Parc naturel régional Normandie-Maine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Parc naturel régional Normandie-Maine
Bocage normand et au loin la forêt de Multonne
Géographie
Pays
Régions
Départements
Coordonnées
Superficie
2 572,14 km2
Population
92 826
Administration
Type
Catégorie UICN
V (paysage terrestre ou marin protégé)
WDPA
Création
Première charte
2e charte 1996 - 2006
3e charte 2008 - 2020
Patrimonialité
Nouvelle charte 1996 - 2006
Nouvelle charte 2008 - 2020
Site web
Carte

Le parc naturel régional Normandie-Maine est un parc naturel régional français créé le . Re-labellisé en 2008, il couvre désormais 257 214 hectares sur 164 communes de l’Orne, de la Manche, de la Mayenne et de la Sarthe et s’étend ainsi sur deux régions : la Normandie et les Pays de la Loire.

Il est reconnu géoparc mondial par l'Unesco le , labellisation qui sera officialisé en avril 2024[1],[2].

Géomorphologie[modifier | modifier le code]

Périmètre du PNR.

Le territoire du parc Normandie-Maine s’articule autour d’un ensemble de lignes de crêtes gréseuses couronnées de vastes forêts qui s’étirent sur 100 kilomètres d’ouest en est et regroupent les points culminants de l’Ouest de la France. Cette géomorphologie contrastée a participé, au fil des siècles, à l'organisation du territoire. On identifie d'une part les secteurs d’altitude et de fortes pentes, moins peuplés et cumulant les contraintes d’exploitation (enclavement, mauvaise exposition, sols superficiels et caillouteux…) qui ont connu et connaissent des modes de faire-valoir fragiles et plutôt extensifs permettant la conservation d’une certaine "authenticité" des paysages. D'autre part, il y a les secteurs, plus humanisés et souvent plus ouverts qui sont soumis à des systèmes d’exploitation plus intensifs et qui accueillent la majeure partie des habitants du territoire.

Le territoire du parc est ainsi composé de différents éléments de paysage :

  • Les forêts
  • Les bocages
  • Les campagnes ouvertes
  • Les espaces urbanisés

Des monts et des marches[modifier | modifier le code]

Le territoire du parc est jalonné de nombreux «grands sites » naturels, hauts lieux et curiosités touristiques. Il s’agit essentiellement de sites atypiques en Pays-de-la-Loire et en Normandie et, de ce fait, bénéficiant déjà d’une appréciable fréquentation locale et de villégiature : escarpements rocheux, à-pics, sites d’eaux vives, belvédères naturels parfois couronnés d’un château, parfois encadrés d’une cité thermale ou d’une ville médiévale. Ce premier ensemble de sites est identifié sous le nom générique de « monts ».

Outre leurs caractéristiques naturelles communes et, en particulier, leur rôle d’importante ligne de partage des eaux, les monts qui charpentent le territoire du parc partagent une longue histoire de frontière culturelle : en témoigne le riche patrimoine de camps protohistoriques, de places fortes, d’abbayes qui les jalonnent. Les découpages administratifs régionaux et départementaux actuels rappellent l’identité « frontalière » du parc. Ces « Marches historiques » correspondant au pays du Passais, séparant jadis la Normandie de l'ancienne province du Maine, forment le second pilier du dispositif proposé. Le parc a actuellement identifié vingt-sept sites appartenant à ce réseau de monts et de marches :

Historique[modifier | modifier le code]

Création du parc naturel régional Normandie-Maine[modifier | modifier le code]

Les premières réflexions autour de la création d'un parc naturel régional ont débuté en 1969 pour aboutir à la première charte constitutive du parc le .

La période 1996 - 2006[modifier | modifier le code]

La période 2008 - 2020[modifier | modifier le code]

Le , le classement du parc été renouvelé pour 12 ans par décret du premier ministre. La nouvelle charte s'articule autour de 3 axes et 7 orientations :

  • Axe 1. Favoriser la biodiversité en assurant l’équilibre des patrimoines naturels, culturels et socio-économiques du territoire
    • Orientation 1. Approfondir les connaissances sur les patrimoines naturels et humanisés
    • Orientation 2. Renforcer la gestion des patrimoines naturels et humanisés
  • Axe 2. Responsabiliser, former et informer pour une gestion durable du territoire
    • Orientation 3. Responsabiliser et contribuer au maintien des patrimoines énergétique, paysager et architectural
    • Orientation 4. Sensibiliser à l’environnement
    • Orientation 5. Utiliser le territoire comme vecteur de communication
  • Axe 3. Promouvoir les productions et les activités respectueuses du territoire
    • Orientation 6. Encourager les alternatives à l’intensification et au sur-développement
    • Orientation 7. Favoriser les activités identitaires du territoire

Le parc Normandie-Maine est aujourd'hui présidé par Maryse Oliveira, conseillère départementale de l’Orne.

Son siège social et la maison du parc se situent à Carrouges (Orne).

