Pauvre Lisa

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Pauvre Lisa
Image illustrative de l’article Pauvre Lisa
Pauvre Lisa, tableau d'Oreste Kiprensky de 1827 inspiré de la nouvelle de Karamzine (galerie Tretiakov).
Publication
Auteur Nikolaï Karamzine
Titre d'origine
Бедная Лиза
Langue russe
Parution 1792
Traduction française
Traduction Henri de Coiffier
Parution
française
1808
Intrigue
Genre nouvelle
Lieux fictifs Moscou

Pauvre Lisa (en russe Бедная Лиза) est une nouvelle de Nikolaï Karamzine écrite en 1792 et publiée dans la Revue de Moscou (Московский журнал), éditée par Karamzine lui-même[1].

La nouvelle est devenue l'emblème du sentimentalisme en littérature russe[2],[3]. L'auteur exalte la sensibilité de ses personnages idéalisés (c'est surtout le cas de Lisa mais aussi d'Erast, jeune homme « au cœur bon, mais faible et inconstant ») et s'attache à la description précise et poétique de leurs émotions - la vie intérieure des personnages passe sur le devant de la scène. Le conflit social est quasi absent ; l'auteur ne condamne pas Erast, qui du reste « a été malheureux jusqu'à la fin de sa vie ». Le dénouement tragique, novateur pour l'époque, surprend le lecteur[2].

L'action est située dans un paysage réel - Moscou et ses environs, notamment la Colline des moineaux, les alentours des monastères Saint-Simon et Danilov - ce qui contribue beaucoup à l'effet d'authenticité recherché par l'auteur, et qui a souvent trompé les premiers lecteurs.

Résumé[modifier | modifier le code]

Lisa, jeune paysanne qui vient vendre des fleurs à Moscou, fait la rencontre d'Erast, jeune noble qui tombe amoureux d'elle et rêve désormais de mener une vie pastorale loin du monde. Les amoureux vivent une idylle jusqu'au jour où Erast annonce à Lisa qu'il doit partir avec son régiment pour quelque temps. Quelques mois plus tard, Lisa retourne à Moscou et rencontre Erast, qui ne veut pas la reconnaître. Elle apprend qu'il a perdu toute sa fortune aux cartes et va épouser une riche vieille[4]. Désespérée, Lisa se jette dans un lac[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Florovsky (trad. Jean-Louis Palierne), Les Voies de la théologie russe, Éditions L'Âge d'Homme, , 474 p. (ISBN 978-2-8251-1570-1, lire en ligne), p. 138
  2. a b et c Christo Manolakev, Institut de littérature, Académie des sciences de Bulgarie, Sofia, « La Pauvre Lise de N.M.Karamzin et le suicide féminin dans la littérature russe du XIXe siècle », sur persee.fr, (consulté le )
  3. André Monnier 1992, p. 516
  4. György M. Vajda, Le Tournant du siècle des Lumières 1760 1820 : Les genres en vers des Lumières au romantisme, John Benjamins Publishing, , 684 p. (ISBN 978-90-272-8648-2, lire en ligne), p. 478

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]