Olivier Marleix

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Olivier Marleix
Illustration.
Olivier Marleix en 2019.
Fonctions
Président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(1 an, 9 mois et 16 jours)
Élection
Législature XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Virginie Duby-Muller (intérim)
Damien Abad
Député français
En fonction depuis le
(11 ans, 9 mois et 24 jours)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
19 juin 2022
Circonscription 2e d'Eure-et-Loir
Législature XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (depuis 2015)
Prédécesseur Gérard Hamel
Maire d'Anet

(9 ans, 6 mois et 9 jours)
Élection 9 mars 2008
Réélection 23 mars 2014
Prédécesseur Claude Favrat
Successeur Aliette Le Bihan
Vice-président du conseil général
d'Eure-et-Loir
[a]

(2 ans, 11 mois et 25 jours)
Élection 16 mars 2008
Président Albéric de Montgolfier
Successeur Evelyne Lefebvre
Conseiller général d'Eure-et-Loir

(6 ans, 1 mois et 6 jours)
Élection 16 mars 2008
Circonscription Canton d'Anet
Prédécesseur Claude Favrat
Successeur Évelyne Lefebvre
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1989-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Père Alain Marleix
Diplômé de IEP de Paris
Université d'Auvergne
Profession Fonctionnaire de catégorie A

Olivier Marleix
Maires d'Anet

Olivier Marleix, né le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.

Ancien président de l'Union des jeunes pour le progrès, il est membre du parti Les Républicains, maire d'Anet de 2008 à 2017. Il a été membre de plusieurs cabinets ministériels, en collectivités territoriales et conseiller à la présidence de la République sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Depuis 2012, il est député dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir et est vice-président des Républicains. Il a été élu président du groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale en 2022[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et vie privée[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1992)[2], Olivier Marleix est également titulaire d'un DEA de droit public obtenu à l'université d'Auvergne[réf. nécessaire].

Olivier Marleix est père de deux filles. Frère de Laurence Saint-Gilles, il est le fils d'Alain Marleix, ancien secrétaire d'État et député du Cantal, et d'Évelyne Marleix, maire de Molompize de 2001 à 2008.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Olivier Marleix s'engage en politique en 1989[réf. nécessaire], puis prend une part active à la campagne de l'élection présidentielle de 1995 à l'occasion de laquelle il préside le comité des jeunes, de soutien à la candidature d'Édouard Balladur.[réf. nécessaire]

En 1997, Olivier Marleix est élu président de l'Union des jeunes pour le progrès, organisation politique des jeunes gaullistes sociaux[3].

Parallèlement à cet engagement militant, il intègre les cabinets de plusieurs élus du Rassemblement pour la République avant de devenir directeur de cabinet de Martial Taugourdeau en 1998 au conseil général d'Eure-et-Loir.

En , il est élu maire d'Anet et conseiller général d'Eure-et-Loir (canton d'Anet). Il est élu à la présidence de la commission chargée des affaires culturelles du conseil général en 2008. De 2008 à 2011, il est également vice-président du conseil général, avant de devenir depuis le dernier renouvellement de l'assemblée départementale, président du groupe majoritaire « Gagner avec l'Eure-et-Loir ».

Le , il annonce sa candidature aux élections législatives de juin 2012, sur la 2e circonscription d'Eure-et-Loir[4] et obtient l'investiture de l'UMP le [5]. Il est élu député au second tour de l'élection en devançant la candidate du parti socialiste Gisèle Boullais[6].

Le , Olivier Marleix est élu président de la fédération des Républicains d'Eure-et-Loir[7].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[8]. Dans le cadre de sa campagne, il est nommé orateur national chargé de l'identité.

Il est réélu député en [9] avec plus de 59 % des voix face à la candidate LREM Claire Tassadit-Houd.

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin à l'issue duquel celui-ci est élu président du parti Républicains[10].

Le , il démissionne de son mandat de maire d'Anet pour cause de cumul des mandats. Sa première adjointe Aliette Le Bihan est alors élue maire de la commune par le conseil municipal.

En janvier 2020, il reçoit le « prix éthique » de l'association Anticor pour sa mission de président de la commission d’enquête parlementaire sur Alstom[11],[12].

Il soutient Michel Barnier au congrès des Républicains de 2021 en vue de l'élection présidentielle de 2022[13].

Lors des élections législatives de 2022, il est réélu député dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir[14]. Le , Olivier Marleix est élu président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale face à Julien Dive[15].

