Perley Gilman Nutting

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Perley Gilman Nutting
Description de l'image PerleyNutting.jpg.

Naissance
Randolph (États-Unis)
Décès (à 75 ans)
Washington (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Domaines Optique
Institutions Optical Society
Diplôme MSc Université de Californie, Université Stanford
PhD Université Cornell
Directeur de thèse Edward Leamington Nichols
Renommé pour Fondateur de l’Optical Society of America, inventeur contesté du tube néon

Perley Gilman Nutting, né le à Randolph dans le Wisconsin aux États-Unis et mort le à Washington DC, est un physicien optique et géophysicien américain qui a fondé l'Optical Society of America et en a été le président de 1916 à 1917[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de Charles Nutting et Cordelia Nutting, née Gilman, il descend d'un Anglais, John Nutting, ayant émigré à Groton dans le Massachusetts en 1632[n 1]. Le père de Perley G. Nutting, Charles Edward était avocat et fermier[3] et eut avec Cordelia Gilman onze enfants dont huit garçons dont un mourut à 9 ans et quatre filles dont deux moururent en bas âge. Cordelia Nutting mourut en 1878 à 52 ans et son mari en 1893[4].

Perley G. Nutting a effectué ses études de premier cycle universitaire (undergraduate) à l'université Stanford d'où il sort en 1897 puis à l'université de Californie où il obtient un MSc en 1898[3]. Après un an passé en Allemagne à l'université de Göttingen grâce à une bourse en tant que Whiting fellow[3], il retourne aux États-Unis pour accomplir un doctorat à l'université Cornell[5] qu'il obtient en 1903[3].

Il s'est marié le à Edith Eva Lightfoot, fille de George Lightfoot, un officier de la British Royal Navy. Le mariage a lieu à Washington et en sont issus quatre fils : Ian Fitzallen, Kevin Lightfoot, Edward Volncy et Perley Gilman Junior. La femme de Perley Gilman Nutting décède en 1924[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il a travaillé au Bureau national des standards (National Bureau of Standards) à partir de [3], sous la direction de Samuel Stratton (en) dans la 1re division, chargé des instruments optiques et de la lumière[6]. De 1903 à 1912, il est chef de la sous-section chargée de la spectroscopie[7] et est nommé chef du personnel technique et scientifique en interférométrie à partir de 1907 jusqu'en 1932, bien qu'il parte du Bureau en 1912 avec son assistant Loyd A. Jones (en)[5] pour travailler comme chercheur à partir de 1912 à Eastman Kodak à Rochester dans l'État de New York, puis à partir de 1916, ou 1917[5], comme directeur de recherche à la Westinghouse Electric[8].

Il se pourrait qu'un désaccord sur les objectifs du nouveau laboratoire de la Westinghouse vers 1916 entre Nutting et un autre chercheur l'ait amené à partir après la guerre[9]. De 1924 à 1943, année de sa retraite, il travaille comme géophysicien à l'Institut d'études géologiques[5].

Le néon[modifier | modifier le code]

Durant son emploi au Bureau des Standards, Perley G. Nutting aurait construit le premier tube néon (quatre tubes formant les lettres N, E, O et N), une primauté disputée. Le signe fut exposé au Palace of Electricity[n 2] du Louisiana Purchase Exhibition en 1904[5].

Présidence de l'OSA[modifier | modifier le code]

La fondation de l'Optical Society of America ne se fait pas en une fois. Vers 1910, Nutting a cherché une première fois à organiser une société savante de professionnels de l'optique, en vain[5].

Ce premier échec retarde la fondation de la société mais Nutting organise une réunion le restreinte, de professionnels : quatre membres d'Eastman Kodak, quatre de Bausch & Lomb et un universitaire. Une deuxième réunion a lieu une semaine plus tard et une troisième le marquant la fondation de la Rochester Association for the Advancement of Applied Optics. Nutting est alors élu président, et le reste pour deux ans. Herman Keller est nommé vice-président, Adolph Lomb trésorier, F. E. Ross secrétaire[5].

Les réunions sont mensuelles et le a lieu la première réunion officielle de l'association, comprenant une quarantaine de membres. Il reste au conseil de l'OSA jusqu'en 1924 où il s'oriente alors vers la géophysique[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Il a rédigé dans le Journal of the Optical Society of America (JOSA) près d'une douzaine d'articles dans les sept premiers volumes, et un dernier article dans le volume 19[10]. Ses dix-sept articles couvrent des sujets variés comme la dispersion de verres, la photométrie, etc[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Perley G. Nutting », Physics Today, vol. 2, no 9,‎ (DOI 10.1063/1.3066634)
  2. (en) David C. Devonis, « Nutting, Perley G. », sur Springer Reference
  3. a b c d e et f //books.google.com/books?id=DhTYAAAAMAAJ&dq=Perley%20G%20Nutting&pg=PA207
  4. https://archive.org/details/nuttinggenealogy00lcnutt p. 117,169
  5. a b c d e f g h et i (en) « Biographie de Perley G. Nutting », sur OSA
  6. //books.google.com/books?id=w073Vc3ZRCoC&pg=PA74
  7. //books.google.com/books?id=w073Vc3ZRCoC&pg=PA571
  8. //books.google.com/books?id=w073Vc3ZRCoC&pg=PA574
  9. //books.google.com/books?id=wcoXmJNEhekC&pg=PA231
  10. (en) « Liste des publications des 20 premiers présidents de l'OSA », sur Optics Infobase, Optical Society

Notes

  1. On retrouve une ascendance détaillée de Perley G. Nutting dans quelques ouvrages dont une généalogie composée par un des membres du « clan » Nutting : de John Nutting et Sarah Eggleston mariés en 1674 est né Jonathan Nutting en 1689 qui eut d'une femme inconnue plusieurs enfants dont William dit lieutenant William né en 1712, mort en 1776, marié à Joan Boynton, morte en 1803, dont il eut de multiples enfants dont William, dit William esquire of Groton, né en 1752, mort en 1832, marié à Susanna Danforth French of Dunstable morte en 1800, puis remarié à Mary Hubbard Barret of Concord. De sa deuxième femme il eut William, dit William 6 ou William esquire of Randolph, né en 1779, mort en 1863, marié à sa belle-sœur Mary Hubbard dont il eut plusieurs enfants, dont Charles Nutting en 1840 qui se maria à Cordelia Gilman.
  2. En anglais littéralement : Palais de l’électricité.