Parigny (Manche)

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Parigny
Parigny (Manche)
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Commune Grandparigny
Intercommunalité Mont-Saint-Michel-Normandie
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Gérard Loyer
2016-2020
Code postal 50600
Code commune 50391
Démographie
Gentilé Parignais
Population 1 786 hab. (2020)
Densité 154 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 42″ nord, 1° 04′ 41″ ouest
Altitude Min. 59 m
Max. 117 m
Superficie 11,62 km2
Élections
Départementales Saint-Hilaire-du-Harcouët
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Grandparigny
Localisation
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Parigny
Liens
Site web www.parigny-50.fr

Parigny est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Grandparigny.

Elle est, peuplée de 1 786 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au sud-ouest du bocage mortainais. Son bourg est à 2,5 km au nord-est de Saint-Hilaire-du-Harcouët, à 13 km au sud-ouest de Mortain et à 25 km au sud-est d'Avranches[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrigneio en 1114, Parringnei en 1180, Parriniaco vers 1210, Parringné au XIIIe siècle et Parigney en 1488[3].

Le toponyme est issu d'un anthroponyme latin ou roman tel que Patrinius[3],[4] ou Paternus[5].

Le gentilé est Parignais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Parigny est une commune ancienne, dont les traces remontent aux raids vikings en Normandie. Elle était probablement un village gallo-romain important situé au carrefour de cinq voies anciennes[6].

Selon une légende naquit au IXe siècle au lieu-dit de l'Orberye un clerc dans la famille d'Argence, fils de Pierre d'Argence (qui donna le nom du lieu-dit Pied d'Argent en référence à Pierre d'Argence), du nom de Berthevin. Martyr des Vikings et canonisé, sa dépouille fut, au terme d'un retour « miraculeux », traînée par une génisse, et rapportée en l'église de Parigny. La châsse de saint Berthevin ainsi que la corne de la génisse existent encore en l'église de Parigny.

Une fontaine dans le village, dite de Saint-Berthevin, était jusqu'au début du XXe siècle un lieu de pèlerinage : la source était censée guérir de diverses maladies.

Des membres de la famille de Saint-Germain furent seigneurs de Parigny dont Gilles de Saint-Germain tué en 1602 sur le perron de son château. Leur dernier descendant, Louis Philippe de Saint-Germain était vicaire de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Jean-François-Toussaint de Lorgeril (1751-1825) seigneur de Parigny, à la Révolution il échappa à la guillotine en s'évadant[6].

Louis Hamel de Closdrieux, issu de la famille Hamel de Lorberye, elle-même descendant de la famille d'Argence, épousa une des sœurs de Bertrand Du Guesclin. Cette famille donna les principaux maires de Parigny au XIXe siècle.

Lors de la Révolution française la municipalité de Parigny fut opposée au mouvement des Chouans et mobilisa les habitants contre la chouannerie. Des combats importants eurent lieu sur le territoire de la commune, de nombreux Chouans furent inhumés dans les champs de Parigny.

Fin XIXe et début XXe siècle, les historiens H. Sauvage et V. Gastebois, originaire de Parigny, ont beaucoup écrit et publié sur Parigny. Ils ont créé la société d'histoire et d'archéologie du Mortainais.

Le , Parigny intègre avec trois autres communes la commune de Grandparigny[7] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Chèvreville, Martigny, Milly et Parigny deviennent des communes déléguées et Parigny est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1982 Victor Martin    
1982 1989 Paul Martin    
1989 1995 Lucien Lucas    
1995 mars 2004 Roland Bernard    
2005 mars 2008 Lucien Lucas    
mars 2008 décembre 2015 Gérard Loyer[8] SE Directeur d'agence bancaire (retraité)
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal était composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints[8]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Grandparigny le jusqu'en 2020 et Gérard Loyer, maire délégué de Parigny, est élu maire de la commune nouvelle.

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2020, la commune comptait 1 786 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Parigny[9]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1601 1271 1521 2401 3651 2641 2581 3021 312
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2681 2411 2081 1621 0881 0901 2671 1671 192
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1191 1271 1099871 0211 0741 1141 2051 114
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
1 1301 1471 2811 3871 5941 7051 7321 8321 876
2018 - - - - - - - -
1 836--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Autrefois, la paroisse avait deux curés, un relevait du roi et l'autre de l'abbaye de Savigny[13].
  • Moulin du Domaine, près du château, attesté dès 1362[6].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 578.
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  5. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 195.
  6. a b c d e et f Gautier 2014, p. 455.
  7. « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  8. a et b Réélection 2014 : « Parigny (50600) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  9. Date du prochain recensement à Parigny, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  12. « Château », notice no PA00110532, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. a et b Delattre, 2002, p. 165.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Revue de la société d'histoire et d'archéologie du Mortanais, d'Avranches et du Pays de Granville
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 165.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 455.
  • M. Hérubel : Contes populaires de toutes les Normandies, Éd. Ouest-France 2000

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]