Oscar Michaux (explorateur)

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Oscar Michaux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
GravelinesVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
TschimbalangaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Arme
Unité
Division de cavalerie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Conflit
Distinction

Oscar Michaux, né le 27 mars 1860 à Glimes, mort le 7 janvier 1918 à Gravelines, est un explorateur belge, officier de l'armée belge et de la Force publique[1](armée coloniale belge) et un écrivain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Oscar Isidore Joseph Michaux, né le 27 mars 1860 à Glimes, est le fils d'Alfred Michaux et d'Hortense Thiry[2]. Il épouse Mathilde Mertens à Bruxelles le .

Il fait des études professionnelles au Collège de Dinant puis à l'Institut Dupuich à Bruxelles.

En 1880, il s'engage dans le 2e régiment de Chasseurs à cheval de l'armée belge. Il est promu brigadier puis maréchal des logis. Promu sous-lieutenant en , il passe au 1er régiment de Chasseurs à cheval puis au 1er régiment de Lanciers[3].

Il pose candidature pour rejoindre l'État indépendant du Congo qui est retenue. Il s'embarque pour l'Afrique le et le , il est nommé lieutenant. Il est affecté au poste militaire de Lusambo qui vient d'être créé par Paul Le Marinel. Avec le lieutenant Descamps, il est envoyé contre Ngongo Lutété chef des Batetela, l'allié des esclavagistes Arabes[4]. Ils réussissent à le vaincre en 1891-1892 ainsi que plusieurs peuplades responsables de rapines : les Bachilanges, les Kiokos, Bakua M'Bélé, etc. Après cette victoire, Ngongo Lutété devient l'allié fidèle des Belges. Le , Michaux est cité à l'ordre du jour du gouverneur Théophile Wahis pour « l'attaque d'un camp de chasseurs d'esclaves et la bravoure que le lieutenant Michaux déploie décide de l'issue du combat »[5].

En 1892-1893, il prend part à la campagne du commandant baron Dhanis et se distingue le . Avec 7 Européens, 350 soldats réguliers, les troupes de Ngongo Letété et un canon Krupp de 75, il culbute à Chige, sur la rive gauche du Lomami (à proximité de l’actuelle Tshofa)[6] les forces du chef arabe Sefu Bin Hamid constituées de zanzibarites, de swahilis et de tribus alliées. Ces combats font 600 morts du côté des esclavagistes et un millier de prisonniers. Au cours de la poursuite du reliquat des troupes arabes, Michaux enlève encore deux de leurs drapeaux[5].

Au début 1893, ayant atteint le terme de son service au Congo, il retourne en Belgique et est promu capitaine le . En récompense de la bataille victorieuse de Chige, le roi Léopold II lui remet un sabre d'honneur où est gravé « Lomami,  »[5].

Il retourne au Congo en 1894 comme commissaire de district Kasaï-Lualaba. En 1895, il réprime la grande révolte des Batetela qui avaient détruit plusieurs stations et tué un certain nombre de Belges[7]. En , il défait les soldats Batetela révoltés à Kahoa et leur inflige de lourdes pertes[8].

En , il rentre en Belgique pour se reposer après les nombreuses privations et fatigues et en 1899, il reprend du service au 1er régiment de Lanciers[8]. Comme de nombreux coloniaux à leur retour d'Afrique, il prend également famille en épousant Mathilde Mertens, fille d'un imprimeur, à Bruxelles le .

Restant attaché au souvenir des aventures congolaises, il écrit des mémoires en 1907 sous le titre Récit de mes campagnes d'Afrique de 1889 à 1897. En 1910, paraît une deuxième étude : Pourquoi nous devons coloniser[8]. Il se fait également un ardent propagandiste de la colonisation belge donnant de nombreuses conférences en Belgique.

En 1913, Michaux est promu major et prend le commandement du dépôt de la 1ère division de cavalerie à Beveren[9].

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il continue à assurer l'instruction des jeunes recrues et des volontaires dans la 1ère division de cavalerie. Il poursuit sa tâche après la retraite du dépôt dans le nord de la France[9]. Il décède le 7 janvier 1918 à Gravelines d'une crise cardiaque.

Il a constitué une collection de 716 objets africains pendant sa carrière militaire au Congo (1880-1896), qui est acquise le 18 avril 1919 par le Musée royal de l'Afrique centrale[10].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Au Congo. Carnet de campagne. Episodes et impressions de 1889 à 1897, 1907[11],[12].
  • Pourquoi nous devons coloniser (1910).
  • La mise en valeur de notre colonie (1912).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Oscar Michaux, 1892 avr. - 1894 mrs
  2. Michaux, Oscar Isidore Joseph
  3. Oscar Isidore Joseph Michaux (1860-1918)
  4. Atlas historique de l'Afrique: Des origines à nos jours, Bernard Lugan
  5. a b et c V. Vicinius Martial, « Une carrière coloniale - Le major Oscar Michaux », L'Indépendance Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. Découvrons la Campagne de l’État indépendant du Congo contre les Arabo-Swahilis au Maniema
  7. Biographie coloniale belge, Bruxelles, Institut royal colonial belge, (lire en ligne), p. 685-686
  8. a b et c V. Vicinius Martial, « Une carrière coloniale - Le Major Oscar Michaux », L'Indépendance Belge,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  9. a et b V. Vicinius Martial, « Une carrière coloniale - Le major Oscar Michaux », L'Indépendance Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  10. Collection Oscar Michaux. Tervuren, Belgique
  11. Au Congo. Carnet de campagne. Episodes et impressions de 1889 à 1897. Bruxelles : Falk, 1907, 403 p., ill.
  12. Carnet de Campagne Arabe.

Voir aussi[modifier | modifier le code]