Grande ortie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Ortie dioïque)

Urtica dioica

La Grande ortie (Urtica dioica L.), encore appelée ortie dioïque ou ortie commune, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Urticaceae et du genre Urtica.

C'est une plante herbacée vivace d'origine eurasiatique qui est aujourd'hui présente dans le monde entier. Urticante, elle est aussi une plante alimentaire et utilisée pour différents usages agricoles, industriels et médicinaux. Ses fleurs sont unisexuées, portées soit par des pieds différents (diécie), soit par le même pied (monoécie très rare), ce qui peut permettre de mieux comprendre les mécanismes génétiques de la séparation sexuelle des plantes. Souvent mal aimée à cause de son caractère piquant, considérée comme mauvaise herbe durant les trente glorieuses, elle a pourtant été une source de nourriture, de fibre et de fourrage, probablement depuis la préhistoire ; Victor Hugo dans Les Misérables, livre 1, a écrit à son propos : « Quand l'ortie est jeune, la feuille est un légume excellent ; quand elle vieillit, elle a des filaments et des fibres comme le chanvre et le lin. La toile d'ortie vaut la toile de chanvre. Hachée, l'ortie est bonne pour la volaille ; broyée, elle est bonne pour les bêtes à cornes. La graine de l'ortie mêlée au fourrage donne du luisant au poil des animaux […] il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes, il n'y a que de mauvais cultivateurs. »[1]

Description[modifier | modifier le code]

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

Le dard urticant se termine par une pointe en silice se plantant comme une aiguille dans l'épiderme ; l'« ampoule » qui le coiffe, très fragile, se brise à la moindre contrainte, comme du verre très fin, injectant le liquide urticant dans la peau.

Cette plante vivace herbacée mesure le plus souvent entre 90 cm et 2 m de hauteur[2], et parfois jusqu'à 2,7 m de haut, formant, grâce à ses longs rhizomes, des peuplements monospécifiques[3],[4]).

Tous ses organes (tige, feuilles, fleur) sont recouverts de deux types de poils : de longs poils urticants (piquants appelés scientifiquement trichomes) et de petits poils souples. La densité de ces piquants augmente chez les plantes broutées par les herbivores ou soumises à des agressions mécaniques (piétinement, fauchage). Les orties des sous-bois ont moins de piquants car elles sont moins exposées et donc moins agressées. Cette densité variable est en lien avec la stratégie de défense contre les herbivores, la défense induite et l'allocation des ressources[5]. Les poils urticants sont inégalement répartis : la base de la tige et les entre-nœuds ont une densité plus faible, de même que la face supérieure des feuilles (où les poils plus clairsemés sont localisés surtout le long des nervures), mais là encore, il existe une grande variabilité[6]. Ils sont généralement orientés vers le haut, ce qui rend possible sa cueillette à main nue en pinçant doucement la tige tout en remontant les doigts vers le haut[7]. La récolte avec des gants suffisamment épais est cependant moins risquée, de même que la cueillette lorsqu'elle est montée à graines car elle pique moins. On peut calmer les brûlures en froissant sur la peau des feuilles fraîches de Grand plantain[8] ou, selon les usages traditionnels, à l'aide de feuilles de menthe, de sureau, de persil, d'ortie écrasée, de lierre terrestre, d'oseille ou de mauve, voire appliquer de la terre sèche, une moitié d'oignon ou une compresse imbibée de vinaigre[9].
Ses tiges à section quadrangulaire sont dressées et non ramifiées (toutefois, une tige coupée peut très bien émettre des rejets latéraux)[10]. Il est aussi possible, comme le recommandait déjà J. Wesley dans son livre Primitive Physic, d'appliquer du jus d'ortie sur la zone rendue douloureuse et enflammée par des piqures d'orties[11].

Les feuilles vert foncé, opposées, ovales à lancéolées, sont en général deux fois plus longues que larges. Elles sont bordées de fortes dents triangulaires. Les cellules épidermiques renferment des corpuscules calcifiés appelés cystolithes. La forme plus ou moins allongée des cystolithes est un caractère dérivé propre aux Urticacées[12].

Cette ortie présente des rhizomes traçants de quelques mm d'épaisseur, pourvus d'un chevelu de fines racines adventives qui renferment des polysaccharides, une lectine, de nombreux composés phénoliques, des lignanes et des stérols[13].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

Les fleurs sont unisexuées, minuscules et réunies en grappes, mâles et femelles sur des pieds différents (pour la forme dioïque[14]). Les grappes femelles sont tombantes, les grappes mâles dressées. La fleur femelle est formée de 4 tépales dont deux beaucoup plus gros enveloppant un ovaire uniloculaire et deux petits extérieurs. La fleur mâle comporte 4 tépales et 4 étamines, recourbées dans le bouton et se redressant de manière élastique à l'anthèse, en projetant au loin un petit nuage de pollen. La pollinisation est essentiellement anémophile, et parfois en partie entomophile.

Le fruit est un akène ovoïde, qui reste enveloppé dans les deux gros tépales accrescents et qui est adapté à la dyszoochore. Ce fruit sec indéhiscent est d'abord vert puis brun, en grappes[15] ; il contient une graine dont l'embryon est entouré d'un endosperme charnu peu important[11].

Aires de répartition[modifier | modifier le code]

  • Originaire d'Eurasie, elle s'est répandue dans presque toutes les régions tempérées du monde. Elle est plus commune en Europe du Nord qu'en Europe du Sud ou en Afrique du nord, aux climats trop secs. Largement distribuée en Amérique du Nord, elle est toutefois moins abondante qu'en Europe du Nord.
  • La Grande ortie est très commune partout en France (Corse comprise).
  • Plante hydrophile et nitrophile, elle affectionne les friches rudéralisées, les prairies, les décombres et les abords des habitations.
    C'est une plante bioindicatrice[16] des sols basiques, riches en azote, phosphore et potassium. Dans certaines circonstances son abondance peut signaler un excès de matières organiques riches en nutriments ou une pollution des sols par les oxydes ferriques. Mais on ne la trouve généralement pas dans les cultures car elle ne supporte pas le travail fréquemment renouvelé du sol (à la différence de l'ortie brûlante une adventice des cultures maraîchères).

