Opus Dei

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Opus Dei
Logo de l'organisation
Sceau de la Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei
Situation
Région Monde
Création
Type Prélature personnelle
Siège Rome, Italie
Coordonnées 41° 53′ 19″ N, 12° 29′ 12″ E
Organisation
Effectifs env. 90 000
Prélat Monseigneur Javier Echevarria
Personnes clés Josemaría Escrivá, fondateur
Organisations affiliées Église catholique

Site web www.opusdei.org

L’Opus Dei (« Œuvre de Dieu » en latin), également appelé Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei (en latin : Praelatura sanctae crucis et Operis Dei)[1], est une institution de l'Église catholique romaine, devenue prélature personnelle depuis le 28 novembre 1982 (exécutoire le 19 mars 1983) par la constitution apostolique Ut sit du [2].

D'abord définie comme « pieuse union », puis « institut séculier », cette institution a été fondée le par un prêtre espagnol, Josemaría Escrivá de Balaguer, canonisé par le pape Jean-Paul II en 2002.

Son approbation officielle en tant qu'Institut séculier date de 1950 (Décret « Primum inter » du 16 juin 1950) du pape Pie XII[3] alors que l'institution compte presque 3 000 membres. À la mort du fondateur le à Rome, leur nombre atteint 75 000.

En 2010, l'Opus Dei compte 89 560 membres dont 87 564 membres laïcs et 1 996 prêtres[4]. Ces nombres ne prennent pas en compte les prêtres de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix estimés au nombre de 2 000 en 2005[5].

Cette organisation a fait l'objet de différentes controverses, notamment en ce qui concerne son aspect secret et son influence politique[6], ainsi que l'étendue réelle de ses moyens financiers[7]. Divers journalistes ayant indépendamment travaillé sur l’Opus Dei ont estimé que ces controverses sont basées sur des arguments fallacieux présentés par des opposants de l’institution[5],[8],[9],[10],[11].

Historique

De 1928 à 1975

L’histoire de l’Opus Dei est intimement liée à celle de son fondateur, Josemaría Escrivá de Balaguer, jusqu’à la mort de celui-ci le 26 juin 1975 à Rome.

Siège de l'Opus Dei à Rome

Dès 1946, Josemaria Escriva fixe sa résidence à Rome afin de préparer les documents nécessaires à la curie romaine pour donner à l’Opus Dei une structure juridique adaptée à son caractère international, ce qui est accordé l’année suivante grâce à une première approbation pontificale. L’institut séculier est créé en 1950 par Pie XII. C'est « une association de clercs ou de laïcs dont les membres, en vue d’atteindre la perfection chrétienne et d’exercer pleinement l’apostolat, pratiquent dans le siècle les conseils évangéliques »[6].

De Rome, le fondateur s’occupe aussi du gouvernement et de l’expansion de l’Opus Dei dans le monde. En 1945, l'Opus Dei s’implante au Portugal puis, en 1946, en Italie et en Grande-Bretagne et en 1947 en France et en Irlande. En 1949, l'Opus Dei s'implante au Mexique et aux États-Unis.

Escriva érige à Rome en 1948 le Collège romain de la Sainte-Croix pour la formation philosophique, théologique et canonique des prêtres et laïcs, puis en 1953 le Collège romain de Sainte-Marie pour les femmes.

En 1950, l'Opus Dei poursuit son expansion en Argentine et au Chili ; en 1951, au Venezuela et en Colombie ; en 1952 en Allemagne de l'Ouest, à Münster. En 1953, l'Opus Dei arrive au Guatemala et au Pérou ; en 1954 en Équateur ; en 1956 en Uruguay et en Suisse ; en 1957 au Brésil, en Autriche et au Canada ; en 1958, au Japon, en Salvador et au Kenya ; en 1959, aux Pays-Bas et au Costa Rica[12].

Devenu romain, Josemaría Escrivá ne quitte la ville que pour rendre visite aux membres de l'Opus Dei, dispersés dans le monde entier et auxquels il prodigue conseils et encouragements[13]. En 1965, Josemaria Escriva est témoin des conclusions du Concile Vatican II (1962-1965). Entre 1970 et 1975, Josemaria Escriva, souffrant de ce qu'il considère comme une déformation de l’enseignement de Vatican II, entreprend de nombreux voyages pour diffuser sa vision de la doctrine catholique. Il parle alors devant des publics atteignant plusieurs milliers de personnes[14]. Malgré un certain épuisement, il continue de mener sa tâche et de prier jusqu’au jour de son décès à Rome[15], le 26 juin 1975.

Après 1975

Les travaux destinés à l'aboutissement de l'organisation en prélature débutèrent en 1969[16]. En 1982, Jean-Paul II donne à l’Opus Dei son statut juridique définitif en l’érigeant en prélature personnelle par la constitution apostolique[2] prévue par le Concile Vatican II et par le Code de droit canonique.

Les prélatures personnelles sont des juridictions ecclésiastiques qui ont été constituées pour mener à bien, avec une grande souplesse, des tâches pastorales précises. Le statut des prélatures personnelles stipule que les fidèles des prélatures continuent d’appartenir aux Églises locales ou aux diocèses de leur domicile[17]. Alvaro del Portillo, à la tête de l’Opus Dei, est nommé premier prélat. Le successeur de Josemaria Escriva de Balaguer, fidèle à l’esprit du fondateur[18], présente cette nouvelle période de l’histoire de l’Opus Dei comme celle de la « continuité ».

Carte retraçant l'expansion de l'Opus Dei par pays

L’expansion de l’Opus Dei se poursuit et atteint dans les années 1980, Hong Kong, Singapour, Macao et Taïwan, la Suède, la Finlande, le Congo, la Côte d’Ivoire et le Cameroun. Après la chute du mur de Berlin, des centres de l’Opus Dei s’ouvrent en Pologne, Hongrie et en République tchèque.

Entre temps, Alvaro del Portillo suit le procès de canonisation de Josemaria Escriva de Balaguer. Le procès a été demandé par plusieurs milliers de personnes dont 69 cardinaux et près d’un tiers de l’épiscopat mondial[19]. Le , il assiste en tant que prélat, à la béatification du fondateur de l’Opus Dei par le pape Jean-Paul II place Saint-Pierre au Vatican. 300 000 fidèles se sont réunis pour la cérémonie[20] venus également pour la béatification de la religieuse canossienne Joséphine Bakhita.

Le Alvaro del Portillo meurt à Rome et monseigneur Javier Echevarria Rodriguez est nommé comme successeur à la tête de la prélature de l’Opus Dei.

Le , Jean-Paul II canonise Josemaría Escrivá de Balaguer, au terme d'un procès parmi les plus rapides de toute l'histoire de l'église catholique[21]. Entre 450 000 à 500 000 pèlerins[22], sont présents à la cérémonie place Saint-Pierre, dont 50 cardinaux et plusieurs centaines d'évêques[23].

En le pape Benoît XVI donne sa bénédiction à la statue de Josemaria Escriva de Balaguer fraîchement installée dans une niche sur le mur extérieur de la Basilique Saint-Pierre réservé aux fondateurs d’organisations catholiques[24].