Dans le cadre de la réforme des retraites de 2023, que certains députés LR sont réticents à soutenir, il annonce que tout député qui cosignerait une motion de censure serait exclu du groupe Les Républicains[16].

En juin 2023, un an après le début de la mandature, France Info observe qu'Olivier Marleix a voté en faveur de 71 % des textes présentés par le gouvernement[17].

Le 3 octobre 2023, il reprend à son compte les propos de Pascal Praud qui un peu plus tôt sur CNews faisait un lien entre punaises de lit et immigration [18],[19]

Parcours professionnel et politique[modifier | modifier le code]

Commission d'enquête parlementaire sur la politique industrielle[modifier | modifier le code]

La branche Énergie Alstom, qui renouvelle tous les turboalternateurs des 19 centrales nucléaires françaises (75 % de la production d’électricité nationale française) a été rachetée, fin 2014, par l’américain General Electric[25].

En , à l'initiative du groupe Les Républicains, est créée une commission d’enquête parlementaire sur les décisions de l’État en matière de politique industrielle, s’intéressant notamment à la cession de la branche Énergie d’Alstom. Olivier Marleix assume la présidence de la commission.

Le PDG d’Alstom de l’époque, Patrick Kron, est soupçonné d’avoir « bradé » la branche Energie d’Alstom pour échapper à des poursuites qui le visaient personnellement aux États-Unis[26]. Si tel était le cas, la question était de savoir qui au sommet de l’État était au courant. Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Économie en 2014, a été interrogé et a déclaré à propos de la vente de la branche énergétique d’Alstom : « Les alertes ne sont pas parvenues jusqu'à moi. Elles étaient allées ailleurs, je le sais, mais pas au ministère de l'Économie », conjointement en ciblant le président de la République, François Hollande : « Monsieur le président de la République ne voulait pas affronter les Américains. C'est un choix politique »[27].

L'objet de la commission d'enquête était d'examiner les conditions dans lesquelles le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique Emmanuel Macron a autorisé la vente d'Alstom, une entreprise stratégique soumise à autorisation préalable et, d'autre part d'en tirer des leçons pour mieux protéger à l'avenir les fleurons nationaux. La commission d'enquête a révélé des dysfonctionnements dans la procédure des investissements étrangers dans les secteurs liés à la sécurité nationale et a préconisé davantage de transparence dans le processus.

En , Olivier Marleix saisit le parquet de Paris. Selon lui, « la vente d'Alstom est le résultat d'un « pacte de corruption », orchestré par un Emmanuel Macron désireux de faire financer sa future campagne électorale ». Le Parquet national financier (PNF) se saisit du dossier et le signalement du député est suivi, quelques mois après, d'une plainte de l'association Anticor, selon les mêmes motifs[28]. En juin de la même année, il est entendu par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la police judiciaire à la demande du parquet de Paris souhaitant « lui faire préciser les termes de sa dénonciation »[29].

En , la presse révèle qu'une adresse IP enregistrée à l'Assemblée nationale a retiré plusieurs paragraphes sur Wikipédia concernant l’affaire Alstom, dont celui qui rappelle les soupçons pesant sur le patron du groupe, Patrick Kron[28].

À la suite de la pandémie de Covid-19, il s'interroge en novembre 2022 sur l'usage du Rivotril, utilisé pour les personnes âgées dans les Ehpad durant cette période d'épidémie[30].

Le , il fait partie du groupe des députés Les Républicains qui s'opposent à la motion de censure déposée par Charles de Courson, lors de l'utilisation de l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites[31]. Il est par ailleurs favorable à cette réforme, dont il a négocié le contenu avec Élisabeth Borne en amont[31]. Vers la fin de l'année, il s'oppose fermement au projet de cession d'Atos, allant jusqu'à proposer une nationalisation temporaire afin de sauvegarder cette entreprise liée à la souveraineté nationale[32].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

Mandats[modifier | modifier le code]

  • Depuis le  : député de la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir ;
  • 2008 – 2011 : vice-président du conseil général d'Eure-et-Loir ;
  • 2008 – 2014 : membre du conseil général d'Eure-et-Loir, président de la commission « culture, sports et vie associative »[33] ;
  • du au  : maire d'Anet (Eure-et-Loir).