La plante utilise la reproduction sexuée pour conquérir de nouveaux sites de colonisation. Puis une fois implantée dans un lieu grâce à une graine, elle développe rapidement des stolons en surface et des rhizomes en profondeur pour s'étaler alentour et former une population clonale, unisexuée et très compacte. D'après une étude de Glawe[17], chaque pied d'origine de Grande ortie donne en moyenne, par multiplication végétative, une vingtaine de « rejetons » (appelés ramets). Certains clones, formés d'un seul génotype, peuvent s'étendre sur plusieurs mètres carrés. On peut trouver en un endroit, une population avec une forte domination de pieds femelles et en un autre endroit, une majorité de pieds mâles. Mais en moyenne, sur 26 populations d'orties communes étudiées, représentant plus de 14 000 pieds, Glawe a trouvé 47 % de pieds femelles, 45 % de mâles, 2 % de pieds monoïques (portant des fleurs des deux sexes) et 6 % sans fleurs.

Statuts de protection, menaces[modifier | modifier le code]

Le statut de l'espèce, en termes de menaces, est évaluée comme non préoccupant aux échelons mondial, européen et français[18].

Espèce-hôte[modifier | modifier le code]

Petite tortue (Aglais urticae) sur sa plante hôte.

L'ortie est un véritable foyer pour une faune qui lui est spécialisée, notamment de nombreuses espèces de papillons, de coléoptères (comme le charançon de l'ortie) et de punaises.

En Europe de l'Ouest, l'ortie est la plante-hôte obligatoire d'une trentaine d'insectes[19] dont des papillons diurnes (pollinisateurs importants, souvent en voie de régression) tels que le Paon-du-jour (Aglais io), le Vulcain (Vanessa atalanta), la Carte géographique (Araschnia levana), et la Petite tortue (Aglais urticae). L'ortie est aussi l'hôte de papillons de nuit tels que la Pyrale de l'ortie (Eurrhypara hortulata).

Elle accueille aussi facultativement la Belle-Dame ou Vanesse des chardons (Vanessa cardui), qui, comme son nom l'indique, pond aussi sur les chardons, et le Robert-le-diable (Polygonia c-album), qui pond parfois aussi sur le houblon.

Plusieurs espèces communes de papillons de nuit se nourrissent aussi de cette plante. On peut citer la Noctuelle à museau (hypena proboscidalis) appelée aussi l'Hypène proscidale. Il y a aussi la plusie vert dorée (Diachrysia chrysitis) et des pyrales comme la Pyrale de l'ortie (Anania hortulata) et la Pyrale opaline (Pleuroptya ruralis)[20].

Ces lépidoptères et autres insectes (le puceron de l'ortie, l'apion de l'ortie, le Charançon de l'ortie (Phyllobius urticae) etc.) ou encore le spectaculaire crache-sang (Timarcha tenebricosa) contribuent au contrôle des populations d'ortie alors que divers ichneumonidés contrôlent les insectes herbivores qui consomment les orties en les parasitant, eux-mêmes étant consommés par des oiseaux, reptiles, amphibiens ou mammifères insectivores.

L'éradication de cette plante nuit donc au maintien de la biodiversité[réf. souhaitée].

Constituants[modifier | modifier le code]

Usages médicinaux[modifier | modifier le code]

L'ortie, en dépit des apparences, bien qu'urticante, est inoffensive pour la santé, et même considérée comme bonne pour la santé : des tests ont montré que ses extraits, à dix-huit grammes par jour par voie orale chez l'Homme sont sans « aucun effet secondaire »[23].

Types de préparations phytothérapeutiques[modifier | modifier le code]

Les présentations médicinales les plus fréquentes sont « la poudre totale sèche, l'extrait sec, les infusions, les décoctions et les sucs frais »[23].

Les teneurs des feuilles ou de la racines peuvent considérablement varier selon le stade de développement de la plante, le lieu et la saison de récolte[23] et selon l'état de la plante. Dans tous les cas, les feuilles sont plus riches en principes actifs que les tiges[24].

Modes de délivrance[modifier | modifier le code]

La phytothérapie utilise la Grande ortie en usage interne, par exemple :

  • comme complément alimentaire (fraiche, en jus ou séchée), contre l'asthénie, l'anémie, la dénutrition ou la malnutrition[23], pour améliorer l'attention intellectuelle et lutter contre l'anxiété et les états dépressifs[11] ;
    ses feuilles sont indiquées contre l'arthrite, les rhumatismes, la goutte et la rhinite allergique[23] ;
    Son jus frais est hémostatique, efficace contre les saignements cutanés, de nez et en cas de règles abondantes, il en réduira le flux[25] ;
  • en tisane, contre les rhinites et des allergies saisonnières[26], contre l'asthme ou encore seule ou couplée au chou palmiste noir (Serenoa repens), en tisanes ou en extraits contre certains problèmes de miction (liés à une hypertrophie bénigne de la prostate[25], contre la goutte et les rhumatismes[11]). En Allemagne, cette tisane est prescrite comme diurétique léger (mais selon Henri Cazin, elle n'est pas assez diurétique pour être intégrée dans un traitement de l'hypertension ou les problèmes cardiaques[27]).

La Grande ortie est aussi utilisée en usage externe, par exemple :

Elle est aussi utilisée en homéopathie[30] (dont en teinture homéopathique, contre la varicelle)[11].

Historique des usages médicinaux[modifier | modifier le code]

L'ortie, est empiriquement utilisée depuis des millénaires, en médecine traditionnelle humaine et vétérinaire, contre de nombreuses pathologies.

En Inde, la médecine ayurvédique fait entrer l'ortie dans les régimes alimentaires appropriés au type Kapha (individus calmes, de forte corpulence devant privilégier les substances chaudes, âcres et piquantes).