En 2007, l'Opus Dei arrive en Russie[25]. En 2009, en Indonésie, en Roumanie et en Corée du Sud[12]. Depuis la mort de son fondateur en 1975, l'Opus Dei a ainsi connu une vague d'expansion toujours en cours et est présente dans de nombreux pays. Les pays où elle compte le plus de membres sont cependant l'Espagne, l'Italie et les pays d'Amérique latine, qui représentent ses bastions historiques[26].

Le le pape Benoît XVI déclare Alvaro del Portillo vénérable[27].

Organisation

Statut de Prélature personnelle

L'Opus Dei est à ce jour la seule prélature personnelle de l’Église catholique (ou prélature nullius : diocèse sans limite territoriale, totalement indépendant de l’autorité épiscopale (évêques), rattaché directement au pape. Cette figure juridique, récente dans le droit de l'Église, est élaborée par le Concile Vatican II. Le droit canonique établit qu'elle est régie par le droit général et ses propres statuts[7]).

La « prélature personnelle » n'est qu'une des multiples formes d'organisation des fidèles prévues par le droit canonique[2]. Ainsi, à côté du diocèse qui est la forme habituelle, il existe aussi des prélatures territoriales (lorsqu'il n'y a pas de diocèse), des administrations apostoliques, des vicariats apostoliques, des préfectures apostoliques, des missions sui juris, etc. la plupart étant destinée aux territoires de Mission.

La prélature personnelle est constituée de prêtres et de diacres du clergé séculier[28]. Le prélat qui gouverne avec un pouvoir de juridiction est nommé par le pape. Il s'appuie sur un presbyterium, composé de prêtres, et des fidèles laïcs, hommes et femmes[16].

Moyennant des conventions établies avec la prélature, des laïcs peuvent s’adonner aux tâches apostoliques de la prélature personnelle. (Idem, Can. 296). Dans le cas de l'Opus Dei, la collaboration des fidèles laïcs est réglée par un lien de type contractuel impliquant des obligations réciproques entre le fidèle laïc (pauvreté, chasteté et obéissance) et la prélature[29].

Le qualificatif « personnelle » signifie que cette prélature n'a pas de juridiction sur un territoire particulier (contrairement aux diocèses ou aux prélatures territoriales) mais sur des personnes et ce indépendamment du territoire sur lequel elles résident et indépendamment de leur qualité de « laïc » ou de « prêtre ». La juridiction personnelle du prélat de l'Opus Dei sur les membres de la prélature se cumule avec la juridiction ordinaire, territoriale, de l'évêque du lieu, leurs pouvoirs de juridiction ne portant pas sur les mêmes champs de compétences.

L'institution souligne que les membres de l'Opus Dei, demeurent entièrement sous l'autorité de leur évêque local comme précisé dans les statuts de la prélature personnelle, et que, par ailleurs, l'autorisation de l'évêque du lieu est toujours nécessaire pour l'ouverture d'un centre de l'Opus Dei.

Organisation de la Direction

À tous ses échelons, l’Opus Dei est organisée de façon hiérarchique. Il s'agit d'une structure pyramidale :

  • Direction centrale[30] : le Prélat (que l'on peut également appeler Président général[31]), actuellement Javier Echevarría Rodríguez, est à sa tête. Le Prélat doit être un Prêtre membre du Conseil Général, issu d'un mariage légitime et jouissant de bonne réputation, membre de la Prélature depuis au moins dix ans[32]. Il réside à Rome où il est assisté par un Conseil Général composé d’hommes et par un Conseil Central pour les femmes. Tous les huit ans, un congrès général de la prélature se réunit afin de dresser un bilan du travail apostolique réalisé, de fixer les prochains objectifs et de procéder aux renouvellements ou aux nominations des membres des conseils. Depuis le dernier congrès général d'avril 2010[33], le conseil général est composé, en plus du Prélat:
    • du Vicaire Général: D. Fernando Ocáriz,
    • du Vicaire Secrétaire Central: D. José Javier Marcos,
    • du Vice secrétaire de Saint Michel: Pedro Pérez Botella,
    • du Vice secrétaire de Saint Gabriel: Carlos Cavazzoli,
    • du Vice secrétaire de Saint Raphaël: Giovanni Manfrini,
    • du Préfet des Etudes: D. Ernest Burkhart,
    • de l'Administrateur Général: Julien Nagore,
  • Directions régionales et locales[34]:
    • Des circonscriptions régionales (appelées régions ou quasi-régions) sont érigées par le Prélat; elles sont dirigées par un Vicaire régional (aussi appelé Conseiler régional) et des Conseils sensiblement identiques aux précédents. La région est une entité territoriale se conformant ou non aux frontières étatiques. Le vicaire régional est le représentant du prélat dans sa région.
    • Certaines régions sont divisées en délégations. La même organisation se retrouve : un vicaire de la délégation et deux conseils.
    • Dans chaque Région, pour les questions économiques, le Vicaire Régional est assisté d’un Conseil économique appelé "Consultatio Technica - Conseil Technique", dont les membres sont désignés par le Vicaire et qui est préside par l’Administrateur Régional, (lui-même désigné par le Prélat).
    • Dans chaque circonscription sont érigés des Centres[35]. Le gouvernement local est constitué par le Directeur avec son Conseil. Il est nommé par le Vicaire Régional pour une période de 3 ans.
  • Des Assemblées Régionales[36],se tiennent tous les dix ans dans chaque région, où on approfondit les expérience réalisées dans cette période. Les conclusions de l’Assemblée ne tiennent force de précepte qu’à partir du moment où elles reçoivent l’approbation du Prélat. Le Prélat donne alors les instructions opportunes à travers les organes de direction habituels.

Fidèles

L'Œuvre, (l’Opus Dei est aussi appelée dans cette formulation courte) basée à Rome, comprend, en 2010[37] environ 90 000 membres — dont 98 % de laïcs — répartis dans une soixantaine de pays. Ils se subdivisent en différentes catégories. Environ 60 % des membres de l’Opus Dei réside en Europe et environ 35 % sur le continent américain[38].

