Orival (Seine-Maritime)

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Orival
Orival (Seine-Maritime)
L'église Saint-Georges.
Blason de Orival
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Arrondissement de Rouen
Intercommunalité Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe
Maire
Mandat
Daniel Duchesne
2014-2020
Code postal 76500
Code commune 76486
Démographie
Gentilé Orivalais
Population
municipale
954 hab. (2014)
Densité 100 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 46″ nord, 0° 59′ 51″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 131 m
Superficie 9,55 km2
Élections
Départementales Canton d'Elbeuf
Localisation
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Orival
Liens
Site web http://www.orival76-mairie.fr

Orival est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime en région Haute-Normandie.

Citée sous les formes "Aurea valle", "Aureavalle", "Aureavallis", "Aureamvallem", "Aurivalum", "Aurivallis", "Aurival" ou "Aurivall'" et quelquefois "Dorival" dans des lettres, chartes et missives du XIIe siècle, signifiant le Val Doré (lié à l'exposition ou à l'aspect dense de la végétation).

Les habitants d'Orival sont les Orivalais

Géographie

Orival est une commune située sur la rive gauche de la Seine entre Elbeuf et Rouen.

L'essentiel de la superficie de la commune est représentée par des forêts vallonnées (forêt domaniale de la Londe-Rouvray).

Le bourg d'Orival est principalement entre deux ensembles de plateaux "typiques" du bord de Seine, dans un vallon débouchant sur la Seine ; mais s'étale également tout le long de la Seine en contrebas des plateaux.

Géologie

Topographie

Orival est enclavé entre les falaises et la Seine. La commune se concentre essentiellement dans la vallée.

Hydrologie

Climat

Réseaux de transports

Histoire

L'histoire d'Orival, peut être retracée par les traces anthropiques trouvées sur place, les documents relatifs à l'histoire sont rares, mais lorsqu'ils sont présents permettent de vérifier certaines hypothèses.

Paléontologie

L'histoire de la commune semble excessivement ancienne. D'après l'authentification de la « grotte du Renard » (appelée également « Trou Malin » au XIXe siècle), par André Leroi-Gourhan et Denis Vialou en 1978, les modestes gravures y figurant dateraient de la fin du Paléolithique supérieur soit environ 10 à 12 000 ans avant notre ère (voir aussi : Grotte de Gouy). À cette époque, on peut supposer que l'homme chassait en vallée de Seine, profitant de la toute fin de la Glaciation de Würm pour traverser le fleuve, on trouve en effet sur les versants faisant face à cette cavité un nombre impressionnant d'outils de l'époque évaluée ainsi que des ossements notamment de mammouth.

L'époque romaine

La suite de ce que l'on peut tracer de l'histoire d'Orival, se situe à l'époque gallo-romaine (voir Gaule romaine), puisque des vestiges d'un fanum sont visibles sur l'un des points culminants surplombant d'un côté l'ancienne voie de Rotomagus (Rouen) et de l'autre, la Seine, on trouve aussi un nombre impressionnant de silex, dont la présence dans cette zone évoque de lointaines constructions, autour du Fanum et au Câtelier (notons le nom qui correspond à cette époque). Un peu plus loin sur les hauteurs, (sur la commune de Oissel), on trouve également un ensemble de plates-formes et talus, ainsi qu'un puits (aucune fouille n'ayant été effectuée à ce jour, le puits a été comblé pour raisons de sécurité).

La véritable histoire d'Orival commence à cette époque… On suppose que l'homme chassait et péchait dans la zone que couvre l'actuel bourg, zone partiellement couverte par la Seine, on dit de plus qu'à l'époque le fleuve était pourvu d'un passage à gué qui permettait la traversée. Ainsi les peuples ont commencé à s'installer… soit dans les « creux » en habitats semi-troglodytes, soit en maisons surplombant les parties marécageuses du « Val » qui aurait donné son nom à la commune.

Les invasions franques

Pendant les invasions franques aux IVe et Ve siècles, Orival aurait (le conditionnel est de rigueur compte tenu de la situation topographique de la zone) servi de passage à bateaux au même titre que Moulineaux et la forêt séparant les deux communes, le but étant de cercler Rouen en amont et aval de la Seine, des armes et sépultures furent retrouvées en commune d'Orival.

L'époque ducale

Le grand épisode suivant traite de l'époque du Roi Richard Ier d'Angleterre (dit Richard Cœur de lion), très actif dans la région, il fait ériger dès 1195 une forteresse surplombant la roche la plus importante de la chaîne de falaises d'Orival (la Roche Fouet), le but de cet édifice est de garder l'œil sur l'amont de Rouen, et sur « Caudebec » la ville la plus proche. Malheureusement il périra des suites d'une blessure en 1199, c'est son frère Jean d'Angleterre (dit Jean Sans terre) qui lui succédera, l'édifice sera ruiné en 1203.

La guerre de Cent ans

Compte tenu de sa situation stratégique, la forteresse sera (soi-disant) réhabilitée pendant la guerre de Cent Ans puis de nouveau abandonnée.

La guerre de 1870

Orival fut le théâtre de violents combats, les lieux stratégiques comme le château du Pavillon ou le pont de chemin de fer vers Saint-Aubin-lès-Elbeuf furent le théâtre d'affrontement et de destructions.

La Seconde Guerre mondiale

Orival fut là aussi le théâtre de violents combats. Les Allemands au pied du plateau de craie sur les bords de la Seine construisait ce qui devait être un magasin pour des bombes V1, à l'image du projet d'usine souterraine de Caumont. À cette époque l'île se terminait par un versant verticale laissant un ruban étroit de terre entre le plateau et la rivière.

