Patrick Karam

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Patrick Karam
Illustration.
Patrick Karam le 17 mars 2010.
Fonctions
Vice-président du conseil régional d'Île-de-France
Chargé des Sports, des JOP, des Loisirs, de la Jeunesse, de la Citoyenneté, de la Politique de la ville et de la Vie associative.
En fonction depuis le
(8 ans, 4 mois et 2 jours)
Élection
Réélection
Président Valérie Pécresse
Conseiller régional d'Île-de-France
En fonction depuis le
(14 ans et 25 jours)
Élection 21 mars 2010
13 décembre 2015
27 juin 2021
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)
Nationalité Française
Parti politique UMP
LR
Conjoint Samia Badat-Karam
Diplômé de Université de Bourgogne
Université Panthéon-Sorbonne
Université Paris Descartes

Patrick Karam, né le à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, est un homme politique et une personnalité française de la défense des droits de l'homme. Ancien délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer sous Nicolas Sarkozy, il est conseiller régional d'Île-de-France (UMP) depuis 2010.

Inspecteur général de la jeunesse et des sports depuis 2011, il est depuis inspecteur général de l'éducation, des sports et de la recherche (IGSR), corps de contrôle de l'État.

Il est président de la Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO) créée en [1]. Entre et , il est le 1er président du Conseil représentatif des Français d'outre-mer.

Depuis , il est vice-président du conseil régional d'Île de France. De 2015 à 2021, il était chargé de la Jeunesse, des Sports, des Loisirs, de la Vie associative et de la Citoyenneté[2]. Depuis 2021, il est le sixième Vice-président du Conseil régional, chargé des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, des Loisirs, de la Citoyenneté et de la Politique de la ville, et de la Vie associative[3].

Origines et études[modifier | modifier le code]

D'origine libanaise[4], Patrick Karam a vécu et suivi sa scolarité en Guadeloupe jusqu’à l’obtention de son baccalauréat C au lycée de Baimbridge.

Il est docteur en sciences politiques (université de Bourgogne à Dijon)[5], titulaire d’un DEA de droit international public, public et organisations internationales (université Sorbonne-Paris 1), et d'une maîtrise de droit public (université René Descartes-Paris 5).

Droits de l'homme[modifier | modifier le code]

Il organise différents colloques dont celui sur le Caucase à l’Assemblée nationale en 1992 et produit un rapport sur les violations des droits de l’homme dans le Caucase cette même année. Il a aussi publié d'autres rapports comme celui sur les violations des droits de l'homme au Liban pendant la guerre, ou encore celui sur les minorités hongroises en Europe.

De à , il a été président-fondateur du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais (Collectifdom), association de défense et de promotion des Français d’outre-mer. Dans ce cadre, il est un des acteurs de premier plan de l'Affaire Olivier Grenouilleau avec l'écrivain Claude Ribbe et l'avocat Gilbert Collard, à l'automne 2005.

Fin , il crée la Coordination Chrétiens d'Orient en Danger. Définie par le quotidien libanais francophone L'Orient-Le Jour comme le lobby des chrétiens d'Orient, elle vise à obtenir des pouvoirs publics nationaux, européens et onusiens différentes actions et résolutions pour protéger les chrétiens menacés en Orient et œuvrer pour qu'ils puissent continuer à vivre sur place en harmonie avec toutes les autres communautés.

Le , il devient le premier président du Conseil représentatif des Français d'outre-mer[6]. Il est élu à l'unanimité des quelque 250 membres fondateurs ultramarin, puis réélu à l’unanimité moins une voix en . En , il démissionne afin de rejoindre la campagne de Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Pendant la campagne électorale présidentielle de 2007, Patrick Karam crée et dirige les comités de soutien ultramarins à Nicolas Sarkozy, organisés par région et par profession, et rassemble plus de 4 500 originaires de l'outre-mer lors d'un meeting à Paris Montparnasse.

En , Patrick Karam est nommé délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer par le président de la République Nicolas Sarkozy. Quelques mois après sa nomination, il aurait été poussé à la démission après des tensions avec Christian Estrosi, secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer auprès du ministère de l'Intérieur[7], mais reste finalement en poste. En désaccord sur la politique de l'outre-mer menée par la ministre Marie-Luce Penchard, il refuse d'accompagner le président de la République en à la Réunion, puis en aux Antilles. Il donne sa démission en , finalement acceptée en , par Nicolas Sarkozy qui le nomme inspecteur général de la jeunesse et des sports par décret présidentiel en .

Karam a créé et dirigé 43 comités de soutien de la diversité pour Nicolas Sarkozy pendant l'élection présidentielle de 2012. Ces comités ont regroupé des Français de toutes origines et de toutes confessions et mobilisé plus de 8 000 personnes au meeting de lancement de la campagne présidentielle à Villepinte.

Il a formé un ticket avec Chantal Jouanno à Paris durant les élections régionales de 2010. Numéro 2 sur la liste de la majorité présidentielle à Paris, il siège depuis lors au conseil régional d'Île-de-France. Il démissionne de l'UMP mais reste un fervent partisan de Nicolas Sarkozy et siège au conseil régional d'Île-de-France aux côtés de Valérie Pécresse en qualité de non-inscrit. Depuis , il est vice-président du conseil régional d'Île-de-France, chargé de la jeunesse, des sports et de la vie associative. Il est vice-président du mouvement Libres ! présidé par Valérie Pécresse.

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Dans le cadre de la campagne des primaires de la droite et du centre, il est nommé orateur national chargé de l'outre-mer, des réseaux de la diversité et des chrétiens d'Orient[8].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié depuis à Samia Badat-Karam, conseillère municipale et maire adjointe dans le 16e arrondissement de Paris depuis les élections municipales de 2014[9] et élue conseillère de Paris en 2020.

Il est présenté comme un « ami » de Victorin Lurel, député et président socialiste du Conseil Régional de la Guadeloupe[7]. Il côtoie régulièrement, jusqu'au décès de ce dernier, l'ancien président du CReFOM Jean-Michel Martial.

Décorations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Spécialiste des relations internationales et notamment du Caucase et d’Asie centrale[réf. nécessaire], Patrick Karam a publié de nombreux articles et ouvrages, qui rendent compte de la situation politique et religieuse dans cette région entre 1991 et 2002. Liste non exhaustive :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Perrin, « Querelles de chapelle autour des chrétiens d’Orient », sur lemonde.fr, .
  2. franceinfo, « Coronavirus : un vice-président de la région Île-de-France attaque l'ARS et l'AP-HP en justice et démission... », sur francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  3. « L'exécutif du Conseil régional d'Île-de-France : la présidente, les vice-présidents et les délégués spéciaux », sur Région Île-de-France (consulté le )
  4. Olivier Schmitt, « Petit déjeuner avec Patrick Karam », Le Monde 2,‎ , p. 66.
  5. « Religion islamique et pouvoir politique dans les Républiques ex-soviétiques… », sur sudoc.fr (consulté le ).
  6. Création d’un Conseil représentatif des outre-mer (CREFOM)
  7. a et b Franck Sali, « Patrick Karam sur la sellette », sur Afrik.com, 19 décembre 2007. Consulté le 23 mars 2009.
  8. « Primaire à droite : l’équipe de campagne de Sarkozy se précise », lemonde.fr, 31 août 2016.
  9. Léia Santacroce, « Portrait de la Réunionnaise Samia Badat-Karam, candidate UMP dans le XVIe à Paris », francetvinfo.fr, 28 février 2014.
  10. Stéphane Yerasimos, Patrick Karam ; Thibaut Mourgues (coll.). Les guerres du Caucase. Des tsars à la Tchétchénie (compte-rendu), Politique étrangère, Année 1995, 60-3, p. 787

Liens externes[modifier | modifier le code]

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