Fidèles laïcs

  • les surnuméraires sont des membres de l'Opus Dei qui concilient leur apostolat à leur vie familiale et/ou professionnelle. Ils représentent près de 70 % des membres[39]. Les surnuméraires sont des laïcs mariés ou se destinant au mariage et qui ont leur propre domicile. Ils consacrent une partie leur journée à la prière, participent aux différentes réunions de l'Opus Dei et soutiennent financièrement l'organisation[40].
  • les numéraires, femmes ou hommes, sont des membres de l'Opus Dei qui se sont engagés à vie au célibat, à la pauvreté et à l'obéissance[41]. Ils vivent dans les centres (non mixtes) de l'Opus Dei et poursuivent une activité professionnelle à l'extérieur. Au sein de l'Opus Dei, ils sont principalement chargés de recruter de nouveaux membres et d'assurer la formation et la direction spirituelle des autres membres. De ce fait, selon les Constitutions internes de l'Opus Dei, les numéraires sont obligatoirement des personnes diplômées de l'enseignement supérieur et/ou qui s'engagent à poursuivre leur formation universitaire[42]. Les numéraires versent l'entièreté de leur revenu à l’œuvre, qui leur en redistribue ensuite une partie en fonction de leurs besoins[40],[41]. Ils sont incités à se surpasser dans leur travail tout en poursuivant leur propre formation spirituelle de manière intensive[42]. Les numéraires représentent environ 20 % des membres de l’organisation[39].
  • les numéraires auxiliaires sont des femmes laïques dont le travail consiste à s'occuper de l'entretien des centres de l'Opus Dei[43]. Elles résident généralement dans les centres de l'Opus Dei. Outre leur travail dans les centres, les auxiliaires peuvent être amenées à travailler au domicile de surnuméraires ainsi que dans les structures hôtelières de l'Opus Dei. Elles ne sont pas autorisées à suivre de formations autres que celles en rapport direct avec leur fonction d'auxiliaire[40]. Tout comme les numéraires, les auxiliaires ont fait vœu de célibat, d'obéissance et de pauvreté. Elles ne perçoivent pas de salaire et sont parfois dépourvues de toute couverture sociale ou droit à la retraite[40][44],[45],[46].
  • les agrégés, femmes et hommes, vivent également le célibat. Ils participent, dans une moindre mesure, aux charges de formation et de direction. Ils vivent soit avec leur famille, soit seuls[47]. Les agrégés sont majoritairement des étudiants[42]. Eux aussi versent l'entièreté de leur revenu à l'Opus Dei[40].Les agrégés sont parfois aussi nommés "oblats"[41].
  • les coopérateurs. L’Opus Dei est aussi connue pour être la première institution catholique à avoir intégré, en son sein, des coopérateurs non catholiques. Les coopérateurs de l’Opus Dei sont des sympathisants de l’institution qui ne sont pas nécessairement des laïcs ni même des chrétiens. Les coopérateurs apportent essentiellement un soutien financier à l'Opus Dei[42]. En 2005 il y avait environ 164 000 coopérateurs dans le monde[5].

Les fidèles laïcs de l'Opus Dei sont invités[48] à partager leur courrier ce qui a entraîné une controverse[49] sur le contrôle que l'Opus Dei exercerait sur ces membres. Ces critiques ont été fortement réfutées par l'Opus Dei qui a précisé que le partage du courrier n'est plus une obligation mais la manifestation de la confiance que les membres de l'Œuvre ont en ses directeurs. Dans un rapport de BBC World Service de 2006, José Carlos Martín de la Hoz, un prêtre de l'Opus Dei, confirme que la pratique d'ouverture du courrier par les directeurs existe bien, mais précise que c'est une manifestation d'ouverture et de confiance de la part des fidèles de l'Opus Dei[50].L’institution affirme quant à elle que cette pratique est tombée en désuétude et que, de toute façon, elle serait impossible à mettre en œuvre à l’ère d’Internet comme l'explique le porte-parole belge de l'Opus Dei Stéphane Seminckx : « Cela a radicalement été supprimé, car cela ne répond plus aux exigences de notre époque. Et, comme vous le dites, cette aide était perçue comme un contrôle ou un abus. »[51]

Membres du Clergé

Les membres du clergé faisant partie de l’Opus Dei se divisent en deux catégories distinctes selon qu’ils soient, ou non, soumis à la juridiction du Prélat de l’Opus Dei ou qu’ils restent sous la juridiction de leur diocèse. Dans les deux cas, ils sont membres de la société sacerdotale de la Sainte-Croix entité inséparable de l’Opus Dei.

  • Le Clergé de la Prélature de l’Opus Dei se compose de prêtres étant directement soumis à la juridiction du Prélat de l’Opus Dei. Il s’agit toujours de membres de l’Opus Dei, des numéraires ou des agrégés. Seuls 2 % des membres de l’organisation font partie du Clergé de la Prélature[39].
  • La Société Sacerdotale de la Sainte-Croix regroupe à la fois les membres du Clergé de la Prélature et les prêtres diocésains ayant demandé leur admission à l’Opus Dei. Ces derniers deviennent alors membres surnuméraires ou agrégés selon leurs disponibilité pour les activités de l’Opus Dei mais continuent d’être soumis à la juridiction de leur diocèse comme le stipule la Constitution apostolique Ut Sit. L’Opus Dei n’apporte aux prêtres ayant rejoint l’organisation qu’un chemin de sanctification supplémentaire[52]. En 2005 il y avait environ 2 000 prêtres au sein de la Société Sacerdotale de la Sainte-Croix[5].

Place des femmes dans l'organisation de l'Opus Dei

Le cardinal Grocholewski, dans son homélie prononcée au Collège romain de Sainte Marie le 9 Mai 2002[53],[54], rappelle la place et le rôle des femmes au sein de l'Opus Dei :

"...la scène que saint Luc décrit ... projette une grande lumière : les Apôtres reviennent à Jérusalem et se rassemblent au Cénacle. « Tous d’un même cœur étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus (Act l, 14). ».... Seuls les Apôtres vont expliquer avec autorité à la foule le sens de l’effusion de l’Esprit Saint à laquelle ils ont tous assisté.

C’est surtout le saint-père Jean Paul II, si sensible aux signes des temps, qui lui a consacré [le rôle de la femme] une grande attention, en veillant à ce que l’on cultive, pour ainsi dire, un féminisme chrétien sain, s’appuyant d’un côté sur l’égalité de l’homme et de la femme, et de l’autre sur la complémentarité de leurs contributions spécifiques à la famille, à la société civile et à l’Église.

...encyclique Evangelium vitæ (25 mars 1995) : « Pour obtenir ce tournant culturel en faveur de la vie, la pensée et l’action des femmes jouent un rôle unique et sans doute déterminant : il leur revient de promouvoir un ‘nouveau féminisme’ qui, sans succomber à la tentation de suivre les modèles masculins, sache reconnaître et exprimer le vrai génie féminin dans toutes les manifestations de la vie en société.

Comme de bonnes filles de votre fondateur, vous êtes convaincues, tout comme les femmes de l’Évangile qui furent les premiers témoins de la Résurrection du Seigneur et chargées de l’annoncer à Simon Pierre et aux autres apôtres, qu’il n’y a pas d’Église sans le pape, puisque le Christ a fait de Pierre le roc sur lequel se dresse pour toujours l’édifice spirituel de son Église.

