s’effondrèrent à la suite de la baisse du taux des redevances et de la hausse des salaires ; le prix des logements à Paris fut divisé par quatre[12] ;
  • des groupes de flagellants se formèrent, tentant d’expier les péchés, avant la Parousie, dont ils pensaient que la peste était un signe annonciateur. Cependant ces groupes restaient extrêmement marginaux, la plupart des chrétiens firent face au fléau par une piété redoublée, mais ordinaire et encadrée par un clergé qui réprouvait les excès[13] ;
  • les Juifs, suspectés par la population d’empoisonner les puits, furent persécutés, en dépit de la protection accordée par le pape Clément VI (voir ci-après) ;
  • la peste marqua également les arts[14] : voir en particulier les danses macabres et l'œuvre de Boccace le Décaméron.

Bilan humain

Les sources documentaires sont assez éparses et couvrent généralement une période plus longue, mais elles permettent une approximation assez fiable. Les historiens s’entendent pour estimer la proportion de victimes entre 30 et 50 % de la population européenne. Les villes sont plus durement touchées que les campagnes, du fait de la concentration de la population, et aussi des disettes et difficultés d’approvisionnement provoquées par la peste. Il semble qu’en Europe, la diminution de la population était en cours depuis le début du XIVe siècle, à cause des famines et de la surpopulation (il y eut en 1315-1317 une grande famine européenne qui stoppa l'expansion démographique et prépara le terrain à l'épidémie). Cette décroissance dura jusqu'au début du XVe siècle, aggravée par la surmortalité due à la peste. La France ne retrouvera son niveau démographique de la fin du XIIIe siècle que dans la seconde moitié du XVIIe siècle.

En France, entre 1340 et 1440, la population a décru de 17 à 10 millions d'habitants, une diminution de 41 %. Le registre paroissial de Givry, en Saône-et-Loire, l'un des plus précis, montre que pour environ 1 500 habitants, on a procédé à 649 inhumations en 1348, dont 630 de juin à septembre, alors que cette paroisse en comptait habituellement environ 40 par an : cela représente un taux de mortalité de 40,6 %.

En Italie, il est communément admis par les historiens que la peste a tué au moins la moitié des habitants. Seule Milan semble avoir été épargnée, quoique les sources soient peu nombreuses et imprécises à ce sujet. Des sources contemporaines citent des taux de mortalité effrayants : 80 % Florence, 75 % à Veniseetc.

En Espagne, la peste a pu décimer de 30 à 60 % de la population, en particulier celle de l’Aragon, après neuf épidémies entre 1348 et 1401.

En Autriche, on a compté 4 000 victimes à Vienne, et 25 à 35 % de la population mourut.

C'est l’Angleterre qui nous a laissé le plus de témoignages ce qui, paradoxalement, rend l'estimation du taux de mortalité plus ardue, les historiens fondant leurs calculs sur des documents différents : les chiffres avancés sont ainsi entre 20 et 50 %. Cependant, les estimations de population entre 1300 et 1450 montrent une diminution située entre 45 et 70 %. Même si là encore la baisse de population était en cours avant l'éclosion de la peste, ces estimations rendent le 20 % peu crédible, ce taux étant fondé sur des documents concernant des propriétaires terriens laïcs qui ne sont pas représentatifs de la population, essentiellement paysanne et affaiblie par les disettes.

On estime aussi que la population citadine d'Allemagne a diminué de moitié. Hambourg aurait perdu 66 % de sa population, Brême 70 %, la Pomérélie 42 %[réf. nécessaire].

Ibn Khaldoun, philosophe et historien musulman du XIVe siècle évoque dans son autobiographie la perte de plusieurs membres de sa famille dont sa mère en 1348 et son père en 1349, de ses amis et de ses professeurs à cause de la peste. Plus tard, Ibn Khaldoun évoque à plusieurs reprises ces événements tragiques, notamment dans la Muqaddima (traduite en Prolégomènes)[15] :

