Opérationnisme

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L’opérationnisme[1], opérationisme[2] ou opérationnalisme[3] « consiste à définir les concepts de telle manière qu'ils puissent être établis et éprouvés en termes d'opérations concrètes et répétables, par des observateurs indépendants »[1]. Cette approche, introduite au début du XXe siècle par le physicien Percy Williams Bridgman, facilite le développement de la mécanique quantique[3]. Elle est ensuite appliquée en psychologie.

Philosophie[modifier | modifier le code]

En philosophie des sciences, l'opérationalisme « interprète la Science en tant que système d'actions humaines », vision à opposer au platonisme qui considère plutôt l'existence d'une réalité « à structure fixe »[2]. Le physicien Percy Williams Bridgman a introduit le terme « opérationisme » pour indiquer son application à la physique[2]. En 1927, il écrit : « Chaque concept que nous utilisons ne signifie rien de plus qu'un ensemble d'opérations. Si le concept est physique, comme la longueur par exemple, il s'agit alors d'opérations physiques concrètes, c'est-à-dire celles par lesquelles la longueur est mesurée. Si le concept est mental, comme celui de la continuité mathématique, il s'agira d'opérations mentales, à savoir celles par lesquelles nous déterminons si un certain aggrégat de magnitudes est continu. »[4].

Dans les années 1920, Stanley Smith Stevens publie une série d'articles sur l'opérationnalisme dans le but de l'adapter à la psychologie. Son approche a été accueillie favorablement[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Thomas Raymond, Introduction aux fondements théoriques et méthodologiques de la recherche sportive, Librairie J. Vrin, , 178 p. (lire en ligne), p. 35
  2. a b et c Doru Todericiu, « Jürgen klüver, Operationalismus, Kritik und Geschichte einer Philosophie der exakten Wissenshcaften [L'« Opérationalisme », critique et histoire d'une philosophie des sciences exactes], Stuttgart-Bad Cannstatt, Friedrich Frommann Verlag, 1971 et 1978 (collection « Problemata », 2), 15 x 20,5, cm, 222 p. », Revue d'Histoire des Sciences, vol. XXXIV, nos 3-4,‎ , p. 377-378 (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Rival 1995, p. 26-28.
  4. a et b Philippe Vuille, « 2.1.2. La définition opérationnelle des termes utilisés en psychologie », Association for Contextual Behavioral Science, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]