En occident, depuis l'antiquité au moins, cette ortie est couramment consommée comme aliment (à Rome par exemple, tout comme le lamier blanc)[31], mais est aussi une plante médicinale, notamment considérée comme un puissant hémostatique[32]. En Grèce, Dioscoride (Ier siècle) prescrivait l'utilisation de feuilles fraiches pour les métrorragies, les blessures infectées ; « il considérait les graines comme aphrodisiaques et expectorantes, et les feuilles comme diurétiques, laxatives, emménagogues. Une décoction d'ortie et de raisins secs dans du vin donnait, selon lui, d'excellents résultats. Mélangées dans du miel, les mêmes graines sont pectorales. Il conseillait aussi les cataplasmes de feuilles écrasées contres les « morsures rabiques », les plaies gangréneuses, les ulcères, les suppurations, l'aménorrhée. Il utilisait déjà son suc contre les saignements de nez. Pline (Ier siècle) recommandait l'Ortie pour ses propriétés hémostatiques. Galien, un siècle plus tard, lui attribue les mêmes vertus médicinales. Au XIIe siècle, Sainte Hildegarde (1098-1179) recommandait l'utilisation de graines d'Ortie pour traiter les douleurs d'estomac. »[11]. Les médecins médiévaux la prescrivait contre l'angine, les crachements ensanglantés, les maladies de la rate ainsi que les maux de tête. Des graines soulageaient les maladies des reins et de poitrine et son suc (frais) les douleurs articulaires et les plaies enflammées et encore la racine contre les tumeurs ganglionnaires et les saignements du nez[11].
Au XVIe et XVIIe siècles, on la retrouve dans le soin contre les hémorragies et les hémoptysies. Selon Culpeper, un mélange de miel/sucre et de feuilles, en gargarisme soigne les maux de bouche et de gorge ; et avec des feuilles et racines d'Ortie bouillies, les poumons encombrés sont soulagés. Il recommande aussi le jus d'Ortie pour le lavage antiseptique des plaies et infections de la peau. Bock et Matthiolus quant à eux prescrivaient les feuilles comme diurétique, aphrodisiaque, anti-hémorragique, cicatrisant des plaies et dans le traitement des maladies rénales.
Au XVIIIe siècle, Chonel la considérait comme « l'un des plus assurés remèdes pour le crachement de sang, et pour les hémorragies ». Elle était reconnue pour ses propriétés astringentes, antidiarrhéiques, antidiabétiques et dépuratives. Jusqu'au XIXe siècle, on considérait que les flagellations (ou urtication) du corps avec une botte d'ortie permettait de lutter efficacement contre les douleurs rhumatismales, d'induire un effet vasoconstricteur[33] ou de lutter contre la léthargie, le coma, la paralysie, ou encore contre la typhoïde ou le choléra[11].
Au XIXe siècle, on l'inscrit au Codex de la Pharmacopée française (1818) où elle est encore présente.

Au XXe siècle l'effet vasoconstricteur du suc de la plante est confirmé en cas de métrorragies et épistaxis[33], et en 1924, M. Dobreff découvre dans la grance ortie une « sécrétine » analogue à celle de l'épinard[11] puis Wasiscky, de 1929 à 1932, confirme l'efficacité de l'ortie contre certains types de diabète, et la pertinence de beaucoup d'usages traditionnels de la Grande ortie seront confirmés, dont par de nombreuses études de phytochimie montrant que ses teneurs en polyphénols, flavonoïdes (quercétine, le kaempférol et rutine principalement, ont effectivement des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires[23],[34],[35],[36].
La quercétine a aussi montré un effet contre certains cancers et tumeurs (mammaires) chez le rat de laboratoire et contre l'hyperplasie de la prostate expérimentalement induite chez la souris[37] ou le cancer de la prostate[23].
Et la rutine — outre des propriétés anticancéreuses — atténuerait les effets du mauvais cholestérol (LDL) oxydé[38],[39]. L'ortie contient aussi des acides organiques (acide caféique et ses esters, acide férulique, acide chlorogénique, acide citrique, acide fumarique, acide phosphorique)[40],[41] ; or « les tanins, l'acide caféique, l'acide férulique et les coumarines possèdent aussi une activité anti-oxydante et peuvent protéger les cellules contre les dommages provoqués par les radicaux libres[42],[43] »[23],[44].
En outre, si la feuille (mais pas la graine) est relativement pauvre en lipides (0,7 à 2 % en poids frais), son taux de vitamines, protéines (4,3 à 8,9 % du poids de la feuille fraiche, et bien plus pour la feuille sèche réduite en poudre) et son taux de minéraux (la combustion de la feuille laisse 3,4 à 18,9 % de son poids en cendres ; cette plante est particulièrement riche en calcium, magnésium, potasium, silicium et fer)[23]. Ces caractéristiques confèrent à cette plante une haute valeur nutritionnelle (57 à 99,7 Kcal/100 g de feuilles fraiches), pour un taux de glucides allant de 7,1 à 16,5 % des feuilles fraiches, et une capacité reminéralisante (utile en cas d'arthrose et d'ostéoporose) et de renforcement du système immunitaire, contre les infections bactériennes et virales notamment[23]. De plus, étant à la fois riche en vitamine C et en fer, elle augmente la biodisponibilité du fer, ce qui la rend doublement intéressante contre l'anémie[23].

Les actions pharmacologiques finalemnet reconnues à la Grande ortie sont : « antiproliférative, anti-inflammatoire, anti-oxydante, analgésique, anti-ulcéreuse, immunostimulante, anti-infectieuse, hypotensive et protectrice vis-à-vis des maladies cardiovasculaires (...) la plupart de ses indications revendiquées en médecine traditionnelle ont été confirmées, et de nouvelles propriétés ont été rajoutées. »[23]. Elle est aussi antidiabétique, surtout via un extrait aqueux[45]. Son activité antibactérienne est démontrée contre E. coli, S. aureus, Bacillus et P. aeruginosa, mais uniquement pour des extraits éthanolïque et méthanoliques de la plante (pour toutes les souches bactériennes testées), l'extrait aqueux étant, lui, inefficace contre ces bactéries/>.