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Olivier Marleix et Philippe Cavart, Ce bon docteur Taugourdeau, 30 ans de politique en Eure-et-Loir, Les éditions de Passy, (ISBN 235146012X).
  • Olivier Marleix, Sarkozy : La vérité c'est maintenant !, Jacques-Maris Laffont, .
  • Olivier Marleix, Les liquidateurs : Ce que le marcronisme inflige à la France et comment en sortir, Robert Laffont, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Chargé de la culture.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Olivier Marleix, un homme d'expérience à la tête du groupe LR à l'Assemblée nationale ».
  2. https://sciencespo-alumni.fr/addressbook/fullsearch/index
  3. a et b « Notre histoire », sur u-j-p.fr (consulté le ).
  4. « Anet : Olivier Marleix, candidat aux élections législatives »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Paris-Normandie (consulté le ).
  5. « Candidats investis ou soutenus par le Conseil national de l’UMP du 28 janvier 2012 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Site officiel de l'UMP,
  6. Malik Laïdi, « Eure-et-Loir : grand chelem à droite », sur Le Monde, .
  7. « Les Républicains présentent leur nouvelle équipe dirigeante en Eure-et-Loir », L'Écho républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », sur lopinion.fr, .
  9. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  10. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », sur lopinion.fr, 11 octobre 2017..
  11. Valérie Beaudoin, « Vie parlementaire - Olivier Marleix, pionnier de droite chez Anticor », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le ).
  12. Caroline Michel-Aguirre, « 10 choses à savoir sur Olivier Marleix, député LR et nouvelle coqueluche d’Anticor », sur L'Obs (consulté le ).
  13. Sarah Belouezzane et Solenn de Royer, « Election présidentielle 2022 : Michel Barnier, celui qui « coche toutes les cases » mais reste peu connu en France », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  14. Inès Genetay, « Eure-et-Loir. Qui sont les députés après les élections législatives ? », Actu Chartres,‎ (lire en ligne).
  15. Wally Bordas et Emmanuel Galiero, « Olivier Marleix élu président du groupe LR à l'Assemblée nationale », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  16. « Retraites : Olivier Marleix recadre les députés LR tentés de cosigner une motion de censure », sur Le Figaro, .
  17. « Soutien des LR, double jeu du RN, abstention des socialistes… Comment les députés des oppositions votent sur les textes phares du gouvernement », sur Franceinfo, .
  18. « Olivier Marleix s’empare d’une belle place dans le « filet à champions » », sur TF1+, (consulté le )
  19. Par Quentin Laurent Le 6 octobre 2023 à 07h10, « Les Républicains et le malaise Olivier Marleix : « Les doutes ne se sont pas dissipés » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  20. « Olivier Marleix », sur Who's Who in France, (consulté le ).
  21. Arrêté du 6 février 1995 portant cessation de fonctions au cabinet du ministre
  22. Arrêté du 21 juin 2005 portant nomination au cabinet du ministre délégué.
  23. Arrêté du 9 mars 2011 portant nomination au cabinet du ministre.
  24. « Olivier Marleix secrétaire national »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur oliviermarleix.fr.
  25. Anne Drif et Véronique Le Billon, « Vente, mensonges et auditions : ces 5 questions au cœur de l'affaire Alstom », sur lesechos.fr (consulté le ).
  26. (en-GB) Alan Tovey, « Alstom fined $772m in US for 'brazen' and 'astounding' foreign bribery schemes », The Daily Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  27. Jason Wiels et Maxence Kagni, « Affaire Alstom : Montebourg dégaine à tout-va et cible Macron », LCP Assemblée nationale,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. a et b Yacha Hajzler et Bertrand Mallen, « Affaire Alstom : la page Wikipédia du député Olivier Marleix théâtre d'une guerre de la communication », sur France 3 Centre-Val-de-Loire, (consulté le ).
  29. « Affaire Alstom-General Electric : le député Olivier Marleix entendu par les enquêteurs », sur lemonde.fr, .
  30. Emma Donada, « Le patron des députés LR Olivier Marleix relance la (mauvaise) polémique sur l’utilisation du Rivotril pendant le Covid », sur Libération - Checknews, .
  31. a et b « Retraites et motions de censure : LR sauve le gouvernement… et se fracture un peu plus », sur L'Express, (consulté le ).
  32. Boris Manenti, « Faut-il sauver le soldat Atos ? », L'Obs, no 3075,‎ , p. 44-45 (ISSN 0029-4713).
  33. « Canton : Anet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur eurelien.fr, Conseil général d'Eure-et-Loir (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]