« Une peste terrible vint fondre sur les peuples de l'Orient et de l'Occident ; elle maltraita cruellement les nations, emporta une grande partie de cette génération, entraîna et détruisit les plus beaux résultats de la civilisation. Elle se montra lorsque les empires étaient dans une époque de décadence et approchaient du terme de leur existence ; elle brisa leurs forces, amortit leur vigueur, affaiblit leur puissance, au point qu'ils étaient menacés d'une destruction complète. La culture des terres s'arrêta, faute d'hommes ; les villes furent dépeuplées, les édifices tombèrent en ruine, les chemins s'effacèrent, les monuments disparurent ; les maisons, les villages, restèrent sans habitants ; les nations et les tribus perdirent leurs forces, et tout le pays cultivé changea d'aspect[16]. »

Violences contre les Juifs

Dès 1348, la peste provoque des violences[17] antijuives en Provence. Les premiers troubles éclatent à Toulon dans la nuit du 13 au 14 avril 1348. Quarante Juifs sont tués et leurs maisons pillées. Les massacres se multiplient rapidement en Provence, les autorités sont dépassées à Apt, Forcalquier et Manosque. La synagogue de Saint-Rémy-de-Provence est incendiée (elle sera reconstruite hors de la ville en 1352). En Languedoc, à Narbonne et Carcassonne, les Juifs sont massacrés par la foule. En Dauphiné, des Juifs sont brûlés à Serres. N'arrivant pas à maîtriser la foule, le dauphin Humbert II fait arrêter les Juifs pour éviter les massacres. Ceux-ci se poursuivent à Buis-les-Baronnies, Valence, la-Tour-du-Pin, et Pont-de-Beauvoisin où des Juifs sont précipités dans un puits qu'on les accuse d'avoir empoisonné. D'autres massacres ont lieu en Navarre et en Castille. Le , le quartier juif de Barcelone est pillé[18]. En juillet, le roi de France Philippe VI fait traduire en justice les Juifs accusés d'avoir empoisonné les puits. Six Juifs sont pris à Orléans et exécutés. En août, la Savoie est à son tour le théâtre de massacre [réf. souhaitée]. Le comte tente de protéger puis laisse massacrer les Juifs du ghetto de Chambéry. En octobre, les massacres continuent dans le Bugey, à Miribel et en Franche-Comté.

Les ashkénazes d’Allemagne sont victimes de pogroms. En septembre 1348, les Juifs de la région de Chillon, sur le lac Léman dans le Comté de Savoie (actuellement en Suisse), sont torturés jusqu’à ce qu’ils avouent, faussement, avoir empoisonné les puits[19]. Leurs confessions provoquent la fureur de la population qui se livre à des massacres et à des expulsions. Trois cents communautés sont détruites ou expulsées. Six mille Juifs sont tués à Mayence. Nombre d'entre eux fuient vers l’est, en Pologne et en Lituanie.

Plusieurs centaines de Juifs sont brûlés vifs lors du pogrom de Strasbourg le 14 février 1349[20], d'autres sont jetés dans la Vienne à Chinon. En Autriche, le peuple, pris de panique, s’en prend aux communautés juives, les soupçonnant d’être à l'origine de la propagation de l’épidémie, et Albert II d'Autriche doit intervenir pour protéger ses sujets juifs[21].

Contrairement à ce qui se passa en Occident, aucune source byzantine ne mentionne de violences dirigées contre les juifs dans le territoire de l'empire byzantin à l'occasion de la peste noire[réf. souhaitée].

Traitements

La médecine du XIVe siècle était impuissante face à la peste qui se répandait. Les médecins débordés ne savaient que faire devant cette maladie qui les atteignait, tout autant que leurs patients. Néanmoins, quelques conseils, vains, étaient donnés :

  • brûler des troncs de choux et des pelures de coing ;
  • allumer des feux de bois odoriférants dans les chaumières ;
  • faire bouillir l'eau et rôtir les viandes ;
  • prendre des bains chauds ;
  • pratiquer l'abstinence sexuelle ;
  • pratiquer de nombreuses saignées ;
  • administrer des émétiques et des laxatifs, l'effet obtenu étant l'affaiblissement des malades qui meurent ainsi plus rapidement ;
  • organiser des processions religieuses solennelles pour éloigner les démons[22].