Ainsi, à titre d'exemple, au Maroc, traditionnellement, « la plante entière est employée pour ses vertus diurétiques, anti hypertensives, antidiabétiques, dépuratives, hémostatiques,anti asthéniques, anti-anémiques, antispasmodiques, antirhumatismales, et comme remède dans les maux de tête et les coups de froid[46],[47],[48] (...) pour traiter les affections spléniques, rénales et dermiques[49]. D'autres utilisations traditionnelles, contre la tuberculose et les lithiases biliaires et rénales, ont été aussi décrites dans la littérature. En usage externe, elle est utilisée dans le traitement des aphtes et des hémorroïdes[48],[29]. Ses graines sont administrées par voie orale pour leurs effets galactogènes, supposément aphrodisiaques et par voie locale pour traiter la gale et le prurit[50] »[23]. En tant que complément alimentaire ou aliment, elle est particulièrement pertinente chez le convalescent, l'anémié, la femme enceinte, la personne âgée et en cas de malnutrition/dénutrition[23].

Selon une revue d'étude plus récente (2022) l'ortie a aussi été utilisée contre la sciatique[29] ou contre les morsures de serpent[29] ; et elle s'est montrée « extrêmement utile pour traiter des infections microbiennes et parasitaires, le cancer, la jaunisse, des maladies de l'estomac, des morsures de serpent, le diabète, des problèmes hépatiques et rénaux, des plaies, comme diurétiques, pour la libido, des maladies pulmonaires, l'hypotension, la purification du sang, l'urticaire, la rhinite allergique, de stroubles de la prostate, de shémorroïdes, et comme galactagogue et dépuratif »[51]. Ceci fait de la Grande ortie et d'autres espèces d'Urtica un groupe de plante ayant un fort potentiel dans le domaine de « la promotion du bien-être et la prévention des maladies ».

Les orties ont aussi servi aux soins post-vêlage, à traiter des entorses, des fractures hématuries, des douleurs au cou ou encore des plaies vitellines[51]. L'ortie a aussi été utilisée pour certains exorcismes[51].

Utilisation de la racine d'ortie[modifier | modifier le code]

La racine d'ortie contient des lectines, les polysaccharides, les stérols et les lignanes. Elle est réputée bénéfique sur l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) sans que les substances actives n'aient été formellement identifiées[52],[53],[54]. Pour Jean Bruneton[55] : en 1998, « En l'absence d'études cliniques incontestables, la racine d'ortie est, en France et par voie orale (Note Expl., 1998), traditionnellement utilisée comme adjuvant dans les troubles de la miction d'origine prostatique et pour favoriser l'élimination rénale de l'eau. Pour la Commission E allemande, la racine d'ortie augmente le volume et le débit urinaire, elle réduit le résidu post-mictionnel. Elle est donc utilisée dans les difficultés urinaires liées aux stades I et II de l'hypertrophie prostatique bénigne ».

Un effet antiprolifératif de l'UDA (et des extraits méthanoliques et hydroalcooliques de racine) sur des cellules prostatiques cancéreuses a ensuite été démontré, à la fois in vivo et in vitro[56],[37],[57]. Et un effet anti-mutagène est également évoqué par Antonella Di Sotto et ses collaborateurs en 2015[58].

On a aussi découvert dans les années 1980 que la racine d'ortie contient une lectine atypique, de faible masse moléculaire (8 à 9 kDa), baptisée UDA (pour Urtica Dioica Agglutinin) qui est une chaîne polypeptidique faite d'un complexe d'isolectines, de moins de 100 acides aminés[59] présentant une activité immunomodulatrice et qui pourrait atténuer certaines manifestations auto-immunes[60]). L'agglutinine des racines de la Grande ortie a une activité antifongique et insecticide, agissant en synergie avec la chitinase pour inhiber la croissance fongique (la chitine est à la fois un composant essentiel des cellules de champignon et des cuticules et carapaces d'insectes. Brockaert a montré en 1989 que l'agglutinine peut ainsi inhiber la croissance de plusieurs champignons saprophytes et pathogènes des plantes. On a d'ailleurs découvert la même année que c'est le même gène qui code pour la production de cette agglutinine (UDA) et de la chitinase[61]. Ceci pourrait expliquer pourquoi les racines de l'ortie dioïque semble résister à la colonisation par les structures mycorhiziennes arbusculaires (même lors de tentatives d'ensemencement par le champignon mycorhizien à arbuscules Glomus mosseae) ; un indice plaidant pour cette explication est que l'application d'extraits de racines et de rhizomes d'ortie aux extrémités des hyphes de G. mosseae en inhibe la croissance[62].

Utilisation des fleurs d'ortie[modifier | modifier le code]

Selon une étude publiée en 2015, la fleur de la Grande ortie contient des molécules ayant une activité antibactériennes et antifongiques, bonne à modérée quand l'extrait est utilisé à des doses de 25 à 100 μg/mL[63].

Utilisation des feuilles d'ortie[modifier | modifier le code]

Les feuilles d'ortie sont réputées anti-asthéniques et anti-anémiques, que ce soit en infusion, en teinture, en poudre ou sous forme de jus frais. La forme SIPF de Grande ortie permet une amélioration progressive et constant sur tous les aspects de la fatigue[64].
Pour Jean Bruneton[55] : « En France, il est possible pour les phytomédicaments à base de feuilles d'ortie dioïque de revendiquer, par voie orale aussi bien qu'en usage local, les indications suivantes (Notes Expl., 1998) : traditionnellement utilisé dans les états séborrhéiques de la peau, traditionnellement utilisé dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures ».

On trouve en vente des lotions capillaires et des shampoings pour le traitement de la chute des cheveux, des cheveux gras et des pellicules[réf. souhaitée].