Vous savez être à votre place. Vous savez éviter, selon le clair enseignement du bienheureux Josémaria, « la folie de changer de place » (Chemin, n° 837). Vous pensez aussi à ce qu’il a écrit en Chemin : « De l’endroit même qui t’est assigné dans la vie tu seras pour beaucoup source de lumière et d’énergie, comme une puissante turbine spirituelle…, sans perdre toi-même ta force et ta lumière (Chemin, n° 837). »

Pensons aux propos heureux de votre fondateur : « La femme est appelée à donner à la famille, à la société civile, à l’Église, ce qui lui est propre et qu’elle est seule à pouvoir donner : sa délicate tendresse, sa générosité inlassable, son amour du concret, son finesse d’esprit, sa capacité d’intuition, sa piété simple et profonde, sa ténacité… Sa féminité n’est pas authentique si elle ne réalise pas la beauté de cet apport irremplaçable et ne l’incorpore pas à sa propre vie (Entretiens avec mgr Escriva de Balaguer, n° 87). »

Si l’on excepte la capacité juridique de recevoir les ordres sacrés, — distinction qui doit être maintenue, à mon avis, pour de multiples raisons, également de droit divin positif —, j’estime qu’on doit reconnaître pleinement à la femme dans l’Église — dans sa législation, dans sa vie interne et dans son action apostolique — les mêmes droits et les mêmes devoirs qu’aux hommes le bienheureux Josémaria prophétisa en pensant à ses filles : « Avec un groupe de femmes vaillantes (…), bien unies à la Vierge douloureuse, quel travail apostolique ne ferait-on pas dans le monde (Chemin, n° 982) ! »."

Formation

Une formation continue est assurée aux fidèles : cours hebdomadaires, appelés aussi cercles, sur des sujets doctrinaux et ascétiques, réunion mensuelle, de quelques heures[7].

De plus, les membres sont invités participer chaque année à une retraite spirituelle ou à un séminaire de formation en philosophie et théologie d'une durée de trois semaines pour les numéraires et d'une semaine pour les surnuméraires. Au mois de mai, les membres font également un pèlerinage d'une journée en l'honneur de Marie[55].

Prières

Le fondateur de l'Opus Dei détaille ce sujet dans son livre "Chemins" aux chapitres 3 et 25[56]

Selon lui, un Chrétien devient un saint principalement par la grâce de Dieu. Ainsi, il insiste sur la nécessité de se confesser fréquemment et sur d'autres moyens de sanctification[57]:

  1. la vie intérieure, des activités tournées vers la contemplation, que Jésus appelle "l'unique chose nécessaire" (Luc 10:42), et,
  2. l'étude de la doctrine chrétienne, une compréhension raisonnée de Dieu et de son œuvre telle que révélée dans la foi Catholique, désormais présentée par Benoît XVI comme la religion du Logos (le Mot : signification et raison)

Escrivá a dit que l'on ne peut pas aimer quelqu'un que l'on ne connait pas[réf. nécessaire]. Ainsi, il dit que les Chrétiens devraient avoir "la piété des enfants et la doctrine sûre des théologiens"[58].

Il estime que les "moyens essentiels" de s'entraîner consistent en un encadrement individuel grâce à la direction spirituelle, une pratique qui tient ses origines des premières heures de l'Église[59].[réf. à confirmer] Selon Cornelio Fabro[réf. nécessaire], philosophe italien, la formation de l'Opus Dei stimule les vertus naturelles, et crée des habitudes qui se développent par leur répétition lors des activités, professionnelles ou non. Cette habitude de l'excellence humaine, qui comprend l'amour de la sincérité, du courage et de la générosité, sont les "fondements", selon Escrivá, des vertus surnaturelles de la foi et de l'amour de Dieu.

Les membres de l'Opus Dei (numéraires comme surnuméraires) essaient de suivre un plan de vie spirituelle qui inclut des moments de prière, l'assistance quotidienne à la messe et la récitation du chapelet[60],.Selon les mots de fondateur, ce plan de vie doit s'adapter aux circonstances de chacun comme un gant élastique s'adapte à la main[61].

Le plan de vie spirituelle s'est un peu modifié durant les dernières décennies[62]. Nous pouvons retenir par exemple :

  • La minute héroïque, se lever sans hésitation et dire "Serviam !" (Je vais servir en latin)
  • La prière mentale, une conversation avec Dieu
  • La messe, la communion et l'action de grâce après la communion
  • Le rosaire, une dévotion traditionnelle chrétienne en l'honneur de Marie et du Christ
  • Les Preces, une prière spécifique à l'Opus Dei énoncée en latin par chaque membre
  • L'Adoration eucharistique, dévotion Catholique consistant à honorer Jésus dans l'eucharistie
  • Trois Je vous salue Marie avant de terminer sa journée pour demander la vertu de pureté
  • Le signe de croix avec de l'eau bénite
  • La confession, afin de suivre les recommandations Catholiques qui demandent de fréquentes confessions
  • Le chant d'une hymne marial le samedi

Dirigeants

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Javier Echevarria, Prélat actuel de l'Opus Dei

Personnalités membres ou sympathisants influents de l'Opus Dei

Cette liste, non exhaustive, présente quelques membres ou sympathisants importants de l'Opus Dei dont l'affiliation et/ou le soutien à l'œuvre sont publiques et relatés dans divers documents.

Magazines internes réservés uniquement aux membres de l'Opus Dei

Il existe deux magazines internes à l'organisation, en espagnol[75] : Cronica pour les hommes et Noticias (les nouvelles en espagnol) pour les femmes. Ces publications qui comportent des éditoriaux à thème spirituel restent internes et destinées à la méditation. Elles présentent pour chaque genre, et séparément, les actions prosélytiques des membres dans le monde et l'histoire du fondateur. Les articles particulièrement importants sont traduits en anglais. On y trouve de nombreuses photos des centres à travers le monde sans précision de l'identité des personnes. Le fondateur soulignait que les membres devaient rester anonymes afin de placer la doctrine, le "bien collectif du groupe" au-dessus des individus[76].

Relations entre l’Opus Dei et les personnalités catholiques

Leopoldo Eijo y Garay, évêque de Madrid où l’Opus Dei a été fondée, a soutenu l’Opus Dei et l'a défendu en déclarant que « cet opus est réellement Dei » (cette œuvre est vraiment celle de Dieu). Réfutant les critiques de secret et d’hérésie, l’évêque décrit le fondateur de l’Opus Dei comme quelqu’un ouvert comme un enfant et le plus obéissant à la hiérarchie de l’Église[77].

En 1963, le théologien catholique Hans Urs Von Balthasar écrivait :
« L’expression intégriste la plus vigoureuse au sein de l’Église est sans nul doute l’Opus Dei »[78].Il reviendra à plusieurs reprises sur cette affirmation, affirmant qu’il ne connaissait pas bien l’Opus Dei à l’époque. En particulier, dans une lettre (jamais publiée, mais conservée dans les archives de l'Opus Dei) adressée à la Prélature ainsi qu'au journal Neue Zürcher Zeitung en il écrit : « la plupart des critiques levées à l'encontre du mouvement, y compris celles de votre propre journal concernant les instructions religieuses données par les membres de l'Opus Dei, me paraissent fausses et anticléricales »[79].

Dans les années 50, le pape Pie XII déclare au cardinal australien Norman Gilroy qu’Escriva « est un véritable saint, un homme envoyé par Dieu pour notre temps »[80]. En 1960, le pape Jean XXIII déclare que l’Opus Dei ouvre « des horizons inconnues dans l'apostolat »[81],[82].