Les cadavres sont souvent rassemblés dans des charniers. Cependant, très rapidement il fut avéré que la maladie était contagieuse. Pour éviter les contacts, et surtout pour éviter une propagation de la maladie, en certaines régions, les corps sont brûlés dans de grands bûchers. Les volontaires qui devaient creuser les tombes étaient directement en contact avec le bacille de la peste. Très vite, avec les ravages causés par la pandémie, les volontaires vont vite diminuer, de telle sorte que des prisonniers de droit commun vont être utilisés. Mais eux aussi vont mourir en grand nombre de la peste, au contact des cadavres. Une solution rapide de traitement des corps devait donc être trouvée ; ce fut de les brûler, surtout en hiver. Les historiens ignorent la proportion de cette pratique, mais elle fut sans doute très répandue. En fait, les sources sont peu nombreuses, et souvent fragmentaires ; les chroniqueurs décrivaient plutôt l'ampleur de la pandémie, et ses conséquences sociales, sans décrire le sort des morts, car ils risquaient d'être infectés eux aussi. Des tabous existaient également, et il y avait peut-être une honte des survivants qui cherchaient à cacher que les corps avaient été hâtivement détruits d'une façon sans doute pas très chrétienne, mais les contemporains s'accordaient à penser que cette crise devait être traitée radicalement, avec des moyens souvent peu conventionnels, pour sauver le plus grand nombre. Théoriquement, et théologiquement, la pratique était acceptée par l'église, car dans la Bible, il était écrit que tout était destiné à redevenir poussière. Mais c'est surtout pour des raisons de santé publique, que les bûchers étaient érigés. Il faut aussi indiquer que le sol était gelé en hiver, et les hommes valides étaient trop faibles pour le creuser. De nos jours, il est assez rare de trouver des charniers de la peste noire, et le plus souvent, ceux retrouvés sont ceux du début de l'épidémie en de nombreuses régions, qui comportent les restes d'une dizaine de personnes. Des charniers avec les restes de plus de 100 corps sont plus rares, ce qui semble plaider pour des incinérations assez fréquentes, d'autant que le sort des cadavres devait être traité assez rapidement. Des messes collectives étaient organisées, et les prêtres qui participaient aux offices étaient souvent désignés comme « pénitents », appellation qui avait aussi un autre sens au sein même de l'Église[réf. nécessaire].

Dans la littérature

Le Décaméron de l'auteur italien Boccace a pour cadre la peste noire de 1348 qui sévit à Florence.

Plusieurs uchronies ont été écrites sur le thème de la peste noire. Ainsi, dans La Porte des mondes de Robert Silverberg, l’auteur imagine que la peste noire est bien plus meurtrière, éliminant les trois quarts de la population européenne et changeant complètement l’histoire du monde. Cette idée est également reprise par Kim Stanley Robinson dans Chroniques des années noires, mais dans cette uchronie c'est la totalité des habitants de l’Europe qui périt, entraînant, de la même façon que dans le roman précédent, une histoire complètement différente de celle que l'on connaît.

Connie Willis donne aussi ce cadre à son roman, Le Grand Livre, où une historienne du XXIIe siècle qui voyage dans le temps tombe par erreur en pleine peste noire, la confrontant ainsi aux horreurs de cette pandémie.

Ken Follett représente bien les conséquences de la peste noire dans son roman Un monde sans fin où les habitants de la ville fictive de Kingsbridge doivent affronter l'épidémie. L'auteur s'attarde particulièrement sur les différentes stratégies pour guérir les malades et les mesures entreprises par la ville pour diminuer la propagation de la peste.