L'extrait hydroéthanolique de Grande ortie a un effet anti-douleur[65]. L'Allemagne a une longue tradition d'utilisation des tiges feuillées d'ortie dans le traitement adjuvant des douleurs rhumatismales. Des études[66] indiquent que des extraits de feuilles peuvent réduire ex-vivo in-vitro le TNF-α et l'interleukine-1 β, des cytokines impliquées dans les réactions inflammatoires. Par contre, une étude clinique portant sur l'utilisation de piqûres d'ortie pour les douleurs chroniques du genou s'est révélée négative[67].

Ces feuilles riche en chlorophylle : environ 4,8 mg/g de feuilles sèches selon Jean M Bokelmann (2022)[68].

Elles étaient aussi traditionnellement employées contre la diarrhée des lapins[69].

Posologie[modifier | modifier le code]

Elle varie selon les besoins et les auteurs[70], mais on retient les recommandations suivantes :

  • poudre des parties aériennes : 1,2 à 18 g par jour, une à trois fois/jour ;
  • infusion : 2 à 12 g (selon les auteurs), une à trois fois/jour ;
  • décoction : 2 à 5 g, 2 à 3 fois/jour ;
  • teinture : Teinture 1,4 à 2,8 g/jour
  • jus frais : 15 à 45 ml/jour, une à 3 fois par jour ;
  • racine séchée : 0,3 à 24 g/jour.

Il est parfois recommandé d'éviter de consommer les orties fraiches le soir, pour mieux dormir.

Contre-indications[modifier | modifier le code]

Hypersensibilité à l'ortie[modifier | modifier le code]

En dépit de ses propriétés antiallergiques démontrées[23], quelques très rares cas d'allergies ou réactions d'hypersensibilité au pollen ou aux feuilles de Grande ortie ont été décrits dans le monde. Ils se sont manifestés par un urticaire, des démangeaisons, un œdème, une rhinoconjonctivite saisonnière (de mai à septembre pendant la période de floraison et de pollinisation de l'ortie, chez deux hommes adultes)[71], une oligurie ou une gastralgie, sans que l'on sache si une allergie croisée a pu être en cause.
Alors que parmi les Urticaceae, le caractère allergène du pollen des pariétaires (Parietaria) est bien connu, le pollen des orties (Urtica) est considéré comme peu allergisant (en 2016 « aucun allergène du pollen d'ortie n'a encore été caractérisé ». Un cas d'urticaire attribuable à l'Urtica dioica a été documenté, survenu chez un nouveau-né, ainsi qu'un un œdème sévère de la langue[72] et quelques cas de rhinite allergique ont été rapportés aux États-Unis, puis, en 2016 deux cas (2 hommes adultes) ont été étudiés plus finement permettant de caractériser quelques molécules en cause[71].