En 1964, le pape Paul VI loue l'organisation dans une lettre manuscrite destinée à Escriva où il écrit :

« L'Opus Dei est une vigoureuse expression de la jeunesse pérenne de l'Église, entièrement ouverte vers les demandes de l'apostolat moderne... Nous regardons avec une satisfaction paternelle à tout ce que l'Opus Dei a réalisé et est en train d'achever pour le royaume de Dieu, le désir de faire le bien qui la guide, l'amour brûlant pour l'Église et l'effort visible qui la distingue, ainsi que l'ardent zèle des âmes qui l'amène le long du chemin ardu et difficile de l'apostolat de la présence et du témoignage dans chaque secteur de la vie contemporaine. »[81]

Selon Alberto Moncada, docteur en sociologie et ancien membre de l'Opus Dei, les relations entre le pape Paul VI et l'organisation étaient « tumultueuses »[83]. Cette affirmation semble cependant être sujette à caution car Escriva et Paul VI se connaissaient depuis 1946 et s’appréciaient beaucoup. Escriva a dit au sujet de Mgr Montini (futur Paul VI) : « La première main amie que j’ai trouvée ici, à Rome, fut celle de Mgr Montini ; les premiers propos affectueux pour l’Œuvre entendus à Rome, ce furent les siens. » De son côté, le pape Paul VI a déclaré que Josémaria Escriva était « l’un de ceux ayant reçu le plus de grâces et y ayant correspondu avec le plus de générosité à ces dons de Dieu »[84].

Le pape Jean-Paul I écrit, quelques années avant son élection, que Josemaria Escriva est plus radical que les autres saints qui prêchent l'appel universel à la sainteté. Là où les autres prônent une spiritualité monastique appliquée aux laïques, pour Escriva « c'est le travail matériel lui-même qui doit être axé vers la prière et la sainteté », menant ainsi à une spiritualité laïque[85].

L'ancien évêque auxiliaire de Rome, Mgr Pietro Rossano, lançait cet avertissement, quelques jours avant sa mort : « L'Église est en état de péché grave parce qu'elle s'occupe de pouvoir, et parce qu'elle est occupée par le pouvoir, à savoir par Satan. Cette occupation a lieu à cause, tout spécialement, de l'Opus Dei. J'estime que c'est un devoir pour chaque chrétien de lutter pour chasser de l'Église un tel péché »[86].

Certains catholiques comme Piers Paul Read[87] ou encore Vittorio Messori ont répondu à des critiques dirigées contre l'Opus Dei. Ce dernier a déclaré que l'Œuvre était un « signe de contradiction »[88].Le Cardinal John Carmel Heenan commente cette phrase en ces termes : « Une des preuves de la faveur de Dieu est d'être un signe de contradiction. Quasiment tous les fondateurs de l'Église ont souffert. Monseigneur Escriva de Balaguer n'est pas une exception. L'Opus Dei a été attaquée et ses motivations méprises. »[89]

Le pape Jean-Paul II[90] qui cite la volonté de l'Opus Dei de sanctifier des activités séculaires comme un « grand idéal ». Jean-Paul II présente la fondation de l'Opus Dei par Josémaria Escriva de Balaguer comme ductus divina inspiratione (issue de l'inspiration divine). C'est lui qui a donné à l'Œuvre son statut de prélature personnelle[91] et qui a canonisé son fondateur en 2002[92].

Le pape Benoît XVI est aussi un fervent défenseur de l'Opus Dei et de son fondateur. Sur le nom Œuvre de Dieu, le pape (alors encore Cardinal Joseph Ratzinger) écrit que « le Seigneur a simplement fait usage d'Escriva qui a permis à Dieu de faire son Œuvre ». Le cardinal Ratzinger cite aussi Escriva pour avoir corrigé la fausse idée que la sainteté est réservée à des hommes extraordinaires complètement différents des pêcheurs normaux : « Même s'il peut être très faible, avec beaucoup d'erreurs dans sa vie, un saint n'est autre que quelqu'un qui parle à Dieu comme un ami parle à un ami, permettant à Dieu d'accomplir son Œuvre, le Seul qui puisse rendre le monde bon et heureux. »

Le cardinal Ratzinger parle de l'Opus Dei comme « d'une union surprenante entre une fidélité absolue en la plus grande tradition de l'Église, à sa foi, et une ouverture inconditionnelle à tous les défis que ce monde, que ce soit dans le monde académique, dans le milieu du travail, ou dans les question économiques, etc. »[93]

Il explique ensuite que « le théocentrisme d'Escriva... signifie cette confiance dans le fait que Dieu est en train de travailler maintenant et que nous ne devons que nous mettre à sa disposition... Cela, pour moi, est un message de grande importance. C'est un message qui conduit à surpasser ce qui peut être la plus grande tentation de notre temps : la prétention qu'après le Big Bang Dieu s'est retiré de l'histoire. »[93]

Objectifs et œuvres sociales

Message

Pedro Rodriguez, prêtre de l’Opus Dei, définit dans l’ouvrage L’Opus Dei dans l’Église (non traduit) le message transmis par Josémaria Escriva de Balaguer de la façon suivante :

« Dieu appelle cette foule de chrétiens :

a) d’une façon baptismale, c’est-à-dire qu’il les appelle à se configurer au Christ dans l’Église, à la sainteté ;

b) personnellement, c’est-à-dire non pas en masse mais un par un, chacun par son nom, vocavi te nomine tuo ;

c) au milieu de la vie ordinaire et, précisément à se sanctifier dans et à partir des réalités ordinaires de la vie qu’ils mènent, au nombre desquelles le travail humain, la réalité polyvalente des activités professionnelles et sociales se détachent et revêtent un caractère configuratif. »

Ce paragraphe résume le but poursuivi par l’Opus Dei : diffuser le message évangélique en encourageant chaque individu, personnellement, à chercher à devenir saint dans le cadre de ses activités quotidiennes, qu’elles soient professionnelles, sociales ou familiales et à lutter contre tout ce qui ne correspond pas aux valeurs de l'Évangile.

Œuvres Sociales

Les activités menées de façon personnelle par des fidèles de l’œuvre n’engagent qu’eux-mêmes et n’impliquent en rien la Prélature de l’Opus Dei. En revanche, l’Opus Dei a pris l’initiative d’encourager certaines initiatives à caractère social ou éducatif. Il s’en porte moralement garant et prend en charge leur orientation chrétienne. Il s’agit alors d’Œuvres d’apostolat collectif[94].

Dans tous les cas, ces activités sont à but non lucratif. Il s’agit de participer par ces initiatives à la formation scolaire, médicale, sportive, des populations locales[95].