Les communes et villes portes adhérentes du parc[modifier | modifier le code]

Les communes du parc[modifier | modifier le code]

Les villes-portes du parc[modifier | modifier le code]

La Maison du parc - Carrouges [61][modifier | modifier le code]

La maison du parc située à Carrouges (61) accueille le public tout au long de l’année (fermeture annuelle du au )

Ce lieu ouvert au public gratuitement permet aux visiteurs de découvrir le territoire du parc naturel régional Normandie-Maine. Un espace muséographie présente ainsi par des maquettes, tableaux, photographies, ambiances sonores et vidéos les paysages du territoire, les pratiques humaines et les divers éléments qui nourrissent l’identité de Normandie-Maine. Un sentier pédagogique accompagne également les visiteurs dans la découverte du verger conservatoire, de la faune et de la flore. La maison du parc propose une boutique de produits du terroir qui met en valeur les artisans du territoire, ainsi qu'un service de location de vélos électriques pour quelques heures ou une journée.

Le Musée du Poiré - Barenton [50][modifier | modifier le code]

Installée à Barenton, au cœur du bocage normand, la Maison de la pomme et de la poire est un musée qui présente les savoir-faire de la filière cidricole (Cidre, Poiré, Calvados…). Ce musée présente notamment de nombreux outils de fabrication et leur histoire et livre des explications sur la confection des produits ainsi que sur la conduite des vergers de production. Un verger conservatoire, planté entre 1982 et 1984, présente par un sentier ludique de nombreuses variétés de pommes et de poires et permet de découvrir le fonctionnement du pré-verger.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Forêts[modifier | modifier le code]

18 % de la surface du parc est recouverte de forêts, parmi lesquelles les forêts domaniales des Andaines, d'Écouves, de Perseigne, de Sillé, de Multonne, de la Lande-Pourrie, et encore bien d'autres, de petites forêts ou bois, où les feuillus tiennent une place importante. Les forêts sont riches aussi bien en faune qu'en flore. Cerfs, sangliers, chevreuils ou encore lièvres peuplent les forêts du parc. Les champignons ne sont pas absents à l'automne.

Bocage[modifier | modifier le code]

Le Bocage normand s’étend sur l’ouest du parc, formant ainsi les nombreuses parcelles séparées par des haies.

Pierriers[modifier | modifier le code]

Landes[modifier | modifier le code]

Tourbières[modifier | modifier le code]

Coteaux calcaires[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le réseau hydrographique du parc est dense, et il existe de nombreuses rivières qui s’écoulent soit vers la Manche par les bassins versants de la Sélune et de l'Orne, soit vers l'Atlantique par les bassins versants de la Sarthe et de la Mayenne.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine architectural[modifier | modifier le code]

Le territoire du parc présente de nombreux édifices architecturaux, notamment des châteaux et des édifices religieux :

Thermalisme[modifier | modifier le code]

Station thermale de Bagnoles-de-l'Orne.

Certains villages remarquables du parc[modifier | modifier le code]

Église de Saint-Céneri-le-Gérei, sur la Sarthe

Le petit village de Saint-Céneri-le-Gérei, situé sur la Sarthe dans le cœur des Alpes Mancelles, à 15 km d’Alençon est un des plus beaux villages de France. Le parc naturel régional Normandie-Maine compte de nombreux autres villages pittoresques parmi lesquels peuvent être cités Saint-Léonard-des-Bois ou Moulins-le-Carbonnel, Saint-Fraimbault, le Champ de la Pierre ou encore Champfremont.

Traditions et savoir-faire[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Sites naturels[modifier | modifier le code]

Les Gorges de Villiers
  • Les gorges de Villiers, se situant à l'est de la forêt d'Andaine, offrent un site préservé de bois, escarpements, rivière et même légendes et source chaude.
  • Les Alpes mancelles
  • la Fosse-Arthour à Saint-Georges-de-Rouelley
  • Les cascades de Mortain, plus grandes cascades du massif armoricain
  • Belvédère de la petite chapelle Saint-Michel à Mortain, haut lieu du parc, il offre un très beau panorama donnant sur le Mont-Saint-Michel situé à 42 km de Mortain
  • Le mont des Avaloirs, point le plus élevé de l'Ouest qui culmine à 416,3 m d’altitude[3]. Le belvédère des Avaloirs, spécialement aménagé, offre un panorama sur les environs.

Valorisation touristique[modifier | modifier le code]

Le parc naturel est traversé par la véloroute Véloscénie Paris-Le Mont-St-Michel qui comprend un itinéraire sur routes secondaires d'Alençon à Domfront par Carrouges et Bagnoles-de-l'Orne et une voie verte continue de 61 km de Domfront jusqu'à Pontaubault près de la baie du Mont-St-Michel (27 km)[4] (44 km)[5].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anne-Emmanuelle Lambert, « Le parc naturel régional Normandie – Maine obtient le label géoparc mondial Unesco », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  2. « Le parc régional Normandie-Maine obtient la reconnaissance internationale Géoparc Unesco », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  3. « Fiche de nivellement consultée le 29 novembre sur le site geodesie.ign.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. « EV4 : Vélomaritime / V40 : Véloscénie, du Mont Saint-Michel à Pontaubault », sur af3v.org (consulté le ).
  5. « EV4 : Vélomaritime / V40 : Véloscénie, de St-Hilaire-du-Harcouët à Romagny (Mortain) », sur af3v.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]