Notes et références

  1. « Le contexte historique de la création du franc - La Peste noire », Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  2. Louis Bréhier, Le monde byzantin : Vie et mort de Byzance, Albin Michel, coll. « L'Évolution de l'Humanité » (ISBN 978-2226171023, lire en ligne), p. 425
  3. (en) N. J. Besansky, S. Haensch, R. Bianucci, M. Signoli, M. Rajerison, M. Schultz, S. Kacki, M. Vermunt, D. A. Weston, D. Hurst, M. Achtman, E. Carniel, B. Bramanti « Distinct Clones of Yersinia pestis Caused the Black Death » PLoS Pathogens 2010;6(10):e1001134. DOI 10.1371/journal.ppat.1001134.
  4. Bruno Halioua, Histoire de la médecine, Masson, , 272 p. (ISBN 2294010566, lire en ligne), « La grande peste ou peste noire », p. 103
  5. Frédérique Audouin-Rouzeau, Les chemins de la peste • Le rat, la puce et l'homme, Éditions Tallandier, collection « Texto », Paris, 2007, (ISBN 978-2-84734-426-4)
  6. Bove Boris, Le Temps de la Guerre de Cents ans 1328-1453, Édition Belin, 2009
  7. Décrit par Michel de Piazza dans ses chroniques Historia Secula ab anno 1337 ad annum 1361
  8. Notamment la grande famine de 1315 à 1322
  9. Notamment de typhus
  10. Dont la guerre de Cent Ans, qui débuta en 1336
  11. Pierre Pinta, Le Liban, Kathala Éditions, 1995 (ISBN 2865376176 et 9782865376179), p. 66-67.
  12. G. d'Avenel, cité dans "Jacques Friggit, De Philippe Auguste à François Hollande, le prix des logements à Paris sur huit siècles, CGEDD, août 2012"
  13. Boris Bove, Le Temps de la Guerre de Cent Ans 1328-1453, Éditions Belin, 2009, p. 294
  14. Millard Meiss
  15. Smaïl Goumeziane, op. cit., p. 13-14
  16. [PDF] Ibn Khaldoun, trad. William Mac Guckin de Slane, Les Prolégomènes (première partie), éd. Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1863, p. 133
  17. Pour plus d'information sur les persécutions dont les Juifs furent l'objet à la suite de la peste noire, on se reportera à l'Histoire des Juifs par Heinrich Graetz
  18. (en) Richard Gottheil et Meyer Kayserling, « Communal organisation », Jewish Encyclopedia (consulté le ).
  19. Sous la direction d’Élie Barnavi, Histoire universelle des Juifs, 1992, Hachette
  20. Lazare Landau, « Le massacre de la Saint-Valentin », site internet du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  21. « Grande Peste en Europe : 25 millions de victimes (autant en Asie) », Eurocles (consulté le ).
  22. Graus František. « Autour de la peste noire au XIVe siècle en Bohême » Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 18e année, no 4, 1963. p. 720-724. DOI 10.3406/ahess.1963.421041

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Millard Meiss, La Peinture à Florence et à Sienne après la peste noire (1951), préface de Georges Didi-Huberman, rééd. Hazan, 2013 (EAN 9782754106405)
  • Jean-Noël Biraben, Les hommes et la peste en France et dans les pays méditerranéens : t. I, la peste dans l'histoire, Mouton, Paris - La Haye, 1975.
  • Jean-Noël Biraben, Les hommes et la peste en France et dans les pays méditerranéens : t. II, les hommes face à la peste, Mouton, Paris - La Haye, 1976.
  • Yves Morvan, La peste noire à Jenzat. Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne Clermont-Ferrand, vol. 92, no 682, 1984.
  • Marie-Hélène Congourdeau, « Pour une étude de la peste noire à Byzance » Eupsychia, Mélanges offerts à Hélène Ahrweiler, Byzantina Sorbonensia 16, Paris 1998, p. 149-163.

Filmographie

  • Le Septième Sceau (1957), film d'Ingmar Bergman sur la rencontre entre un chevalier de retour de croisade et la Mort.
  • Le Joueur de flûte (1972), film de Jacques Demy sur une légende germanique se déroulant durant la période de la peste noire.
  • Le Dernier des Templiers (2010), film de Dominic Sena : durant les croisades du XIVe siècle, une jeune sorcière est soupçonnée d'être à l'origine d'une épidémie de la peste noire. Deux chevaliers templiers déserteurs, Behmen (Nicolas Cage) et Felson (Ron Perlman), sont chargés par l'église catholique romaine de la convoyer vers un monastère de moines exorcistes détenteurs d'un manuscrit du roi Salomon.
  • Black Death (2010), film de Christopher Smith : en pleine épidémie, le jeune moine Osmund (Eddie Redmayne) est chargé de mener le chevalier Ulrich (Sean Bean) et son groupe de mercenaires vers un village que la rumeur dit être épargné par la peste et abritant un nécromancien capable de ramener les morts à la vie.