Opposition et résistance en RDA

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L'opposition et la résistance en RDA désignent l'ensemble des différents mouvements, pour des raisons politiques ou religieuses, contre la dictature du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) en République démocratique allemande.

Les militants des droits de l'homme ou des droits civiques sont principalement pour une réforme du système politique et subissent une surveillance, la "Décomposition", et une oppression, comme l'emprisonnement et la perte de citoyenneté prononcée par le ministère de la Sécurité d’État. Il existe aussi une opposition ecclésiastique, qui disparait rapidement après la réunification.

Généralités

Procès des jeunes "saboteurs des élections" en 1949
Procès des jeunes « saboteurs des élections » en 1949.

Hubertus Knabe (de) définit 10 niveaux d'opposition de la "résistance passive" à la "résistance active" et la "rébellion".

Les formes d'opposition et de résistance changent au fil du temps. Après 1945, la fin du régime nazi et le rétablissement du pluralisme, les partis se renforcent et privilégient une politique parlementaire. La seule exception est le SPD, qui en raison de son refus d'une fusion avec le KPD pour créer le SED n'a plus de légalité juridique et œuvre dans la clandestinité.[pas clair]

Les politiciens se retrouvent réduits au silence, en exil ou dans la résistance clandestine. Durant les années 1950, l'étendue de la résistance se réduit. L'échec de la révolte de l'insurrection de juin 1953 et la répression étatique fait perdre l'espoir d'une résistance politique pour avoir un changement de régime. Durant le mur de Berlin, une résistance ouverte prend des formes de plus en plus pacifiques en respectant les contraintes qui lui sont imposées. Ces organisations libres sont tolérées mais sont largement infiltrées.

Avec l'évolution de l'opposition, la répression évolue elle aussi : de la fin des années 1940 au début des années 1950, avec l'occupation soviétique puis la mise en place de la RDA, on assiste à l'épuration des administrations publiques, de vastes arrestations, à des meurtres et des condamnations à mort envers les opposants et les résistants. Le nombre de prisonniers politiques diminue avec la stabilisation du régime, les punitions draconiennes deviennent rares, même si on privilégie de longues peines de travaux forcés.

Le rôle de la République fédérale

L'opposition en RDA est dans une position particulière avec la division de l'Allemagne : l'Allemagne de l'Ouest sert de contre-modèle, d'exemple à cette opposition.

La résistance reçoit d'abord un soutien pour son combat pour la liberté logistique, financier et organisationnel de la part d'organisations ouest-allemandes, en particulier les personnes condamnées à l'exil. Cependant ce soutien décroît : à la fin des années 1960, le soutien à l'oppostion est-allemande est considéré comme un élément perturbateur dans le processus de détente entre les deux États allemands.

D'autre part, la fuite en Allemagne de l'ouest affaiblit la résistance, dans la mesure où elle réduit son potentiel, à l'exemple de celle spectaculaire de Wolf Biermann.

Manifestation le 4 novembre 1989 à Berlin
Manifestation le 4 novembre 1989 à Berlin.

Les manifestations des années 1980 jouent un rôle important dans la télévision occidentale. La présence de journalistes ouest-allemands dans les actions de l'opposition est-allemande contraignent souvent les organes de sécurité de la RDA à ne plus faire usage d'une violence très brutale contre les manifestants. De même, les médias occidentaux jouent un rôle de contre-poropagande à celle communiste, notamment ceux de Berlin-Ouest comme Radio 100 (de).

Organisation de la résistance

Un certain nombre d'organisations de résistance au système de la zone soviétique puis de la RDA se forment à la fin des années 1940. Il existe des groupes spontanés comme celui de Herbert Belter ou bien organisés comme les fédérations est-allemandes des partis démocratiques de la République fédérale d'Allemagne et de la Confédération allemande des syndicats.

En 1989, de nouveaux groupes et organisations de résistance émergent comme le Neues Forum. Ils perdent leur importance durant le changement de régime.

