Oscar Bossaert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Oscar Bossaert
Image illustrative de l’article Oscar Bossaert
Biographie
Nationalité BelgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata
Région métropolitaine de Bruxelles
Décès Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Région métropolitaine de Bruxelles
Parcours senior1
SaisonsClubsM (B.)
Royal Daring Club Molenbeek
Sélections en équipe nationale2
AnnéesSélectionM (B.)
- Belgique 12 (0)
1 Matchs de championnat uniquement.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Tout ou partie de ces informations sont extraites de Wikidata.
Cliquer ici pour les compléter.

Oscar Bossaert (né à Bruxelles le et mort à Bruxelles le ) est un footballeur et industriel belge, dirigeant de la biscuiterie-chocolaterie Victoria, président de la Confédération de l’alimentation belge, bourgmestre de la commune de Koekelberg, sénateur et ministre des classes moyennes[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’Émile Bossaert – cofondateur avec Charles Jeghers et Joseph Carlier de la Manufacture des biscuits et desserts Victoria (1896) à Koekelberg – Oscar Bossaert se fait connaître tout d’abord par sa passion pour le sport. Tandis qu’il fait ses études à l’Institut Saint-Louis de Bruxelles, il pratique assidûment le tennis et, plus encore, le football. Le , il est sélectionné dans l’équipe de Belgique de football et sera champion de Division 1 en 1912 et 1914 avec le Daring Club de Bruxelles[2]. Il compte douze sélections internationales jusqu'en 1913[3]. En 1928, il devient président du Daring Club de Bruxelles[4] et, en 1939, le stade du Daring à Molenbeek-Saint-Jean est rebaptisé “Stade Oscar Bossaert”[5]. En 1949, il devient président de la Fédération belge de tennis[6].

Son père Émile Bossaert, administrateur délégué de la biscuiterie-chocolaterie Victoria et bourgmestre de Koekelberg, décède le . Oscar Bossaert le remplace à la tête de la société. Élu sur liste libérale comme lui, il deviendra à son tour, le , bourgmestre de Koekelberg. Il y cumule les fonctions d’échevin aux finances. Il sera réélu consécutivement cinq fois aux fonctions mayorales, jusqu’à son décès intervenu en 1956.

Le , il a épousé Germaine Van Beneden. Ils ont eu deux enfants : Maurice Bossaert qui décèdera lors d’une appendicectomie le , et Paul Bossaert qui, en 1956, lui succédera à la direction de la biscuiterie-chocolaterie.

Oscar Bossaert, dont la société a été dotée par son père d’une importante extension de sa chocolaterie, propulse la firme au deuxième rang des grands chocolatiers belges, en concurrence directe avec Côte d’Or et Jacques. En 1925, sous son impulsion, la société Victoria décide de s’implanter sur le marché français en rachetant la chocolaterie de L’Alimentation française à Palaiseau, près de Paris.

Oscar Bossaert prend une place active au sein des organisations professionnelles. En 1925, il préside la Chambre syndicale des fabricants de biscuits, de biscottes et de pain d’épice. La même année se constitue l’Union des industries de l’alimentation de Belgique. Il en assure d’emblée la présidence. En 1927, il est élu président de la Fédération nationale des fabricants de chocolat et de confiserie. En 1937, il est nommé président de la Confédération de l’alimentation belge créée à l’initiative d’Alfred Martougin.

Outre les sociétés sœurs (Victoria à Palaiseau et Victoria à Dordrecht) où il siège de droit, Oscar Bossaert est administrateur de différentes sociétés : Laboratoires Optima, L’Aliment Essentiel-Heudebert, Ganterie Van Mechelen, Briqueteries de l’Ouest, Carrières de Kasangulu (Congo belge). Il préside la Société Belgo-Suédoise de Bruxelles[7].

En 1939, tirant les leçons de la Première Guerre mondiale et en liaison avec le ministère des Affaires économiques, la Chambre syndicale de la chocolaterie et de la confiserie belges qu’il préside recommande à ses adhérents de constituer des stocks de matières premières. Lui-même s’y emploie activement. Durant les hostilités, l’unification de l’agglomération bruxelloise imposée par l’occupant lui fera perdre sa fonction de bourgmestre qu’il recouvrera en .

Le , Oscar Bossaert a été élu, sur liste du parti libéral, comme sénateur suppléant. Il y restera jusqu’en 1945. Le , il sera élu à nouveau mais, aux élections de 1950, il redeviendra suppléant. Il entrera véritablement au Sénat le [8]. Lors des élections législatives du , la coalition libéraux-socialistes l’emporte et Achille Van Acker devient une nouvelle fois premier ministre. Le , il appelle Oscar Bossaert au gouvernement et lui confie le ministère des Classes moyennes, distinct pour la première fois de celui des Affaires économiques. Oscar Bossaert fera adopter par le Parlement son projet de pension des travailleurs indépendants. La présence du socialiste Léo Collard à l’Instruction publique dans le même gouvernement Van Acker déchaînera à nouveau la “guerre scolaire” et Oscar Bossaert dont chacun sait qu’il préside par ailleurs aux destinées de la biscuiterie-chocolaterie Victoria sera pris pour cible et sa société avec lui. Il supportera mal le boycottage des produits Victoria qui s’ensuivra[9].

Afficha annonçant le décès d'Oscar Bossaert. 1956.

Le , Oscar Bossaert qui a été hospitalisé pour une crise d’appendicite, décède à la clinique médico-chirurgicale Paul Héger à Bruxelles. Le Roi Baudouin viendra se recueillir sur sa dépouille. La commune de Koekelberg honorera son action en donnant son nom à deux établissements d’enseignement : l’Institut communal d’enseignement technique Oscar Bossaert et l’École fondamentale Oscar Bossaert[10].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat. De la manufacture aux géants de l’agroalimentaire, Drukker, 2008, 480 pages (ISBN 978-2-9531043-0-1)
  • Livre d’Or du Royal Daring Club de Bruxelles, 1895-1935, édité par le journal Le Face-à-main, 84 p.
  • Royal Daring de Molenbeek 1895-1970, Livre d’or. Matricule no 2
  • En hommage à Monsieur Oscar Bossaert, 1887-1956, Bruxelles 1956, J.-E. Buschmann, Anvers, 88 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat. De la manufacture aux géants de l’agroalimentaire, Drukker, 480 pages, p. 65
  2. Livre d’Or du Royal Daring Club de Bruxelles. 1895-1935
  3. (en) « Fiche d’Oscar Bossaert », sur eu-football.info
  4. Royal Daring de Molenbeeek 1895-1970, Livre d’or
  5. Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat, p. 181
  6. Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat. p. 129
  7. En hommage à Monsieur Oscar Bossaert, 1887-1956
  8. Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat, p. 278
  9. Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat, p. 280
  10. Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat, p. 283

Liens externes[modifier | modifier le code]