Écoles

L'Opus Dei a ouvert diverses écoles et collèges dans divers pays dans le monde. On peut citer par exemple :

Universités

Parmi ces œuvres, l’Opus Dei a pris en charge diverses universités de par le monde en commençant par l’université de Navarre[100] fondée en 1952 à Pampelune par Josemaria Escriva en personne. Parmi les autres universités reliées ou dirigées par l’œuvre on peut citer :

Centres Médicaux

L’Opus Dei s’est aussi chargé de créer ou gérer d’autres œuvres sociales et humanitaires comme :

Le Da Vinci Code et l’Opus Dei

En 2003, l'Opus Dei est au centre de l'intrigue d'un roman, le Da Vinci Code, best-seller de l'écrivain Dan Brown, qui a été adapté au cinéma en 2006. L'intrigue du roman met notamment en scène un Opus Dei mythique qui y est dépeint comme une organisation impliquée dans une conspiration internationale opposant les instances dirigeantes de l'Église catholique romaine au Prieuré de Sion. Lors de la sortie de son adaptation au cinéma en 2006, l'Opus Dei a demandé sans succès à Sony Pictures d'insérer un avertissement avant le film inspiré du roman précisant qu'il s'agissait d'une œuvre de fiction[112].

Certaines instances de l'Église catholique ont réagi à la sortie de ce livre et ont reproché à Dan Brown d'avoir entrepris une démarche visant à discréditer l'Église catholique et à faire passer l'Opus Dei pour une secte[113].

En réponse à l'œuvre de Dan Brown, l'Opus Dei a spécifié dans diverses publications que de nombreux points du portrait que Dan Brown fait de l'Opus Dei sont faux et ne correspondent en rien à la réalité de l'Œuvre[114] :

  • Le prieuré de Sion n'existe pas tandis que l'Opus Dei est une réalité. Dans le livre les deux sont présentés parallèlement comme des réalités.
  • L'un des personnages principaux de l'Opus Dei présenté dans le livre de Dan Brown est un moine alors qu'il n'y a aucun moine chez les membres de l'Opus Dei. Les seuls membres du clergé représentés dans l'organisation sont des prêtres.
  • L'Opus Dei est présenté dans le Da Vinci Code comme prêt à tout pour arriver à ses fins si les actions entreprises sont dans l'intérêt de Dieu. En tant qu'organisation catholique, l'Opus Dei se conforme à la doctrine catholique et condamne le crime et, en général, tout comportement immoral.
  • Le roman de Dan Brown présente l'Opus Dei comme une secte alors qu'elle est une organisation reconnue par l'Église catholique ne professant aucune autre doctrine que la doctrine de l'Église catholique. Elle ne propose à ses fidèles qu'un chemin de sainteté.
  • Les femmes ont un statut égal à celui des hommes au sein de l'organisation, contrairement à ce que présente Dan Brown dans son œuvre de fiction. Ce dernier, par ailleurs, décrit des faits inexacts comme le fait que le siège principal de l'Opus Dei soit à New York alors qu'il est à Rome.
  • La mortification telle que présentée dans l'ouvrage de Dan Brown ne correspond pas à la mortification telle que pratiquée au sein de l'Opus Dei qui se base sur des sacrifices discrets et volontaires et non sur des mortifications extrêmes.
  • L'acquisition du statut de prélature personnelle en 1982 n'est pas lié à une quelconque participation de la part de l'Œuvre au remplissage des caisses du Vatican comme l'écrit Dan Brown mais à la reconnaissance de l'Opus Dei par l'Église Catholique.
  • La canonisation de Josemaria Escriva n'a pas été biaisée et n'a pas été plus rapide que d'autres. Par exemple sainte Thérèse de Lisieux a aussi été canonisée 27 ans après sa mort. De plus, les normes régissant l’instruction des causes de canonisation ont évolué sous Jean-Paul II pour accélérer les procédures, et Josémaria Escriva est l’un des premiers à en avoir bénéficié. Le thriller de Dan Brown énonce erronément d'ailleurs que la canonisation de Josémaria Escriva est survenue 20 ans après sa mort.

Évolution de l'image de l'organisation

Considéré longtemps comme secret, l'Opus Dei a profité de la canonisation de son fondateur en 2002 pour développer une communication active. Journées portes ouvertes, nombreux liens avec la presse. Il s'agissait de montrer l'Opus Dei et ses membres plutôt que de rester dans une communication écrite. Les conséquences ont été positives pour l'organisation et sa communication autour du film Da Vinci Code a été saluée comme un modèle du genre[115].

Controverses

Question du secret

  • Objet de la controverse :

L'une des critiques les plus souvent formulées à l'encontre de l'Opus Dei porte sur son caractère secret. Dans ses premiers statuts comme Pieuse Union en 1941, il est par exemple indiqué : « Nous conseillons aux membres de ne pas parler de l'œuvre avec des personnes étrangères à cette entreprise »[116],[117].

Selon la constitution de 1950, il était expressément interdit aux membres de révéler leur appartenance à l'Opus Dei sans obtenir auparavant l'autorisation de leur supérieur[118],[119]. La constitution de 1982 ne mentionne pas cette obligation. Encore aujourd'hui, selon le Time magazine, la plupart des membres n'évoquent pas leur affiliation à l'Opus Dei en public[118].

L'Opus Dei entend garder le contrôle sur la diffusion des écrits de son fondateur, s'opposant par des recours en justice (appuyés sur la loi sur la propriété intellectuelle) à leur exploitation aussi bien par des opposants[120],[120] que par des partisans d'Escriva [121].

  • Position de l'organisation :

L'Opus Dei répond que l'appartenance à une organisation religieuse est une affaire privée, ce qui ne doit pas être confondu avec un secret[47],[122] et ne parle pas de secret mais simplement de discrétion[5].

C’est ainsi que l‘Opus Dei a obtenu par voie de justice le retrait du web de plusieurs documents de gouvernement internes régissant la vie des membres[123]. Ces documents comprennent le catéchisme de l'Opus Dei ainsi qu'une trentaine d'autres documents.

Influence sur l'Église catholique

  • Objet de la controverse :

La discrétion dont font preuve l'Opus Dei ont entraîné une réputation de lobbying auprès des instances politiques et d'infiltration au sein d'autres organes de l'Église[118].

  • Avis externes à l'Opus Dei sur le sujet :

Parmi les avis relativisant le pouvoir supposé de l'Opus Dei figurent les suivants :

  • Le cardinal Albino Luciani a déclaré, un mois avant d’être élu pape sous le nom de Jean-Paul Ier : « L’extension, le nombre et la qualité des membres de l’Opus Dei ont fait penser à je ne sais quelles ambitions de pouvoir ou je ne sais quelle obéissance aveugle et grégaire. La vérité est autre : il n’y a que le désir de faire des saints, mais dans la joie, avec un esprit de service et une grande liberté ».
  • Selon le journaliste américain spécialiste du Vatican John Allen, Jr., « En réalité, l’influence de l’Opus Dei dans le catholicisme est bien plus limitée que ce que beaucoup imaginent… Paradoxalement, les gens les plus enclins à croire à cette puissance occulte de l’Opus Dei ne sont généralement pas ses membres mais ses critiques, donc moins bien placés pour juger, qui voient en sa structure modeste, le masque d’une immense influence cachée. »[124].

