Orobanche

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L’Orobanche (Orobanche) est un genre de plantes herbacées parasites, sans chlorophylle, de la famille des Orobanchacées comprenant environ 150 espèces originaires des régions tempérées de l'hémisphère nord.

Orobanche du lierre.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom vernaculaire d'Orobanche vient du grec ancien ὀροβάγχη, orobágkhê, composé de ὄροβος [órobos, sorte d'ers ou de vesce] et de ἄγχω, [ágkhô, étrangler, étouffer] en raison du parasitisme de ces plantes[1].

Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]

Les orobanches sont des plantes herbacées de petite taille, de 10 à 60 cm selon les espèces.

Elles se reconnaissent principalement à leur tige écaillée, dressée, de couleur jaune paille complètement dépourvue de chlorophylle, généralement non ramifiée, aux feuilles en forme d'écailles triangulaires.
Cette tige porte de petites fleurs bilabiées jaunes, blanches ou bleues groupées en épi terminal de 10 à 20 fleurs (à l'exception d'Orobanche uniflora aux fleurs solitaires).

En dehors de la période de floraison, aucune partie de ces plantes n'est visible à la surface du sol. Les fleurs apparaissent tardivement et marquent la fin de la vie de la plante. Généralement, les orobanches fleurissent au début du printemps.[réf. nécessaire]

Les graines minuscules, plus de 100 000 par individu à pouvoir germinatif très long, sont brun foncé, tendant à noircir avec le temps. La floraison intervient en principe de la fin de l'hiver à la fin du printemps.

Biologie[modifier | modifier le code]

Ces plantes psammophytes sans chlorophylle dépendent entièrement de plantes-hôtes pour les éléments nutritifs dont elles ont besoin : ce sont des holoparasites. Les semences d'orobanches émettent après la germination une pousse à l'aspect de racine qui se fixe sur les racines des plantes-hôtes les plus proches, et dès lors la plante reçoit l'eau et les éléments nutritifs de la plante-hôte.

Certaines espèces sont très spécialisées et dépendent d'une seule espèce-hôte, comme l'orobanche du lierre (Orobanche hederae), qui ne peut parasiter que le lierre ou les Aralia cultivés (qui appartiennent à la même famille que le lierre).
Ces espèces sont généralement désignées par le nom de la plante parasitée. D'autres sont capables de parasiter plusieurs espèces ou genres, ainsi Orobanche minor qui croît aussi bien sur le trèfle que sur divers genres apparentés des Fabacées.

Nuisance pour l'agriculture[modifier | modifier le code]

Plusieurs espèces d'orobanches sont des nuisances pour les plantes de grande culture dont elles affectent le rendement, en particulier dans les régions tempérées les espèces suivantes : Orobanche aegyptiaca, Orobanche crenata, Orobanche foetida, Orobanche cernua, et Orobanche ramosa[2].

L'orobanche du chanvre (Orobanche ramosa), originaire d'Europe centrale et méridionale, mais largement naturalisée ailleurs, constitue une menace importante pour les cultures dans certaines régions du monde. Les plantes parasitées sont nombreuses : tomates, aubergines, pommes de terre, choux, coléus, piments, tournesols, céleris et haricots. Dans les régions fortement infestées, cette orobanche peut ruiner les cultures concernées.

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Selon Plants of the World online (POWO) (15 avril 2021)[3] :

Synonymes[modifier | modifier le code]

Selon Plants of the World online (POWO) (15 avril 2021)[3], les genres suivants sont inclus dans le genre Orobanche et sont donc synonymes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 92.
  2. « L'Orobanche : monographie et gestion dans la culture des légumineuses alimentaires », Programme national de transfert de technologie en agriculture (PNTTA), Rabat (Maroc) (consulté le ).
  3. a et b POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 15 avril 2021

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Delavault, « Les orobanches : une menace pour l’agriculture et l’horticulture », Jardins de France, no 650,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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