Organisation de libération de la Palestine

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Organisation de libération de la Palestine
OLP
Idéologie Nationalisme arabe
Social-démocratie
Antisionisme
Objectifs Indépendance de la Palestine
Statut Actif
Site web www.nad-plo.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Date de formation 1970
Pays d'origine Drapeau de la Palestine Palestine
Fondé par Ahmed Choukairy
Actions
Mode opératoire Lutte armée,
Zone d'opération Drapeau de la Palestine Palestine
Période d'activité 1970 - aujourd'hui
Organisation
Chefs principaux Mahmoud Abbas
Branche politique Fatah,Front populaire de libération de la Palestine, Front démocratique pour la libération de la Palestine.
Financement Ligue arabe
Groupe relié Fatah,Front populaire de libération de la Palestine, Front démocratique pour la libération de la Palestine.
Conflit israélo-palestinien

L’Organisation de libération de la Palestine (arabe : منظمة التحرير الفلسطينية, Munadhamat al-Tahrir al-Filastiniyah, OLP, anglais : Palestine Liberation Organization, PLO) est une organisation palestinienne politique et paramilitaire, créée le à Jérusalem. L'OLP est composée de plusieurs organisations palestiniennes, dont le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP).

Depuis sa création, l'OLP, qui comporte des institutions politiques, s'est présentée comme un mouvement de résistance armée représentant les Palestiniens. Israël l'a considérée, officiellement jusqu'aux accords d'Oslo, comme une organisation terroriste avant de la considérer comme un interlocuteur diplomatique. Le , l’Assemblée générale des Nations unies lui accorde le statut d’observateur[1].

L'OLP est désormais reconnue comme le partenaire palestinien des négociations pour régler le conflit israélo-palestinien.

Histoire

Naissance

Imaginée au départ (avec à sa tête Ahmed Choukairy) comme un mouvement nationaliste arabe par les membres de la Ligue arabe dans le but de « libérer » la totalité de la Palestine du mandat britannique, la débâcle des armées arabes pendant la guerre des Six Jours de 1967 a changé le mouvement en organisation de guérilla palestinienne à l'arrivée de Yasser Arafat qui la dirigea de 1969 à sa mort, le .

Septembre noir

En septembre 1970, l'OLP a subi un revers majeur lors de l'assaut des armées jordaniennes contre ses groupes armés, qui délogea les groupes palestiniens de la Jordanie, suite à des tentatives de l'OLP de renverser le pouvoir en place.

L’OLP au Liban

L'opération Paix en Galilée est déclenchée en 1982, après plus de 150 atteintes au cessez-le-feu[2] négocié en 1981 par les États-Unis. Cette opération de « libération » qualifiée de « représailles » fit de nombreuses victimes civiles.

L'OLP est contrainte de fuir le Liban pour un autre pays arabe, la Tunisie.

Première Intifada

Évolution du mouvement

La fin des années 1980 et l'ouverture de discussions avec Israël, qui privilégia cet interlocuteur parmi les nombreux mouvements palestiniens ; marqua un tournant pour cette organisation. L'OLP fut alors reconnue par l'Organisation des Nations unies et par de nombreux États comme le représentant du peuple palestinien (habitants des Territoires palestiniens occupés, d'Israël, des réfugiés et des exilés) puis négocia les accords d'Oslo avec le gouvernement de Yitzhak Rabin. La reconnaissance de la légitimité de l'OLP par Israël est un fait marquant, puisqu'il tranche nettement avec la politique refusarde adoptée par Israël et les États-Unis jusqu'alors (on se souvient de la déclaration de Nasser en 1970 qui souhaitait une paix durable entre les deux États à condition qu'Israël quitte les territoires occupés ; Déclaration qui n'a suscité aucune réponse de la part d'Israël).

Ayant proclamé en 1988 à Alger un « État de Palestine » reconnu par 89 États (en février 1989)[3], l'OLP siège à l'ONU en tant qu'observateur permanent, sous le nom de « Palestine », et entretient des relations diplomatiques ou quasi diplomatiques avec de nombreux États.

L'OLP a modifié, en avril 1996, sa charte qui visait la destruction de l'État d'Israël. Naturellement, elle entretient des liens étroits avec l’Autorité palestinienne qui est née de l'application des accords d'Oslo négociés entre l'OLP et Israël. Pourtant, quelques mois après les affaires de corruption dans l'Organisation et de trafic d'armes (affaire du Karine A) ont mis en cause Yasser Arafat directement, surtout, depuis le déclenchement de la seconde Intifada.

Succession de Yasser Arafat

Depuis la mort de Yasser Arafat, son ancien premier ministre Mahmoud Abbas est devenu son successeur à la tête de l'OLP et de l'Autorité palestinienne et a rétabli le dialogue avec Israël. Il a obtenu un cessez-le-feu qui n'est pas respecté, de la part des autres factions de l'OLP et des organisations islamistes palestiniennes comme le Hamas et le Jihad islamique palestinien. Mais l'autorité de Mahmoud Abbas est mise à mal par les tirs fréquents de roquettes revendiquées par ces mêmes organisations.

Le plan de désengagement des territoires occupés, adopté et appliqué unilatéralement par le gouvernement israélien d'Ariel Sharon, doit donner plus de responsabilités à l'OLP dans la bande de Gaza après le retrait des colons et de l'armée israélienne réalisé en .

Fonctionnement des institutions

Charte de l'OLP

Notes et références

  1. Persée
  2. Jean-François Strouf et Christophe Wilhelm, Proche Orient Mythes & Réalités, Mesnil-sur-l'Estrée, C.I.D.I.P., , 192 p. (ISBN 2-9502231-0-9), chap. Chapitre XI, page 76
  3. Anis Kassim, The Palestine Yearbook of International Law 1989, (lire en ligne), p. 49

Articles connexes

Voir aussi