Paul Bastide

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Paul Bastide
nouveau chef d'orchestre de l'Opéra Comique, 1933
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Sépulture
Nationalité
Activités
Conjoint
Louise Mancini (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Paul Adrien Bastide, né le à Quimper[1] et mort le en son domicile dans le 9e arrondissement de Paris[2] est un chef d'orchestre et compositeur français.

Carrière[modifier | modifier le code]

Paul Bastide étudie à l'Université d'Aix-en-Provence et au Conservatoire de Paris, avec Émile Pessard et Jules Massenet, et remporte un premier prix d'harmonie[3]. Il est chef de chœur à Marseille à partir de 1898, dirigeant aussi au Caire et à la Haye[4]. Il a également dirigé lors de la première de Les Armaillis de Gustave Doret au Grand Théâtre de Genève en 1913.

De 1919 à 1938, Bastide est le directeur musical de l'opéra de Strasbourg, où il dirige Samson et Dalila à la réouverture le , après l'occupation allemande. Il y revient à nouveau après la Seconde Guerre mondiale, de 1945 à 1948, pour la réouverture avec Carmen le et dirigeant les productions de Béatrice et Bénédict, et Martine de Henri Rabaud (première)[5].

De 1929 à 1939, il est le directeur du prestigieux Orchestre Municipal de Strasbourg (fondé en 1855), succédant à Guy Ropartz et précédant Hans Rosbaud.

Bastide est directeur musical à Vichy à partir des années 1920, et à l'Opéra de Marseille à partir de 1941 jusqu'en 1945[6], chef des émissions lyriques de la Radiodiffusion Nationale.

Bastide est directeur musical à l'Opéra-Comique , à Paris, du 1932 à 1936, faisant ses débuts avec Carmen. Parmi Les premières menée par lui, on note Tout Ank Amon (1934) et Gargantua (1935), ainsi que la création française de Frasquita (1933). Il supervise le centenaire de la renaissance de Le Pré aux clercs (1932) et les nouvelles productions de Tarass Boulba, Don Quichotte (avec Chaliapine) et Le mariage de Figaro. Il retourne à la Salle Favart en tant que chef de la des études de 1948 à 1952[7]. Il a mené Louise dans les représentations du 50e anniversaire en 1950, à l'Opéra-Comique, et, l'année suivante, à Marseille[8]. À l'Opéra , il mene la Flûte enchantée en 1949 et Pénélope en 1951.

Bastide est devenu un Chevalier de la Légion d'honneur en 1928. Il est élu le , à l'Académie de Marseille, puis membre libre à partir du (fauteuil n°38) [9].

Ses cendres ont été déposées dans la case no 2536 au columbarium du cimetière du Père-Lachaise.

Compositions[modifier | modifier le code]

Plusieurs opéras, par Bastide, ont été donnés en France : Idylle à l’Étoile (Marseille, le ), L'Amour magicien (opéra-comique en un acte, paroles et musique de Bastide, créé à Toulouse en ), Médée (La Haye, 1911), Le Gentil Bernard (Vichy, ), Monsieur de Pourceaugnac (opéra-bouffe en trois actes, paroles de Pajol d'après Molière, première Strasbourg le ), La Vannina (Rouen, le ), Œdipe-Roi de Sophocle (Rouen, le ), La Divine Épopée (poème lyrique en cinq actes, créé à l'Opéra de Marseille le ), et de Jeanne d'Arc (1949)[10].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse en premières noces Catherine Laurence Miéfort, le 24 mai 1905, à Angoulême et, veuf, en secondes noces la cantatrice Louise Mancini, le 12 décembre 1949, à Paris[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Quimper, acte de naissance no 100, année 1879 (vue 267/505)
  2. Archives de Paris 9e, acte de décès no 467, année 1962 (vue 17/31)
  3. (en)Key P V R. Pierre Key's Musical Who's Who. Pierre Key, Inc, New York, 1931.
  4. Oster L. Les Opérettes du Répertoire Courant. Éditions du Conquistador, Paris, 1951.
  5. (en) Pitt C. Strasbourg. In: The New Grove Dictionary of Opera. Macmillan, London & New York, 1997.
  6. Baeck E. André Cluytens: Itinéraire d’un chef d’orchestre. Editions Mardaga, Wavre, 2009.
  7. Wolff, Stéphane. Un demi-siècle d'Opéra-Comique 1900–1950. André Bonne, Paris, 1953.
  8. ODB : Opéra Passion. Rencontre avec Géori Boué La Malibran de Sacha Guitry
  9. Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille, fauteuil 38.
  10. Page sur Paul Bastide sur le site Art-Lyrique, accessed 17 November 2014.
  11. « Généalogie de Paul (Paul Adrien) Bastide », sur Geneanet (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]