Ordre des Servites de Marie

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Ordre des servites de Marie
Image illustrative de l’article Ordre des Servites de Marie
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 11 février 1304
par Benoît IX
Institut ordre mendiant
Type contemplatif & apostolique
Règle règle de saint Augustin
Structure et histoire
Fondation
Florence
Fondateur Sept fondateurs dont Alexis Falconieri
Abréviation O.S.M.
Patron Notre Dame des Douleurs
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

L'Ordre des Servites de Marie (en latin : Ordo Servorum Beatae Virginis Mariae) est un ordre mendiant de droit pontifical. Leur spiritualité est centrée sur la dévotion à la Vierge Marie, plus particulièrement sous le vocable de Notre-Dame des Douleurs.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'Ordre est fondé le 15 août 1233 à Florence par sept marchands, Bonfils Monaldi, Bienvenu Manetti, Manet dell’Antella, Amédée Amidei, Sostène Sostegni, Hugues Uguccioni et Alexis Falconieri. Après avoir obtenu l'accord d'Ardengo Trotti, évêque de Florence[1], ils se retirent d'abord dans un ermitage en dehors de la ville appelé la Camarzia, puis s'installent sur le Mont Senario pour fonder l'abbaye de Monte Senario[2]. Ils fondent ensuite un petit hospice à Florence qui devient le monastère et la basilique de la Santissima Annunziata[3].

Selon le récit hagiographique, le Vendredi saint 13 avril 1239, la Vierge leur apparaît tenant dans ses mains des vêtements noirs ; elle est accompagnée par des anges dont certains portent différents instruments de la Passion, un d'entre eux tient une palme et un autre un écusson avec les mots Serviteurs de Marie, gravés en lettres d'or. La Vierge leur dit qu'elle veut que les frères portent un habit noir, qui symbolise les douleurs qu'elle a ressenti lors de la Passion du Christ, et qu'ils observent la règle de saint Augustin[4],[5]. C'est pourquoi l'iconographie religieuse représente le plus souvent les sept fondateurs ensemble devant cette vision[6].

La première approbation de l'Ordre est donnée le 13 mars 1249 par le cardinal Raniero Capocci, légat pontifical en Toscane[7]. Le 2 octobre 1251, Innocent IV nomme le cardinal Guglielmo Fieschi comme cardinal protecteur de l'Ordre. Le pape suivant, Alexandre IV, permet aux religieux d'accepter les couvents qui leur seraient offerts, et d'avoir des églises et des monastères[1].

Après l'élection de saint Philippe Benizi comme supérieur général des servites le 5 juin 1267, l'Ordre connaît des difficultés. Le deuxième concile de Lyon de 1274 veut exécuter les directives du quatrième concile du Latran, qui interdit la fondation de nouveaux ordres religieux et ordonne la suppression de tous les ordres mendiants non encore approuvés par le Saint-Siège En 1276, Innocent V adresse une lettre à Benizi pour l'informer que son ordre est supprimé. Philippe Benizi plaide brillamment sa cause à Rome, et l'ordre est rétabli par le pape Jean XXI. Bien que d'autres papes continuent à favoriser l'ordre, il n'est définitivement approuvé que le 11 février 1304 par la bulle Dum levamus de Benoît IX[8].

Activités et diffusion[modifier | modifier le code]

Les Servites se dédient aux services des paroisses et des lieux de pèlerinages, ils diffusent le culte de Notre-Dame des sept Douleurs avec des dévotions comme le chapelet des sept Douleurs ou le scapulaire de Notre-Dame des sept Douleurs.

Ils sont présents en :

La maison généralice est à Rome.

En 2015, l'ordre comptait 872 religieux dont 587 étaient prêtres, dans 150 maisons[14].

Congrégations agrégées[modifier | modifier le code]

Plusieurs congrégations religieuses féminines ont demandé d'être agrégées aux servites car elles ont la même spiritualité[15].

Servites illustres[modifier | modifier le code]

Saints

Bienheureux

Autres

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hippolyte Hélyot, Dictionnaire des Ordres religieux : ou histoire des Ordres monastiques, religieux et militaires, t. III, Petit-Montrouge, Ateliers Catholiques, (lire en ligne), p. 537 et 540
  2. Mémoire pour la défense des congrégations religieuses, Poussielgue frères, (lire en ligne), p. 202
  3. Mgr Paul Guérin, Vie des saints, t. II, Paris, Bloud & Barral, (lire en ligne), p. 566
  4. Sostène Ledoux, Histoire des sept saints fondateurs de l'ordre des Servites de Marie, Delhomme et Briguet, (lire en ligne), p. 199-200
  5. Pieuse association des malades et des serviteurs des malades, Vic & Amat, (lire en ligne), p. 206
  6. Charles Cahier, S.J, Caractéristiques des saints dans l'art populaire, t. II, Pars, Poussielgue Frères, (lire en ligne), p. 471 & 485
  7. (it) L'Ordine dei Servi di Maria nel primo secolo di vita, Florence, , p. 190
  8. (en) Catholic Encyclopedia, Boston, D. Appleton & Company, (lire en ligne)
  9. « Conférence régionale Europa », sur servidimaria.net (consulté le ).
  10. « Conférence régionale America », sur servidimaria.net (consulté le ).
  11. « Conférence régionale del Sud America », sur servidimaria.net (consulté le ).
  12. « Conférence régionale Africa », sur servidimaria.net (consulté le ).
  13. a et b « Conférence régionale Asia », sur servidimaria.net (consulté le ).
  14. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, (ISBN 978-88-209-8522-6)
  15. « congrégations religieuses », sur servidimaria.net (consulté le ).
  16. Saint Alexis Falconieri et les sept fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie fêtés le 17 février

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]