Ourthe (rivière)

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Ourthe
Illustration
Le pont sur l’Ourthe à Esneux
Carte.
Caractéristiques
Longueur 165 km
Bassin 3 624 km2
Bassin collecteur Meuse
Débit moyen 55,2 m3/s (Liège)
Régime Pluvial
Cours
Source principale Ourthe occidentale
· Localisation Ourt (Belgique)
· Altitude 520 m
· Coordonnées 49° 54′ 57″ N, 5° 25′ 42″ E
Source secondaire Ourthe orientale
· Localisation Deiffelt (Belgique)
· Altitude 500 m
· Coordonnées 50° 11′ 44″ N, 6° 00′ 41″ E
Confluence des sources Engreux
· Localisation Engreux
· Coordonnées 50° 07′ 58″ N, 5° 40′ 43″ E
Confluence Meuse
· Localisation Liège
· Altitude 60 m
· Coordonnées 50° 37′ 22″ N, 5° 34′ 48″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Néblon
· Rive droite Aisne
Lembrée
Amblève
Vesdre
Pays traversés Drapeau de la Belgique Belgique
Régions Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Provinces Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Principales localités Liège

L'Ourthe est une rivière de Belgique, affluent en rive droite de la Meuse. C'est une rivière issue de la confluence de l'Ourthe orientale (dont la source est près du village d'Ourthe sur la commune de Gouvy) et de l'Ourthe occidentale (dont la source est près du village d'Ourt sur la commune de Libramont-Chevigny), toutes deux dans la province de Luxembourg en Belgique.

Géographie

L'Ourthe occidentale et l'Ourthe orientale prennent chacune leur source en Ardenne. Ces sources sont distantes d'une cinquantaine de kilomètres à vol d'oiseau. Après avoir traversé Houffalize, l'Ourthe orientale reçoit sur sa gauche son homonyme occidental au pied du village d'Engreux. Elle est retenue par le barrage de Nisramont. L'Ourthe réunie poursuit son cours en Ardenne jusqu'au village de Hampteau où elle traverse brièvement la bande calcaire de la Calestienne. À Melreux, la rivière pénètre en Famenne jusqu'à la ville de Durbuy où elle réintègre la Calestienne jusqu'à Comblain-la-Tour. L'Ourthe entre alors au Condroz et sert de limite entre le Condroz oriental et le Condroz proprement dit. Depuis Méry jusqu'à son confluent avec la Meuse à Liège, le cours d'eau coule en Ardenne condrusienne, sous-région du Condroz.

Villages traversés

On distingue généralement deux parties dans le cours commun, la Haute-Ourthe jusqu'à la ville touristique de La Roche-en-Ardenne, et en aval la Basse-Ourthe confluant avec la Meuse à Liège. La Basse-Ourthe, parfois appelée Ourthe Moyenne, arrose en province de Luxembourg : Marcourt, Rendeux, Hampteau, Hotton, Melreux, Fronville, Noiseux (courte incursion en province de Namur), Durbuy, Barvaux-sur-Ourthe et Bomal puis, dans la province de Liège : Sy, Hamoir, Fairon, Comblain-la-Tour, Comblain-au-Pont, Chanxhe, Poulseur, Esneux, Hony, Méry, Tilff et Chênée avant d'atteindre la Meuse, via la Dérivation.

À Angleur, le canal de l'Ourthe s'étire sur deux kilomètres, parallèlement à la rivière, du niveau du confluent avec la Vesdre à la Meuse.

Affluents

De l'amont vers l'aval, les principaux affluents de l'Ourthe sont :

Histoire

Le nom de la rivière Urta a été citée pour la première fois pendant l'époque gallo-romaine. Son nom est également, de 1795 à 1814, celui du département français mais écrit sans h, l'Ourte.

Au début du XIXe siècle, l'Ourthe sera par ailleurs le théâtre d'un projet industriel extraordinaire pour l'époque : le canal de Meuse et Moselle. L'entreprise, lancée en 1827, sera affectée par des problèmes de financement. Les incertitudes liées à l'avenir géopolitique de la région et l'invention du chemin de fer mineront le projet. L'indépendance reconnue du Grand-Duché de Luxembourg en 1839 provoquera son arrêt définitif.

D'importantes sections de ce canal sont encore visibles entre Liège et Comblain-au-Pont. À Bernistap, un hameau de Tavigny (commune de Houffalize), sous la frontière belgo-luxembourgeoise, un tunnel de quelque 2,5 kilomètres est encore visible (classé monument historique en 1988 et à l'intérieur de propriétés privées). L'ouvrage d'art est le point haut du parcours, reliant le bassin mosan de l'Ourthe et le bassin rhénan de la Woltz.

Hydrologie

Le débit moyen observé à Angleur (Liège) entre 1995 et 2004 est de 55,2 m3/s, avec un débit annuel moyen maximal de 73,0 m3/s en 2002, et un débit annuel moyen minimal de 30,2 m3/s en 1996[1].

Toujours à Angleur, de 1992 à 2001, sur une période de 10 ans, on a calculé [2] :

  • Un DCC moyen de 241,4 m3/s, avec un maximum de 310,5 m3/s pour l'année 1995 et de 110,4 m3/s pour 1996.
  • Un DCE moyen de 10,2 m3/s, avec un DCE minimal de 7,4 m3/s en 1996.
Note :
Le débit caractéristique de crue (DCC) est le débit journalier dépassé 10 jours par an, et donc non atteint les 355 jours restants. Le DCC est une valeur représentative des hautes eaux en hydrologie. Mais ce n'est pas la valeur extrême.
Le débit caractéristique d’étiage (DCE) est le débit journalier dépassé 355 jours par an, c'est-à-dire le débit non atteint 10 jours par an. Ce DCE est une valeur statistique très utilisée en hydrologie pour apprécier l’importance des étiages d’un cours d’eau.

La lame d'eau écoulée dans le bassin se monte à 480 millimètres, ce qui doit être considéré comme assez élevé. Le débit spécifique (Qsp) de la rivière est donc de 15,22 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Galerie de photos

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références