Affairisme, élitisme et scandale

Le bureau principal de la prélature de l'Opus Dei à New York
  • Objet de la controverse :

La presse internationale, reprenant les critiques d'anciens membres de l'Opus Dei, reproche souvent à l'Opus Dei d'être affairiste et préoccupé par des considérations financières, de demander à ses membres numéraires de donner l'intégralité de leurs revenus à l'Opus Dei et de chercher à recruter des membres qui perçoivent ou pourront percevoir des salaires importants[125]. L'un des soupçons à l'égard de l'Opus Dei est qu'il se servirait des classes dirigeantes économiques et politiques pour évangéliser les peuples[126]. L'Opus Dei est accusé d'élitisme, de cibler « les élites intellectuelles, ceux qui ont bien réussi et ceux qui ont une place sociale prééminente »[49].

  • Réponse des Autorités de l'Église Catholique :

Le cardinal John Joseph O'Connor, ancien archevêque de New York, aujourd’hui décédé, réfutait cette critique : « Je crois qu’il est important de chasser l’idée, une idée dont vous avez l’habitude et qui frôle la calomnie, que l’Opus Dei privilégie seulement les riches et les intellectuels. »[127]

Cette critique est aussi réfutée par le pape Jean-Paul I qui déclare lors d’une interview en 1978 (il était alors le cardinal Luciani) : « Les journaux s’occupent souvent de l’Opus Dei, mais avec de nombreuses imprécisions (…). L’extension, le nombre et la qualité des membres de l’Opus Dei ont fait penser à je ne sais quelles ambitions de pouvoir ou je ne sais quelle obéissance aveugle et grégaire. La vérité est autre : il n’y a que le désir de faire des saints, mais dans la joie, avec un esprit de service et une grande liberté »[128].

  • Plusieurs scandales politico-financiers ont éclaboussé l'Oeuvre, soit par l'appartenance des personnes impliquées à l'organisation, soit par les rivalités de pouvoir des différents courants au sein de l'Église :

1969 : en Espagne, le scandale Matesa,

1975 : La création de la société nationale d'agriculture par l'Opus Dei au Chili pour contrer le gouvernement chilien du président Frei (prédécesseur de Salvador Allende), et s'opposer aux réformes agraires[129],

1983 : en Espagne, le scandale Rumasa.

L'Opus Dei est mêlé aux scandales de la banque Ambrosiano, de l'IOR (l'Institut pour les œuvres de religion)[130], la loge maçonnique P2 et la Mafia[131].

Liens et proximité avec d'anciens régimes dictatoriaux

L'Opus Dei est accusé d'avoir soutenu les régimes de Francisco Franco, dont certains ministres étaient membres de l’Œuvre, et celui d'Augusto Pinochet[132],[133]. Mgr Escriva ne cachait pas ses affinités avec le général Franco, lequel comptait dans son ministère au moins un membre de l’Opus Dei, sinon davantage. Et puis, il y a, bien sûr, la nomination d’évêques opusdéistes en Amérique latine ; en particulier celle de Mgr Fernando Lacalle en remplacement de Mgr Oscar Romero, l’évêque assassiné par l’extrême-droite au Salvador.[134]

Concernant la participation au régime de Franco, les historiens Paul Preston et Brian Crozier soutiennent que les membres de l'Opus Dei qui étaient ministres sous Franco ont été nommés pour leur talent et non leur appartenance à l'Opus Dei[135],[136]. D'autre part, des membres importants de l'Opus Dei étaient critiques envers le régime de Franco tels Rafael Calvo Serer et Antonio Fontan, qui devint le premier président du Sénat de l'Espagne post-franquiste. Selon John Allen, à la fin du régime de Franco, les membres de l'Opus Dei se partageaient à parts égales entre partisans et opposants à Franco[5].

Contrairement à ce que certains opposants de l'Opus Dei affirment, il n'y a jamais eu de ministre de l'Opus Dei dans les gouvernements successifs de d'Alberto Fujimori[137],[118].Au contraire, Fujimori a déclenché l'ire de l'Eglise catholique et en particulier de Mgr Cipriani, membre de l'Opus Dei, en faisant voter une loi autorisant la stérilisation[138]

Pour sa part, l'Œuvre a démenti que l'un des ministres d'Augusto Pinochet a été membre de l'Opus Dei : « Aucun membre de l’Opus Dei n’a été ministre ou conseiller du gouvernement de Pinochet ou n’a occupé une quelconque fonction de direction de haut niveau pendant le régime de Pinochet »[132] L'Opus Dei a cependant offert son aide pour faciliter la libération de Pinochet lors de son arrestation à Londres en 1998[139].

La mortification

Suivant par là l'enseignement traditionnel de l'Église catholique, les membres de l'Opus Dei pratiquent ce qu'on appelle la mortification corporelle qui représente la souffrance connue par Jésus-Christ lors de sa crucifixion. Afin de se rapprocher de la passion du Christ ils peuvent jeûner, « persévérer dans le travail malgré la fatigue, à affronter avec bonne humeur les contrariétés, à se priver discrètement », dormir sans coussin[140] ou encore dormir à même le sol[141],[142].

L'Opus Dei met l'accent sur le fait qu'aucune de ces mortifications ne doit en aucun cas causer des « dommages à la santé »[140].

Certains membres peuvent utiliser un cilice ou encore la discipline. Selon l'Opus dei, ces pratiques relèvent d'un choix volontaire et intime. L'Opus Dei rappelle que « la pénitence est pratiquée par amour de Dieu et désir d’imitation du Christ, et non en vertu d’un sentiment de culpabilité, de haine de soi ou d’auto-punition. »[140],[143]

"Ces mortifications corporelles - le cilice, les disciplines, et dormir sur le sol ou sans oreiller, selon les cas, - sont indiquées seulement pour les Numéraires et les Agrégés"[144]

Procédure judiciaire impliquant une association liée à l'Opus Dei en France

Une procédure judiciaire pour travail illégal oppose depuis 2001 l’Association de culture universitaire et technique (ACUT), liée à l'Opus Dei, à Catherine Tissier. Une première décision de justice en septembre 2011 déboute la plaignante, qui fait alors appel de ce jugement[145]. En mars 2013, la Cour d'appel de Paris condamne l'ACUT, ainsi que deux salariés de ses établissements hôteliers, pour « travail dissimulé et rétribution inexistante ou insuffisante du travail d’une personne vulnérable ou dépendante »[46]. L'ACUT annonce à l'issue de ce jugement avoir déjà formé un pourvoi en cassation[146].