Les Allemands afin d'exploiter les cavernes existantes ont excavé la terre entre les maisons et le plateau et ont construit une route bétonnée. Le béton et tous travaux récents ont été fortement camouflés. Plusieurs tunnels peu profonds ont été percés dans la falaise et ont été employés pour des stocks de l'essence entre autres. Des murs protecteurs en briques était bâtis à l'entrée de ces derniers[1].

Pour défendre les lieux, des batteries de mortier furent installées au château du Pavillon et à l'usine Rhône-Poulenc de Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Les Orivalais réfugiés dans les caves voisines des caves allemandes virent, une fois de plus leur pont de chemin de fer détruit, mais également leur commune détruite à 80 % de même les roches changèrent de visage.

Finalement le projet fut avorté par la Libération.

Historique, La vie quotidienne à Orival

On y exploite le bois, la pierre (craie et silex pour la construction), l'argile (pour le foulonnage), on y vit de l'élevage notamment des moutons (industrie textile), de la culture (légumes fruits) notamment des noix (le brou de noix est utilisé dans les teintures textiles). Chasse et pèche sont également largement pratiquées, puis au XIXe siècle de nombreux habitants partent travailler dans la ville voisine d'Elbeuf grâce à l'essor de son industrie textile de renommée mondiale.

Héraldique

Armes d'Orival

Les armes de la commune d'Orival se blasonnent ainsi :
d’azur au mont d’argent sommé d’une tour du même, accosté de deux arbres au naturel, le tout posé sur une terrasse aussi d’azur, au chef cousu de gueules chargé d’un léopard d’or.[2]

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1936 ? Maurice Dantan    
1983 ? André Loisel PS Directeur d'école retraité
mars 2001 2008 Jean-Louis Tailleux    
2008 En cours Daniel Duchesne    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 954 habitants, en augmentation de 2,14 % par rapport à 2009 (Seine-Maritime : 0,48 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0521 0141 1121 2501 5261 6161 6141 5161 640
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6941 7401 9922 0121 8481 8891 5171 2781 290
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3061 1511 0181 0851 0469989617301 002
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2014
1 2281 1641 1329261 0041 071955947954
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Monuments historiques

Église Saint-Georges

Deux monuments historiques se trouvent sur le territoire de la commune :

Autour de la commune

En partant d'Elbeuf, on peut suivre l'itinéraire « des grottes » ancien chemin de randonnée, cité dans des récits du XIXe siècle, montant à l'ancien château du Pavillon (démantelé en 2002) par l'ancienne ligne de chemin de fer Rouen-Orléans (arrêt des Rouvalets). Ce chemin permet de déboucher sur l'église Saint-Georges, curiosité de la région puisqu'elle est semi-troglodyte ; un peu plus loin, à même le versant du plateau, on trouve les marques de son ancêtre taillée géométriquement dans la roche, surplombant des habitations. Mais on peut continuer le chemin le long duquel un nombre important de cavités résultant de l'exploitation de la craie pour la construction nous attendent.

Le chemin permet de redescendre vers le fameux « Val » qui aurait donné à la commune son nom actuel, ce chemin est cependant privé.

La Roche Foulon

On remonte de ce val par le chemin du Mont Perdu, actuel GR2, permettant, soit d'accéder aux vestiges d'un fanum gallo-romain, soit d'accéder à l'ensemble des habitations semi-troglodytes dites "de la roche Foulon", célèbre curiosité locale. Cependant, un détour par la Vigie du Catelier semble important, cette vigie est difficile à trouver pour les non-initiés.

Si l'on suit l'itinéraire de la roche Foulon, qui est en fait l'ancien « chemin des foulonniers », bon nombre de curiosités surprendront le promeneur, comme les anciennes carrières d'argile à foulon mais aussi et surtout de craie ou les réseaux naturels de cavités. Jusqu'au lieu encore nommé « la Venerie », qui laisse apparaître des traces d'extraction d'argile et des fours destinés à la fabrication des briques et tuiles de la région.

Il est important de profiter du peu de pelouses calcicoles restantes, notamment au printemps, pour la floraison des rares orchidées sauvages exceptionnelles dans la région. Tout cela avant de se rendre sur les vestiges de l'ancien château du roi Richard Ier d'Angleterre dit « Cœur de Lion », site sur lequel il est également bon de se rendre avec un initié.

La promenade le long du GR se poursuit sur la commune d'Orival par l'ancien chemin royal surplombant la vallée de Seine à travers la forêt puis se termine par une descente sur la commune voisine de Oissel.

La partie cachée de la promenade mais pourtant la plus précieuse reste l'accession à deux cavités ornées, l'une au Catelier et l'autre à la Roche Fouet. Connues de peu de gens, toutes deux sont issues de réseaux karstiques fossiles. La grotte du Catelier dite "grotte du Renard" ou "trou malin" est une cavité ornée dont la datation des gravures bien qu'approximative parle de 12 000 ans avant notre époque, y figurent aussi de modestes taches rouges que l'on retrouve dans la grotte de Gouy (jumelle par la datation et le type d'ornement) ; cette grotte est difficilement accessible par la pente et fermée par un mur de béton et une porte métallique. La seconde cavité dite "grotte de la Roche Fouet", ornée elle aussi est "plus amusante" d'un point de vue visuel, puisque l'on y trouve des graffitis dont les plus anciens du XIIe siècle, on peut supposer la présence d'ermites à en juger par les nombreux calvaires gravés ; cette seconde grotte, dont l'entrée est située chez un particulier, est interdite d'accès par le Bureau de recherches géologiques et minières depuis 2004, à la suite de chutes de pierres.

Personnalités liées à la commune

Sports

Sur la commune était située une partie de l'ancien Circuit de Rouen-les-Essarts.

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

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