Palikè

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Palikè
Site archéologique de Rocchicella.
Géographie
Pays
Région autonome
Ville métropolitaine
Commune
Superficie
0 km2 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Sanctuaire, parc archéologique, musée, musée d'un organisme public (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Équipements
Parc de stationnement, bâtiment d'archives, collection de photographies (d), restoration laboratory (d), librairieVoir et modifier les données sur Wikidata
Employés
6, 4, 3, 3Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Bien culturel italien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Dissolution
Identifiants
Code postal
95044Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte

Palikè[1] est une cité antique de Sicile, fondée en par Doukétios, chef des Sicules[2], à proximité du sanctuaire des dieux jumeaux Paliques (Palikoi). Le site de Palikè se trouve sur le territoire de la commune de Mineo[3], dans la Valle del Margi (it) ; il est placé sur un éperon basaltique, au lieu-dit Rocchicella.

Histoire[modifier | modifier le code]

La cité a été fondée en 453 av. J.-C. par Doukétios, selon le témoignage de Diodore de Sicile[4], sur un site occupé dès la préhistoire[5] et près du sanctuaire des Paliques. Il la fortifie et en fait la capitale du koinon des Sicules, qu'il a réussi à constituer[6].

La destruction et l'abandon de Palikè pourraient avoir eu lieu dès , du fait des Syracusains, après l'échec de la tentative politique de Doukétios, mort de maladie cette même année.

Lors de la deuxième guerre servile, des esclaves se réfugient à nouveau dans le sanctuaire des Paliques[7].

Fouilles et aménagement du site[modifier | modifier le code]

Les fouilles du site ont été entreprises en 1995 par la surintendance de Catane (Soprintendenza dei beni culturali ed ambientali di Catania). Elles ont révélé, pour la cité fondée par Doukétios, un système de terrasses ; sur la terrasse la plus haute, on a dégagé un hestiaterion (édifice consacré à la tenue de banquets), ainsi que deux portiques sur les terrasses inférieures.

Le site a été acquis par la Région de Sicile, qui l'a ouvert au public en janvier 2006. Un petit musée y a été installé ; une sélection d'objets trouvés sur le site y est exposée et des activités didactiques sont proposées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Palicé selon Pierre Lévêque, Nous partons pour… La Sicile, PUF, 1989.
  2. Diodore de Sicile, XI, 76, 3 : ὀ τῶν Σικελῶν ἡγεμών.
  3. Le site de Palikè est sur le territoire de Mineo, mais à la limite de cette commune avec celle de Palagonia. Rocchicella est à moins de deux kilomètres du bourg de Palagonia. Le toponyme de Palagonia semble venir de Palika Nea, c'est-à-dire la nouvelle Palikè.
  4. XI, 88, 6.
  5. Luigi Bernabò Brea, « Palikè. Giacimento paleolitico e abitato neolitico ed eneo », Bullettino di Paletnologia italiana, 16, 1965, p. 23-46.
  6. Edmond Lévy, La Grèce au Ve siècle. De Clisthène à Socrate (coll. Points Histoire), Paris, Seuil, 1995 (en ligne).
  7. Jean-Yves Frétigné, Histoire de la Sicile, Pluriel / Fayard, 2018, p. 96

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Brian E. McConnell et Laura Maniscalco, « Ricerche e scavi attorno Palikè, » Kokalos, 1997-98, p. 173-188.
  • Laura Maniscalco, Alla scoperta della terra dei Siculi. Il santuario dei Palici nell'area archeologica di Rocchicella, Palerme, 2009.

Lien externe[modifier | modifier le code]