Otididae

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Les Otididae sont une famille d'oiseaux terrestres trapus, des outardes, de taille grande à moyenne (de 40 à 120 cm), au long cou et longues pattes. C'est la seule famille de l'ordre Otidiformes.

Biologie[modifier | modifier le code]

Mode de vie[modifier | modifier le code]

Les otidiformes sont de grands oiseaux essentiellement terrestres (mais capables de voler), habitant les endroits secs à végétation plutôt rase. Ils sont généralement solitaires, et ne se regroupent que pour la reproduction ou la migration (pour les espèces concernées). Ils peuvent supporter des chaleurs de 60 °C[réf. nécessaire].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Les femelles pondent 2, 3 et plus rarement 4 œufs entre mi-avril et mi-juin, une fois par an dans la nature. L'incubation dure 22 jours, mais au 21e jour les poussins font un trou dans leur coquille, ils commencent alors à respirer, ce phénomène s'appelle le pipage. Le 22e jour, en moins d'une heure, le poussin va briser sa coquille. Les femelles adultes pèsent en moyenne 1,5 kg et les mâles 2 kg.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Ils se nourrissent de fourmis, grillons, criquets et autres insectes, les plantes constituent également une partie non négligeable de leur alimentation.

Répartition[modifier | modifier le code]

Ces oiseaux vivent dans l'Ancien Monde, d'Eurasie jusqu'en Australie, avec la plus grande diversité en Afrique. Les outardes fréquentent les plaines herbeuses, les steppes et les déserts, avec peu de végétation en régions tropicales ou tempérées chaudes.

Deux populations d’outardes vivent en France. L'une, migratrice, est surtout présente en Poitou-Charentes, où sa population a toutefois chuté de 95 % depuis les années 1970. L'autre, sédentaire, vit sur le pourtour méditerranéen[1].

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Phylogénie des Otididae[2]

Lissotis

L. hartlaubii (Outarde de Hartlaub)



L. melanogaster (Outarde à ventre noir)




Ardeotis

A. nuba (Outarde nubienne)




A. ludwigii (Outarde de Ludwig)



A. denhami (Outarde de Denham)




A. heuglinii (Outarde de Heuglin)




A. arabs (Outarde arabe)




A. kori (Outarde kori)




A. nigriceps (Outarde à tête noire)



A. australis (Outarde d'Australie)








Otidinae


Tetrax tetrax (Outarde canepetière)




Otis tarda (Grande Outarde)


Chlamydotis

C. macqueenii (Outarde de Macqueen)



C. undulata (Outarde houbara)









Sypheotides indicus (Outarde passarage)



Houbaropsis bengalensis (Outarde du Bengale)



Lophotis

L. ruficrista (Outarde houppette)




L. savilei (Outarde de Savile)



L. gindiana (Outarde d'Oustalet)






Heterotetrax

H. humilis (Outarde somalienne)




H. rueppellii (Outarde de Rüppell)



H. vigorsii (Outarde de Vigors)





Afrotis

A. afra (Outarde korhaan)



A. afraoides (Outarde à miroir blanc)



Eupodotis

E. senegalensis (Outarde du Sénégal)



E. caerulescens (Outarde plombée)










Synonymie[modifier | modifier le code]

Au Canada, le nom outarde désigne parfois familièrement la Bernache du Canada (par exemple dans le toponyme québécois rivière aux Outardes), à cause de la ressemblance entre la bernache du Canada et l'Outarde Canepetière Mâle. Il s'agit pourtant de deux oiseaux totalement différents, l'outarde étant un oiseau terrestre avec un bec pointu et des pattes ressemblant à ceux des poules alors que la bernache est un oiseau aquatique avec un bec rond et des pattes palmées comme ceux d'une oie.

L'utilisation du terme remonte à l'arrivée des premiers colons et perdure encore aujourd'hui.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 400 avant Jésus Christ, lors de l'expédition des Dix-Mille mercenaires grecs menée par Cyrus le Jeune pour renverser son frère Artaxerxès II, un témoin direct de l'expédition, l'historien grec Xénophon mentionne au chapitre V de l'Anabase la présence d'outardes sur la rive droite de l'Euphrate. Il décrit leur chair comme étant savoureuse[3].

L'outarde était supposément l'animal préféré de l'amiral chinois Zheng He.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Élevées en captivité puis relâchées, quand les espèces menacées retrouvent la nature », Reporterre,‎ (lire en ligne)
  2. John Boyd, « Otididae », John Boyd's website, (consulté le )
  3. (grc) Xénophon, L'Anabase (lire en ligne), Livre I, Chapitre V

Liens externes[modifier | modifier le code]

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