Référence taxonomique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Victor Hugo, Les Misérables, vol. 2 : Fantine II, Paris, Pagnerre, (lire en ligne sur Gallica), p. 49-50.
  2. « Urtica dioica L., 1753 - Ortie dioïque, Grande ortie », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le ).
  3. M. M. Al-Mufti, C. L. Sydes, S. B. Furness et J. P. Grime, « A Quantitative Analysis of Shoot Phenology and Dominance in Herbaceous Vegetation », Journal of Ecology, vol. 65, no 3,‎ , p. 759–791 (ISSN 0022-0477, DOI 10.2307/2259378, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) M. Šrůtek, « Distribution of the stands with Urtica dioica L. along the Lužnice River floodplain on the border between Austria and Czechoslovakia and land management », Vegetatio, vol. 106, no 1,‎ , p. 73–87 (ISSN 0042-3106, DOI 10.1007/BF00044859, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Andrew S. Pullin & Julie E. Gilbert, « The Stinging Nettle, Urtica Dioica, Increases Trichome Density after Herbivore and Mechanical Damage », Oikos, vol. 54, no 3,‎ , p. 275-280.
  6. (en) E. Laurence Thurston, « Morphology, Fine Structure, and Ontogeny of the Stinging Emergence of Urtica dioica », American Journal of Botany, vol. 61, no 8,‎ , p. 809-817.
  7. Michel Botineau, Guide des plantes comestibles de France, Humensis, (lire en ligne), p. 142.
  8. François Couplan, Remèdes et recettes à l'ortie: Les bonnes plantes de nos grands-mères, Fleurus, (ISBN 978-2-8153-0411-5, lire en ligne).
  9. Michel Luchesi, Le guide de la nature en ville, Fleurus, , p. 37.
  10. André Lawalrée, Flore générale de Belgique : Spermatophytes, Ministère de l'Agriculture, , p. 145.
  11. a b c d e f g h i j et k Draghi Francine (2005) L'Ortie dioïque ; étude bibliographique ; thèse de diplôme d'État de pharmacie soutenue le 12 avril 2005|url=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDPHA_T_2005_DRAGHI_FRANCINE.pdf
  12. Judd, Campbell, Kellogg, Stevens, Botanique systématique, Une perspective phylogénétique, DeBoeck Université, .
  13. Mor Héloïse, La Grande Ortie, Faculté libre des sciences et technologies
  14. Mais une forme monoïque existe aussi, voir (en) Robynn K. Shannon et Kent E. Holsinger, « The genetics of sex determination in stinging nettle (Urtica dioica) », Sexual Plant Reproduction, vol. 20, no 1,‎ (lire en ligne).
  15. François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, , p. 29.
  16. G. Ducerf et C. Thiry, Les Plantes bio-indicatrices : guide de diagnostic des sols, Briant, Editions Promonature, , 278 p. (ISBN 2-9519258-0-8).
  17. (en) G. A. Glawe, Sex ratio variation and sex determination in Urtica dioica, Institute of Biology, Faculty of Mathematics and Natural Sciences, Leiden University, (réimpr. Doctoral Thesis) (lire en ligne).
  18. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 18 décembre 2021
  19. [PDF]Fiche Natagora sur l'ortie et les espèces qu'elle nourrit et abrite
  20. Patrice Leraut, Mais que fait donc ce gendarme dans mon jardin?, Éditions Quae, , 160 p. (ISBN 978-2-7592-2122-6), pages 28 et 29.
  21. BM Czarnetzki, T. Thiele et T. Rosenbach, « Immunoreactive leukotrienes in nettle plants (Urtica urens) », Int-Arch-Allergy-Appl-Immunol., vol. 91, no 1,‎ .
  22. Guylaine Goulfie, L'ortie : culture et usages, Éditions Rustica, , p. 82.
  23. a b c d e f g h i j k l m n et o Amal Ait Haj Said, Ibrahim Sbai El Otmani, Sanae Derfoufi et Adnane Benmoussa, « Mise en valeur du potentiel nutritionnel et thérapeutique de l'ortie dioïque (Urtica dioïca L.) (d'abord publié en 2015 sous le titre “Highlights on nutritional and therapeutical value of stinging nettle (Urtica Dioica)” dans l'International Journal of Pharmacy and Pharmaceutical science ;7[10]:8-14.) », Hegel, vol. no 3, no 3,‎ , p. 280 (ISSN 2269-0530 et 2115-452X, DOI 10.4267/2042/61406, lire en ligne, consulté le )
  24. (en) Maja Repajić, Ena Cegledi, Zoran Zorić et Sandra Pedisić, « Bioactive Compounds in Wild Nettle (Urtica dioica L.) Leaves and Stalks: Polyphenols and Pigments upon Seasonal and Habitat Variations », Foods, vol. 10, no 1,‎ , p. 190 (ISSN 2304-8158, DOI 10.3390/foods10010190, lire en ligne, consulté le ).
  25. a b et c Andrew Chevalier (février 2013) Plantes médicinales, France | Editeur : Grund ; Collection : Le Spécialiste ; 288 pages
  26. E Ernst, ESCOP Monographs: The Scientific Foundation for Herbal Medicinal Products (2nd edn), vol. 15, (ISSN 1465-3753, DOI 10.1111/j.2042-7166.2010.tb05951.x, lire en ligne), p. 71–72.
  27. F. J. Cazin et Henri. Cazin, Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes, avec un atlas de 200 planches lithographiées, par F.-J. Cazin., P. Asselin,, (lire en ligne).
  28. a et b Bellakhdar J (2006). Plantes médicinales au Maghreb et soins de base. Précis de phytothérapie moderne. Éditions le Fennec, Casablanca, Maroc. 386p.
  29. a b c et d Dorota Kregiel, Ewelina Pawlikowska et Hubert Antolak, Urtica spp.: Ordinary Plants with Extraordinary Properties, vol. 23, (ISSN 1420-3049, DOI 10.3390/molecules23071664, lire en ligne), p. 1664.
  30. Walter H. Lewis, Medical botany : plants affecting man's health, Wiley, (ISBN 0-471-53320-3, 978-0-471-53320-7 et 0-471-86134-0, OCLC 2463636, lire en ligne).
  31. Jacques André, L'Alimentation et la cuisine à Rome (voir p21 et 225), Les Belles Lettres, (ISBN 978-2-251-91416-9, lire en ligne).
  32. P. Lieutaghi, Le livre des Bonnes Herbes, Actes Sud, 1996
  33. a et b Henri Leclerc, Précis de phytothérapie : essais de thérapeutique par les plantes françaises, Masson, (ISBN 2-225-45595-3 et 978-2-225-45595-7, OCLC 21072399, lire en ligne).