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  100. Site officiel de l’université de Navarre
  101. Site officiel de l'université internationale de Catalogne
  102. Site officiel de l’IESE de Barcelone
  103. Site Officiel de l’université pontificale de la Sainte-Croix
  104. Article sur le Campus Bio-Medico de Rome sur le site officiel de l'Opus Dei
  105. Site officiel du Lexington College
  106. Site officiel de l'Opus Dei
  107. Site officiel de l'université de Strathmore
  108. Site officiel de l'université panaméricaine
  109. (en) « Le Centre Hospitalier Monkolé », sur initiatives-sociales.org (consulté le )
  110. (en) « Unité Médicale Centenario », sur initiatives-sociales.org (consulté le )
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  112. « Cinéma - Un cardinal veut poursuivre en justice le Da Vinci Code », Reuters, 8 mai 2006, sur le site ledevoir.com.
  113. (en) « Defenders of Christianity Rebut 'The Da Vinci Code' », Laurie Goodstein, 27 avril 2004, sur le site du New York Times, nytimes.com.
  114. Par exemple : Au sujet du Da Vinci Code. Une déclaration du service de communication de la Prélature de l’Opus Dei en France à propos du livre de Dan Brown, Da Vinci Code. Le site français de l'Opus Dei, communiqué du 04/03/2004 ou encore L’Opus Dei et le Da Vinci Code. Une réponse de la prélature de l’Opus Dei en France au Da Vinci Code, Le site de l'Opus Dei français, le 28/04/2006
  115. « Opus Dei, de la légende noire à la normalisation médiatique », Le Monde diplomatique, mars 2008
  116. Reglamentos del Opus Dei como Pía Unión (1941) - Reglamento art.12.2.3
  117. Par ailleurs, on peut aussi lire « Les nôtres ne parleront jamais de l'Œuvre aux étrangers, ni ne manifesteront à personne qu'ils en font partie », « Pour la même raison, l'existence des centres dans lesquels les membres numéraires réalisent leur travail d'apostolat ne doit être connu que par ceux qui y travaillent » in Reglamentos del Opus Dei como Pía Unión (1941) - Espiritu art.12&13, « Les Réglements, Instructions, etc., sont numérotés ; il est interdit de manière absolue de les montrer aux étrangers et de les traduire en langue vernaculaire, si ils sont rédigés en latin » in Reglamentos del Opus Dei como Pía Unión (1941) - Espiritu art.15.
  118. a b c et d Time (magazine)
  119. Constitutiones Instituti saecularis Societas Sacerdotalis Sanctae Crucis et Opus Dei - points 190-191
  120. a et b (es) Une juge oblige un site web à retirer des documents internes de l'Opus Dei
  121. (es) L'Opus Dei demande que l'on détruise un livre qui fait l'éloge de son fondateur, pour non-respect des droits d'auteur
  122. article bbc
  123. JDO de lo mercantil N.10 Madrid Sentencia 00012/2013 du 24 janvier 2013 (page 12)
  124. Article du site Chrétienté Info, résumé du livre de John Allen, Jr.
  125. The Business of Opus Dei
  126. Their Kingdom Come: Inside the Secret World of Opus Dei Robert Hutchinson, 1999
  127. www.opusdei.fr, Extrait d’une homélie prononcée dans la cathédrale Saint-Patrick, 26 juin 1998.
  128. (en) « L’Opus Dei est-il préoccupé par la richesse et le pouvoir ? »
  129. http://www.alterinfos.org/spip.php?article4559
  130. http://www.lepoint.fr/monde/vatican-l-ior-banque-de-tous-les-scandales-29-06-2013-1687274_24.php
  131. Opus Dei - Enquête au cœur d'un pouvoir occulte - Christian Terras - Ed. Golias - chapitre 7
  132. a et b Princeton Catholic Divided
  133. Documentaire Opus Dei, une croisade silencieuse http://www.dailymotion.com/video/xq002_opus-dei-une-croisade-silencieuse
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  144. De spiritu et de piis servandis consuetudinibus - Del Espíritu y de las Costumbres, Roma, 1990 9e édition- Note 64 par Don Alvaro del Portillo
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • John L. Allen, Jr., Opus Dei, traduit de l'anglais par Jean-Louis Morgan, Outremont (Québec) : éditions internationales Alain Stanké, 2006.
  • Salvador Bernal, Mes souvenirs d'Alvaro del Portillo, prélat de l'Opus Dei, traduit de l'espagnol par Anne-Marie et Fernand Côté, Chambly (Québec) : éditions des Oliviers, 2007.
  • Bruno Devos, La face cachée de l'Opus Dei - Documents secrets : les vérités qui dérangent, Presses de la Renaissance, 2009.
  • Véronique Duborgel, Dans l'enfer de l'Opus Dei, Albin Michel, 2007.
  • Giancarlo Rocca, « L'« Opus Dei ». Appunti e documenti per una storia », Claretianum, no 25, p. 5–227, 1985.
  • Amadeo de Fuenmayor, Valentin Gómez-Iglesias et José Luis Illanes, L'itinéraire juridique de l'Opus Dei, traduit de l'espagnol par D. Le Tourneau et J.-P. Schouppe, Desclée, 2002.
  • Andres Vasquez de Prada, Le Fondateur de l'Opus Dei, traduit de l'espagnol par F. Gondrand et D. Le Tourneau, Paris/Montréal : éditions Le Laurier/Wilson & Lafleur, 2005.
  • François Gondrand, Au pas de Dieu : Josemaría Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, 3e édition révision et correction, Éditions France-Empire, 1991.
  • Bernard Lecomte, Les Secrets du Vatican, Perrin, 2009. Chapitre 13 : « La revanche de l'Opus Dei » (p. 267-286).
  • Dominique Le Tourneau, L’Opus Dei, collection « Que sais-je ? », no 2207, 6e édition, PUF, 2004.
  • Yvon Le Vaillant, Sainte Maffia : Le dossier de l'Opus Dei, Mercure de France, 1971.
  • Bénédicte et Patrice des Mazery, L’Opus Dei, enquête sur une église au cœur de l’Église, éditions Flammarion, 2005.
  • Vittorio Messori, Opus Dei : l’enquête, traduit de l'italien par Lise Bossi, 2e édition, révision et augmentation, Paris : C. Vigne, 1995.
  • Jacques Neirynck, Profession menteur. Astrologues, numérologues, voyants, visionnaires, financiers, publicitaires, sectaires et autres, Lausanne : éditions Favre, 2010. Chapitre 11 : « La prophétie des sectes », p. 111-127.
  • Thierry Oberlé (journaliste d'investigation), L'Opus Dei : Dieu ou Cesar, Le grand livre du mois, éditions Jean-Claude Lattès, 1993.
  • Patrice de Plunkett, L'Opus Dei, enquête sur le « monstre », Presses de la Renaissance, 2006.
  • Guiseppe Romano, L'Opus Dei, un chemin de sainteté, traduit de l'italien par Isabelle Colin, Fayard, 1996.
  • Christian Terras, Opus Dei : Enquête au cœur d'un pouvoir occulte, Golias, 2006, (ISBN 978-2914475884)
  • Renaud Thomazo, L'Opus Dei, Larousse, 2009.

Filmographie

  • (fr) Documentaire réalisé par Marcela Said Cares et Jean de Certeau en 2006 Opus Dei, une croisade silencieuse.

Liens externes

Les controverses citées plus haut expliquent que les liens externes se partagent clairement entre défenseurs et opposants à l'Opus Dei. Les deux listes reprises ci-dessous suivent ce découpage.

Favorables à l'Opus Dei
Critiques sur l'Opus Dei
De l'Opus Dei lui-même