Otto Schmidt

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Otto Schmidt
Fonction
Parlementaire du Soviet suprême de l'Union soviétique
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Отто Юльевич ШмидтVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Отто-Фридрихъ-Юліусъ Юльевичъ ШмидтъVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de Physique et de Mathématiques de l'université de Kiev (d) (jusqu'en )
2e gymnasium de Kiev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Enfant
Sigurd Schmidt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Schmidt Institute of Physics of the Earth (d) (-)
Académie des sciences de Russie (à partir de )
Direction générale de la Route maritime du Nord (-)
Université d'État de Moscou (-)
Université impériale Saint-Vladimir (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Chaires
Membre de l'Académie des sciences de l'URSS (d), professeur titulaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partis politiques
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Otto Ioulievitch Schmidt (en russe : Отто Юльевич Шмидт), né le 18 septembre 1891 ( dans le calendrier grégorien) et décédé le à Moscou, est un scientifique soviétique[1], mathématicien, astronome, géophysicien et homme d'État. Il fut académicien, Héros de l'Union soviétique (1937), et membre du Parti communiste.

Responsabilités scientifiques[modifier | modifier le code]

Otto Schmidt naît à Moguilev, dans l'empire russe (aujourd'hui en Biélorussie). Son père était un descendant de colons allemands de Courlande, sa mère était d'origine lettone.

En 1913, Schmidt épouse Vera Ianitskaïa-Schmidt, pédagogue et psychanalyste, et obtient son diplôme de l'université de Kiev, où il travaille comme privatdozent à partir de 1916. Après la Révolution d'Octobre 1917, il occupe de hauts postes au sein de plusieurs commissariats du peuple (narkomats), comme le Narkomprod de 1918 à 1920 (Narodni Komissariat Prodovolstviia, ou Commissariat du peuple aux Approvisionnements), le Narkomfin en 1921-1922 (Narodni Komissariat Finansov, ou Commissariat du peuple aux Finances). Schmidt fut l'un des principaux promoteurs du développement du système d'enseignement supérieur, de l'édition et de la science en Union soviétique.

Il travailla au Narkompros (Commissariat du peuple pour l'Éducation), au Conseil scientifique d'État auprès du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS, et à l'Académie communiste. Schmidt fut également directeur de la Maison d'édition d'État (Gosizdat) de 1921 à 1924, et rédacteur en chef de la Grande Encyclopédie soviétique de 1924 à 1941. De 1923 à 1956, il fut professeur à l'université d'État de Moscou, et à partir de 1930-1932, Schmidt dirigea l'Institut de l'Arctique.

Il fait partie, avec son épouse Vera Schmidt, des tout-premiers membres de l'Association psychanalytique russe, créée en 1922[2].

De 1932 à 1939, il fut à la tête du Glavsevmorpout, la Direction générale de la route maritime du Nord, mais échappa aux purges qui frappèrent cet organisme après les désastres de la saison 1937. De 1939 à 1942, Schmidt fut un vice-président de l'Académie des sciences d'URSS, où il organise l'Institut de géophysique théorique (il en est le directeur jusqu'en 1949). Otto Schmidt est l'un des fondateurs de l'école Algebra de Moscou, qu'il dirigea pendant de nombreuses années. Il a étudié la théorie des groupes. Le théorème de Schmidt et celui de Krull-Schmidt sont nommés d'après lui.

Au milieu des années 1940, Schmidt proposa une nouvelle hypothèse cosmogonique sur la formation de la Terre et d'autres planètes du système solaire, qu'il continua à développer de concert avec un groupe de scientifiques soviétiques jusqu'à sa mort.

L'explorateur de l'Arctique[modifier | modifier le code]

Un timbre soviétique dédié à Otto Schmidt.

Schmidt fut un célèbre explorateur de l'Arctique. En 1929 et 1930, il dirigea des expéditions sur le brise-glace à vapeur Georgui Sedov, la mise en place la première station de recherche scientifique sur la terre François-Joseph, il explora les secteurs nord-ouest de la mer de Kara et de l'ouest des côtes de la terre du Nord, et découvrit plusieurs îles. Il dirige une équipe de onze scientifiques, dont une femme, la biologiste Nina Demme.

En 1932, l'expédition de Schmidt sur le brise glace Sibiriakov commandé par le capitaine Vladimir Voronine effectua le premier voyage sans escale d'Arkhangelsk à l'océan Pacifique, sans hivernage[3].

En 1933-1934, Schmidt dirigea le voyage du vapeur Tcheliouskine, également avec le capitaine Voronine, le long de la route maritime du Nord. En 1937, il supervisa une expédition aéroportée qui mit en place la station Severny Polious-1 sur les glaces dérivantes près du Pôle Nord et l'année suivante il dirigea l'évacuation des chercheurs de la station.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Il reçut le titre de Héros de l'Union soviétique le (médaille no 35) et trois fois l'ordre de Lénine ainsi que d'autres distinctions et médailles.

Otto Schmidt est député au Soviet suprême de l'Union soviétique de 1937 à 1946.

Une île dans la mer de Kara, un cap sur le littoral de la mer des Tchouktches, dans le district autonome de Tchoukotka, l'Institut de physique du globe à l'Académie soviétique des sciences, etc., portent le nom de Schmidt.

Hommage[modifier | modifier le code]

L'astronome Pelagueïa Chaïne a donné le nom de Otto Schmidt à l'astéroïde découvert le à l'observatoire de Simeïz.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Otto Schmidt » (voir la liste des auteurs).
  1. Citoyen soviétique de nationalité allemande, selon sa fiche biographique sur le site www.warheroes.ru.
  2. Gilbert Diatkine, Alain Gibeault, Monique Gibeault & Michel Vincent, « L’Europe orientale », in Gilbert Diatkine, Gérard Le Gouès & Ilana Reiss-Schimmel, La Psychanalyse et l'Europe de 1993, Puf, coll. « Monographie de psychanalyse », 1993, (ISBN 9782130451280), p. 99-136 sommaire en ligne.
  3. Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 348;

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éric Hoesli, L'épopée sibérienne, La Russie à la conquête de la Sibérie et du Grand Nord, Genève, éditions des Syrtes et Paulsen, , 826 p. (ISBN 978-2-940523-70-2), p. 623-656.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]