  34. Neera Chaurasia et Max Wichtl, « Flavonolglykoside aus Urtica dioica1,2 », Planta Medica, vol. 53, no 05,‎ , p. 432–434 (ISSN 0032-0943 et 1439-0221, DOI 10.1055/s-2006-962765, lire en ligne, consulté le ).
  35. Ellnain-Wojtaszek M, Bylka W, Kowalewski Z (1986) Flavanoids compounds in Urtica dioica L. Herba Pol ; 32:131-7.
  36. (en) Semih Otles et Buket Yalcin, « Phenolic Compounds Analysis of Root, Stalk, and Leaves of Nettle », The Scientific World Journal, vol. 2012,‎ , p. 1–12 (ISSN 1537-744X, DOI 10.1100/2012/564367, lire en ligne, consulté le ).
  37. a et b Johannes Lichius et Carola Muth, « The Inhibition Effects of Urtica dioica Root Extracts on Experimentally Induced Prostatic Hyperplasia in the Mouse », Planta Medica, vol. 63, no 04,‎ , p. 307–310 (ISSN 0032-0943 et 1439-0221, DOI 10.1055/s-2006-957688, lire en ligne, consulté le ).
  38. Laid Selloum, Hamama Bouriche, Chafia Tigrine et Chahra Boudoukha, « Anti-inflammatory effect of rutin on rat paw oedema, and on neutrophils chemotaxis and degranulation », Experimental and Toxicologic Pathology, vol. 54, no 4,‎ , p. 313–318 (ISSN 0940-2993, DOI 10.1078/0940-2993-00260, lire en ligne, consulté le ).
  39. Xue Tian, Fengju Li, Lu Zhu et Baoxian Ye, « Study on the electrochemical behavior of anticancer herbal drug rutin and its interaction with DNA », Journal of Electroanalytical Chemistry, vol. 621, no 1,‎ , p. 1–6 (ISSN 1572-6657, DOI 10.1016/j.jelechem.2008.02.022, lire en ligne, consulté le ).
  40. (en) Semih Otles et Buket Yalcin, « Phenolic Compounds Analysis of Root, Stalk, and Leaves of Nettle », The Scientific World Journal, vol. 2012,‎ , p. 1–12 (ISSN 1537-744X, PMID 22593694, PMCID PMC3349212, DOI 10.1100/2012/564367, lire en ligne, consulté le ).
  41. Solveig Andersen et Jens K. Wold, « Water-soluble glycoprotein from Urtica dioica leaves », Phytochemistry, vol. 17, no 11,‎ , p. 1875–1877 (ISSN 0031-9422, DOI 10.1016/s0031-9422(00)88723-3, lire en ligne, consulté le ).
  42. (en) Ann-Dorit Moltke Sørensen, Erwann Durand, Mickaël Laguerre et Christelle Bayrasy, « Antioxidant Properties and Efficacies of Synthesized Alkyl Caffeates, Ferulates, and Coumarates », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 62, no 52,‎ , p. 12553–12562 (ISSN 0021-8561 et 1520-5118, DOI 10.1021/jf500588s, lire en ligne, consulté le ).
  43. (en) İlhami Gülçin, Zübeyr Huyut, Mahfuz Elmastaş et Hassan Y. Aboul-Enein, « Radical scavenging and antioxidant activity of tannic acid », Arabian Journal of Chemistry, vol. 3, no 1,‎ , p. 43–53 (DOI 10.1016/j.arabjc.2009.12.008, lire en ligne, consulté le ).
  44. (en) Willem F. Broekaert, Jan Van Parijs, Frederik Leyns et Henk Joos, « A Chitin-Binding Lectin from Stinging Nettle Rhizomes with Antifungal Properties », Science, vol. 245, no 4922,‎ , p. 1100–1102 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.245.4922.1100, lire en ligne, consulté le ).
  45. Louaheb Chaima, Contribution à l'étude des caractéristiques médicinales de l'Ortie, university center of abdalhafid boussouf - MILA, (lire en ligne).
  46. Bnouham M, Mekhfi H, Legssyer A, Ziyyat A. Medicinal plants used in the treatment of diabetes in Morocco. Int J Diabetes Metab 2002;10:33-50
  47. Mohamed Bnouham M., Abderrahim Ziyyat A., Hassane Mekhfi H. et Abdelhafid Tahri A., « Medicinal plants with potential antidiabetic activity - A review of ten years of herbal medicine research (1990-2000) », International Journal of Diabetes and Metabolism, vol. 14, no 1,‎ , p. 1–25 (ISSN 1606-7754 et 2073-5944, DOI 10.1159/000497588, lire en ligne, consulté le ).
  48. a et b Hmamouchi M (1999). Les plantes médicinales et aromatiques marocaines. Maroc : Imprimerie de Fédala.
  49. Abdeljlil Daoudi, Lotfi Aarab et Essam Abdel-Sattar, « Screening of immunomodulatory activity of total and protein extracts of some Moroccan medicinal plants », Toxicology and Industrial Health, vol. 29, no 3,‎ , p. 245–253 (ISSN 0748-2337 et 1477-0393, DOI 10.1177/0748233711430972, lire en ligne, consulté le ).
  50. Bellakhdar J (1997) La pharmacopée marocaine traditionnelle: Médecine arabe ancienne et savoirs populaires. France :Ibis Press.
  51. a b et c (en) Yasaman Taheri, Cristina Quispe, Jesús Herrera-Bravo et Javad Sharifi-Rad, « Urtica dioica-Derived Phytochemicals for Pharmacological and Therapeutic Applications », Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, vol. 2022,‎ , e4024331 (ISSN 1741-427X, DOI 10.1155/2022/4024331, lire en ligne, consulté le ).
  52. (en) U. Engelmann, G. Boos et H. Kres, « Therapie der benignen Prostatahyperplasie mit Bazoton liqidum », Urologe B, vol. 36,‎ .
  53. (en) M. R. Safarinejad, « Urtica dioica for Treatment of Benign Prostatic Hyperplasie, A Prospective, Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled, Crossover Study », Journal of Herbal Pharmacotherapy, vol. 5, no 4,‎ .
  54. (en) J. Chrubasik, B. Roufogalis, H. Wagner et S. Chrubasik, « A comprehensive review on the stinging nettle effect and efficacy profiles, Part II: Urticae radix », Phytomedicine, vol. 14, nos 7-8,‎ , p. 568-579.
  55. a et b Jean Bruneton, Pharmacognosie : Phytochimie, Plantes médicinales, Paris/Cachan, Editions Tec & Doc, Editions médicales internationales, , 1120 p. (ISBN 2-7430-0315-4).
  56. (en) Julia E. Chrubasik, Basil D. Roufogalis, Hildebert Wagner et Sigrun Chrubasik, « A comprehensive review on the stinging nettle effect and efficacy profiles. Part II: Urticae radix », Phytomedicine, vol. 14, nos 7-8,‎ , p. 568–579 (DOI 10.1016/j.phymed.2007.03.014, lire en ligne, consulté le ).
  57. Lutz Konrad, Hans-Helge Müller, Corinna Lenz et Helge Laubinger, « Antiproliferative Effect on Human Prostate Cancer Cells by a Stinging Nettle Root (Urtica dioica) Extract », Planta Medica, vol. 66, no 1,‎ , p. 44–47 (ISSN 0032-0943 et 1439-0221, DOI 10.1055/s-2000-11117, lire en ligne, consulté le ).
