Paul Marson

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Paul Marson, né le à Boulay-Moselle (district de Lorraine) et mort le à Levallois-Perret[1], est un militaire français, Compagnon de la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Son père était fonctionnaire.

Après ses études secondaires, il s'engage dans l'armée et sert pendant près de douze années dans les groupes nomades de Mauritanie et du Tchad.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1939, il sert au groupe nomade méhariste du Tibesti. C'est grâce au poste radio servant à ses liaisons avec ses chefs directs que Paul Marson entend à plusieurs reprises, à partir du , l'appel du général de Gaulle.

Refusant la défaite, il rallie la France libre le , à la veille du ralliement du Tchad.

Adjudant-chef au Groupe Nomade du Tibesti, il participe en et au raid méhariste sur Tedjéré à la frontière italienne du Fezzan.

Au sein de la Colonne Leclerc il prend part ensuite aux campagnes du Fezzan puis, en 1943 à toutes les opérations de la Force L en Tripolitaine et en Tunisie et en particulier aux combats de Gatroun, Mizda et Ksar Rhilane où il est blessé.

Au Djebel Malab, en Tunisie, il attaque et occupe un important observatoire allemand, puis participe aux combats de Gabès et du Djebel Garci.

De juillet à , Paul Marson stationne à Sabratha en Tripolitaine puis, jusqu'en en Algérie et au Maroc où se constitue la 2e DB du général Leclerc. Promu lieutenant, il est affecté à la 2e Compagnie du 1er Bataillon du Régiment de Marche du Tchad (RMT), il embarque avec son unité pour l'Angleterre en et débarque à Grandcamp le .

Le lieutenant Marson prend une part active aux combats de Normandie, à Alençon, Carrouges et Argentan. Au cours des combats des 10 et , à la Boulay et à la Hutte, il se distingue par son calme et son sang-froid dans un terrain difficile contre un ennemi décidé.

Le , il quitte Argentan, à destination de Paris, avec le détachement léger de reconnaissance que commande le commandant de Guillebon. Il combat à Voisins-le-Bretonneux, au terrain d'aviation de Guyancourt, à Trappes et prend une part importante à la bataille de Paris en occupant le pont de l'Alma et en combattant aux Invalides, au Ministère des Affaires Étrangères et au Bourget notamment.

Il quitte Paris pour les Vosges le et, le 12, il réalise près de Châtillon-sur-Seine la jonction avec des éléments de la 1re Division Française Libre (Armée de Lattre).

Il prend part à tous les combats des Vosges et à la libération de Strasbourg, le . Le , à Erstein, à la tête de sa section, il enlève à l'assaut un canon de 88 mm et deux mitrailleuses. Le 1er décembre, il prend par surprise le village de Boofzheim défendu par des chars et une forte garnison, faisant soixante prisonniers dont sept officiers. Le lendemain, arrêté par des tirs de nombreuses armes automatiques et de deux chars, il a maintenu sa section sur place, sous un violent bombardement, pendant près de trois heures, avant d'entraîner ses hommes sur les positions allemandes et de s'emparer à nouveau d'un canon de 88 mm et de nombreux prisonniers.

Guerre d'Indochine[modifier | modifier le code]

Après la capitulation allemande, Paul Marson poursuit sa carrière militaire et part pour l'Indochine, en avec le groupement de marche de la 2e DB avec lequel il participe aux opérations de nettoyage des environs de Saigon, de la Cochinchine et de l'Annam d' à .

Il débarque ensuite à Haïphong en et participe aux combats de dégagement de la ville de Hanoï et de ses environs, de à .

Affecté au 5e puis au 3e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes avec le grade de capitaine, il effectue plusieurs séjours en Indochine entre 1948 et 1952.

D' à , il assure le commandement du groupement Mixte d'Intervention Aéroporté Régional du Laos.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

De à , il sert à la base militaire française de Seno au Laos.

Paul Marson quitte l'armée avec le grade de lieutenant-colonel.

Paul Marson meurt le à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine. Les obsèques se sont déroulées en la chapelle de l'Hôpital de Notre-Dame du Perpétuel Secours à Levallois où il a été inhumé.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )

Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération