Oophaga lehmanni

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Oophaga lehmanni est une espèce d'amphibiens de la famille des Dendrobatidae[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce est endémique de la Colombie[1]. Elle se rencontre dans les départements de Valle del Cauca et de Chocó de 600 à 1 200 m d'altitude sur le versant Ouest de la cordillère Occidentale.

Elle vit dans la forêt tropicale humide.

Description[modifier | modifier le code]

Les mâles mesurent de 31,3 à 35,3 mm et les femelles de 31,3 à 34,3 mm[2].

Régime alimentaire[modifier | modifier le code]

Sa nourriture est constituée de petits insectes souvent venimeux. Le venin de ces insectes se retrouve sur sa peau et lui sert à se défendre, comme pour la plupart des Dendrobatidae. Elle est très apparentée à Oophaga histrionica, avec laquelle elle est interféconde, ce qui les rend parfois difficile à distinguer[3].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Elle est nommée en l'honneur du biologiste colombien Frederico Carlos Lehmann Valencia (1914–1974)[2].

Protection[modifier | modifier le code]

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère qu'il s'agit d'une « espèce en danger critique d'extinction » (CR). Sa zone d'occurrence est estimée à moins de 10 km2 et continue à régresser. De plus, les populations de cette grenouille semblent gravement fragmentées[4].

Le , 53 Oophaga histrionica, 50 Oophaga lehmanni et 13 Oophaga sylvatica sont saisies à l'aéroport international El Dorado par la police[5]. Considéré comme un crime environnemental en Colombie, le trafic d'espèces sauvages est sanctionné par des amendes pouvant atteindre un million de dollars[5]. Selon le secrétariat à l'environnement de la mairie de Bogota, il s'agit alors de « la plus importante saisie d'amphibiens confisqués à des trafiquants de faune sauvage à Bogota », avec une valeur marchande estimée à plus de 380 000 dollars[5].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Myers & Daly, 1976 : Preliminary evaluation of skin toxins and vocalization in taxonomic and evolutionary studies of Poison-Dart Frogs (Dendrobatidae). Bulletin of American Museum of Natural History, vol. 157, p. 173–262 (texte intégral).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Amphibian Species of the World, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b Myers & Daly, 1976 : Preliminary evaluation of skin toxins and vocalization in taxonomic and evolutionary studies of Poison-Dart Frogs (Dendrobatidae). Bulletin of American Museum of Natural History, vol. 157, p. 173–262 (texte intégral).
  3. Walls, 1994 : Jewels of the Rainforest: Poison Frogs of the Family Dendrobatidae. J.F.H. Publications, Neptune City, New Jersey.
  4. UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  5. a b et c « En Colombie, saisie de grenouilles vénéneuses protégées d'une valeur de 380 000 dollars », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )