Ordre de la Cordelière

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L'ordre de la Cordelière
Image illustrative de l’article Ordre de la Cordelière

Devise J'ay le corps délié
Création 1498 par Anne de Bretagne

L'ordre de la Cordelière ou ordre des Dames chevalières de la Cordelière est un ordre de chevalerie créé en 1498 par Anne de Bretagne (1477-1514).

Historique[modifier | modifier le code]

Référence à l'ordre franciscain[modifier | modifier le code]

Cette figure apparut en Bretagne sous le règne du duc François Ier en hommage à son saint patron François d'Assise et resta en usage comme motif emblématique et décoratif jusqu'à la fin de la maison de Bretagne. Elle décore les manuscrits, les écus, les intérieurs de tous les ducs et duchesses ultérieurs et symbolise leur attachement à l’ordre franciscain, dont les frères étaient appelés cordeliers du fait de la corde qui leur servait de ceinture.

Un emblème codifié[modifier | modifier le code]

L’ordre de la Cordelière devint l’ordre personnel d’Anne de Bretagne. Cette cordelière figure dans l'emblématique de la reine Anne de Bretagne. C’est un cordon de soie blanche qui entoure l’écu, mais les nœuds de plein poing des franciscains, sont remplacés par des lacs d’amour. Cette cordelière aux lacs d’amour devint l’emblème de l'ordre. Pour les femmes veuves, qui le rejoignaient, la cordelière était un ruban de soie noire entrelacés de quatre nœuds en huit.

Devise[modifier | modifier le code]

La devise de cet ordre était, J'ay le corps délié, « faisant allusion au mot Cordelière et elle en donna le collier à ses dames d'honneur, les exhortant à vivre saintement. Chacun fait comme la Cordelière s'est rendue depuis commune & que les veuves la mettent à l'entour de leur blason[1] ».

Postérité[modifier | modifier le code]

Le roi François Ier, fils de Louise de Savoie, princesse de Savoie, et mari d'une duchesse de Bretagne, réunit dans son emblématique les nœuds de Savoie et la cordelière de Bretagne, motifs identiques des lacs d'amour, soit le nœud en huit.

Cette décoration apparaît aussi dans les familles de Savoie et de Clèves, puis d'Orléans.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Moreri, Le grand dictionaire historique, ou le mêlange curieux de l'histoire sacrée et profane, Paris, , p. 261.

Annexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurent Hablot, Pour en finir, ou pour commencer, avec l’ordre de la Cordelière (Actes de colloque), Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes, (lire en ligne), p. 47 à 70
  • Didier Le Fur, Anne de Bretagne : miroir d'une reine, historiographie d'un mythe, Paris, Guénégaud, (BNF 37757022)
  • Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. I Partie 2, Lyon, J. Gyrin et B. Rivière, (BNF 30979579, lire en ligne), p. 999
  • Honoré de Sainte-Marie, Dissertations historiques et critiques sur la chevalerie ancienne et moderne, séculière et régulière avec des notes, Paris, Piezrre-François Giffart, (BNF 30615410, lire en ligne), p. 274 - 275 : l'ordre de la cordelière est fondé par Anne de Bretagne

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Du nœud en huit au lacs d’amour : l’Ordre des Dames chevalières de la Cordelière » (article de blog (www.trusatiles.org)), Le Blog du Rite Français,‎ (lire en ligne)