Source, notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernd Eisenfeld & Ehrhart Neubert (Hrsg.): Macht – Ohnmacht – Gegenmacht. Grundfragen zur politischen Gegnerschaft in der DDR. Edition Temmen, Bremen 2001, ISBN 3-86108-792-8.
  • Karl Wilhelm Fricke: Opposition und Widerstand in der DDR. Ein politischer Report. Verlag Wissenschaft und Politik, Köln 1984, ISBN 3-8046-8628-1.
  • Bernd Gehrke & Wolfgang Rüddenklau (Hrsg.): …das war doch nicht unsere Alternative: DDR-Oppositionelle zehn Jahre nach der Wende. Westfälisches Dampfboot, Münster 1999, ISBN 3-89691-466-9.
  • Ilko-Sascha Kowalczuk (Hrsg.): Freiheit und Öffentlichkeit. Politischer Samisdat in der DDR 1985–1989. Eine Dokumentation. Robert-Havemann-Gesellschaft, Berlin 2002, ISBN 3-9804920-6-0.
  • Ilko-Sascha Kowalczuk & Tom Sello (Hrsg.): Für ein freies Land mit freien Menschen. Opposition und Widerstand in Biographien und Fotos. Robert-Havemann-Gesellschaft, Berlin 2006, ISBN 3-938857-02-1.
  • Ilko-Sascha Kowalczuk: Endspiel. Die Revolution von 1989 in der DDR. Beck, München 2009, ISBN 978-3-406-58357-5.
  • Ehrhart Neubert: Geschichte der Opposition in der DDR 1949–1989. Bundeszentrale für politische Bildung, Bonn 1997, ISBN 3-89331-294-3 (online)
  • Detlef Pollack & Dieter Rink (Hrsg.): Zwischen Verweigerung und Opposition: Politischer Protest in der DDR 1970–1989. Campus-Verlag, Frankfurt/New York 1997, ISBN 3-593-35729-1.
  • Detlef Pollack: Politischer Protest: Politisch alternative Gruppen in der DDR. Leske und Budrich, Opladen 2000, ISBN 3-8100-2478-3.
  • Ulrike Poppe, Rainer Eckert & Ilko-Sascha Kowalczuk (Hrsg.): Zwischen Selbstbehauptung und Anpassung. Formen des Widerstands und der Opposition in der DDR. Links, Berlin 1995, ISBN 3-86153-097-X.
  • Siegfried Prokop: 1956 - DDR am Scheideweg: Opposition und neue Konzepte der Intelligenz. Homilius, Berlin 2006, ISBN 3-89706-862-1.
  • Wolfgang Rüddenklau: Störenfried. DDR-Opposition 1986–1989. Mit Texten aus den „Umweltblättern“. Basis-Druck/Edition ID-Archiv, Berlin 1992, ISBN 3-86163-011-7.
  • Udo Scheer: Vision und Wirklichkeit. Die Opposition in Jena in den siebziger und achtziger Jahren. Links, Berlin 1999, ISBN 3-86153-186-0.
  • Marianne Subklew-Jeutner: Der Pankower Friedenskreis. Geschichte einer Ost-Berliner Gruppe innerhalb der Evangelischen Kirchen in der DDR 1981–1989. Der Andere Verlag, Osnabrück 2004, ISBN 3-89959-145-3.
  • Thomas Klein: „Frieden und Gerechtigkeit“. Die Politisierung der unabhängigen Friedensbewegung in Ost-Berlin während der 80er Jahre. Böhlau, Köln/Weimar/Wien 2007, ISBN 978-3-412-02506-9.
  • Christoph Wunnicke: Fernziel Zivilgesellschaft. Die Selbstorganisation der kirchlichen Basisgruppen in der DDR. In: Zeitschrift des Forschungsverbundes SED-Staat. 23, 2008, S. 113–135, (ISSN 0948-9878)