  58. Antonella Di Sotto, Gabriela Mazzanti, Nijole Savickiene et Rasa Staršelskytė, « Antimutagenic and antioxidant activity of a protein fraction from aerial parts of Urtica dioica », Pharmaceutical Biology, vol. 53, no 6,‎ , p. 935–938 (ISSN 1388-0209 et 1744-5116, DOI 10.3109/13880209.2014.950386, lire en ligne, consulté le ).
  59. Els J. M. Van Damme, Willem F. Broekaert et Willy J. Peumans, « The Urtica dioica Agglutinin Is a Complex Mixture of Isolectins », Plant Physiology, vol. 86, no 2,‎ , p. 598–601 (ISSN 0032-0889 et 1532-2548, DOI 10.1104/pp.86.2.598, lire en ligne, consulté le ).
  60. Frederick A Saul, Paula Rovira, Ginette Boulot et Els JM Van Damme, « Crystal structure of Urtica dioica agglutinin, a superantigen presented by MHC molecules of class I and class II », Structure, vol. 8, no 6,‎ , p. 593–603 (ISSN 0969-2126, DOI 10.1016/s0969-2126(00)00142-8, lire en ligne, consulté le ).
  61. (en) D. R. Lerner et N. V. Raikhel, « The gene for stinging nettle lectin (Urtica dioica agglutinin) encodes both a lectin and a chitinase. », Journal of Biological Chemistry, vol. 267, no 16,‎ , p. 11085–11091 (ISSN 0021-9258, DOI 10.1016/S0021-9258(19)49878-5, lire en ligne, consulté le ).
  62. (en) Horst Vierheilig, Beatrice Iseli, Monica Alt et Natasha Raikhel, « Resistance ofUrtica dioica to mycorrhizal colonization: a possible involvement of Urtica dioica agglutinin », Plant and Soil, vol. 183, no 1,‎ , p. 131–136 (ISSN 1573-5036, DOI 10.1007/BF02185572, lire en ligne, consulté le ).
  63. (en) M. Ghaedi, R. Naghiha, R. Jannesar et N. dehghanian, « Antibacterial and antifungal activity of flower extracts of Urtica dioica, Chamaemelum nobile and Salvia officinalis: Effects of Zn[OH]2 nanoparticles and Hp-2-minh on their property », Journal of Industrial and Engineering Chemistry, vol. 32,‎ , p. 353–359 (ISSN 1226-086X, DOI 10.1016/j.jiec.2015.09.007, lire en ligne, consulté le ).
  64. Traitement des asthénies essentielles et réactionnelles par la suspension intégrale de plante fraîche d'urticaire Dioïca, Dr Y. Requena, septembre 1989[source insuffisante]
  65. Santosh Singh Bhadoriya, « Anti-Inflammatory and Antinociceptive Activities of a Hydroethanolic Extract of Tamarindus indica Leaves », Scientia Pharmaceutica, vol. 80, no 3,‎ , p. 685–700 (ISSN 0036-8709 et 2218-0532, DOI 10.3797/scipharm.1110-09, lire en ligne, consulté le ).
  66. (en) B. Obertreis et al., « Ex-vivo in-vitro inhibition of lipopolysaccharide stimulated tumor necrosis factor-alpha and interleukin-1 beta secretion in human whole blood by extractum urticae dioicae foliorum », Arzneimittelforschung, vol. 46, no 4,‎ , p. 389-94
    Voir un erratum dans Arzneimittelforschung 1996 Sep, 46(9), p. 936
    .
  67. (en) C. Randall et al., « Nettle sting for chronic knee pain : A randomised controlled pilot study », Complementary Therapy in Medecine, vol. 16, no 2,‎ , p. 66-72 (lire en ligne).
  68. Jean M. Bokelmann, « Stinging Nettle/Nettles/Nettle (Urtica dioica, Urtica urens) », dans Medicinal Herbs in Primary Care, Elsevier, , 599–607 p. (ISBN 978-0-323-84676-9, lire en ligne).
  69. Françoise Nicollier et Grégoire Nicollier, « Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques », Bulletin de la Murithienne, no 102,‎ , p. 140 (ISSN 0374-6402, OCLC 716291575, lire en ligne).
  70. Amal Ait Haj Said, Ibrahim Sbai El Otmani, Sanae Derfoufi et Adnane Benmoussa, « Mise en valeur du potentiel nutritionnel et thérapeutique de l'ortie dioïque (Urtica dioïca L.) (d'abord publié en 2015 sous le titre “Highlights on nutritional and therapeutical value of stinging nettle (Urtica Dioica)” dans l'International Journal of Pharmacy and Pharmaceutical science ;7[10]:8-14.) ; voir le Tableau no 5 », Hegel, vol. no 3, no 3,‎ , p. 280 (ISSN 2269-0530 et 2115-452X, DOI 10.4267/2042/61406, lire en ligne, consulté le ).
  71. a et b (en) Angelica Tiotiu, Andrea Brazdova, Cyril Longé et Patrice Gallet, « Urtica dioica pollen allergy: Clinical, biological, and allergomics analysis », Annals of Allergy, Asthma & Immunology, vol. 117, no 5,‎ , p. 527–534 (ISSN 1081-1206, DOI 10.1016/j.anai.2016.09.426, lire en ligne, consulté le ).
  72. (en) Z Caliskaner, M Karaayvaz et S Ozturk, « Misuse of a herb: stinging nettle (Urtica urens) induced severe tongue oedema », Complementary Therapies in Medicine, vol. 12, no 1,‎ , p. 57–58 (ISSN 0965-2299, DOI 10.1016/j.ctim.2003.12.001, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Bertrand, Les secrets de l'ortie, Éditions du Terran, 1999, 128 p.
  • Bernard Bertrand, Saveurs d'ortie, Éditions du Terran, 2001, 72 p.
  • Bernard Bertrand, J.P Collaert et Eric Petiot, Purin d'ortie et compagnie, Éditions du Terran, 2007, 112 p.
  • Jean Bruneton, Pharmacognosie : Phytochimie, Plantes médicinales, Paris/Cachan, Editions Tec & Doc, Editions médicales internationales, , 1120 p. (ISBN 2-7430-0315-4).
  • (en) N. Sh. Kavtaradze, M. D. Alaniya et J. N. Aneli, « Chemical components of Urtica dioica growing in Georgia », Chemistry of Natural Compounds, vol. 37, no 3,‎ .
  • A. de Tarlé, L.-G. Numile et Auguste Chevalier, « Enquête sur l'utilisation des Orties », Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, t. 2, bulletin no 12,‎ , p. 421 (ISSN 2419-8021, OCLC 5164381635, DOI 10.3406/jatba.1922.1418, S2CID 161966125, lire en ligne sur Gallica).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • H. Brisse, G. Grandjouan, M. Hoff, P. de Ruffray et E. Garbolino, « Répartition de URTICA DIOICA L. 1-6 », Sophy - banque de données phytosociologiques, sur sophy.u-3mrs.fr, Université de Provence, (consulté le )