Octave Landry

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Octave Landry
Octave Landry (1826-1865), par Gustave Courbet.
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AuteuilVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean Baptiste Octave Landry de Thézillat, né le à Limoges et mort le à Auteuil, est un médecin français. On lui attribue la première description, en 1859, de l'affection qui deviendra connue comme le syndrome de Guillain-Barré[1],[2]. Ce syndrome neurologique est d'abord désigné, en 1876, sous le nom de paralysie ascendante de Landry par le neurologue allemand Carl Westphal, avant d'être renommé en l'honneur de Georges Guillain et de Jean Alexandre Barré qui en donnent la définition complète en 1916[3].

Aperçu biographique[modifier | modifier le code]

Octave Landry choisit la carrière médicale sous l'influence de son oncle le Dr de Thézillat, lui-même médecin aliéniste à Limoges. Dans les années 1850, il apporte ses soins aux victimes de la troisième pandémie de choléra dans le département de l'Oise, puis se consacre à la recherche médicale. En 1857, il épouse Claire Giustigniani (1832-1901).

Travaux[modifier | modifier le code]

En 1859, il publie dix cas (cinq personnels et cinq autres trouvés dans la littérature) d'une maladie qu'il nomme « paralysie ascendante aiguë[4] » et dont il distingue trois formes :

Octave Landry est décrit par ceux qui l'ont connu comme affable et généreux, de manières simples. Il pratiquait en amateur le chant, le violoncelle, la danse et l'équitation et se passionnait pour l'alpinisme, la géologie et la cristallographie[5]. Il meurt du choléra contracté au chevet de ses patients lors de l'épidémie de 1865 (dans le cadre de la quatrième pandémie), âgé de 39 ans seulement.

Publications (liste partielle)[modifier | modifier le code]

  • Considérations générales sur la pathogénie et les indications curatives des maladies nerveuses,

thèse de médecine de Paris n° 321, 1854, Texte intégral.

  • Recherches sur les causes et les indications curatives des maladies nerveuses, impr. de E. Brière et Cie (Paris),1855, lire en ligne sur Gallica
  • « Mémoire sur la paralysie du sentiment d’activité musculaire », dans Gazette des hôpitaux, Paris, 1855[6], Texte intégral.
  • « Note sur un état nerveux très commun attribué à tort à la congestion cérébrale »,in Bureau du Moniteur des Hôpitaux, Paris, 1861, Texte intégral.
  • « De l’emploi du chloroforme et des narcotiques comme agents thérapeutiques et comme moyens de diagnostic dans certaines paralysies », dans Le moniteur des hôpitaux, vol. 5, no 35, 1887, Texte intégral.
  • Traité complet des paralysies, t. 1, Paris, Masson, 1859, lire en ligne sur Gallica.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Walusinski, « Octave Landry 1826-1865 », sur baillement.com, (consulté le ).
  2. (en) Webb Haymaker, Octave Landry (1826-1865) : Dans :The founders of neurology; one hundred and forty-six biographical sketches by eighty-eight authors. Compilé et édité par Webb Haymaker et Francis Schiller, Springfield, Illinois, Charles C. Thomas, , 2e éd., 616 p., p. 446-469
  3. G. Guillain, J. A. Barré et A. Strohl, « Sur un syndrome de radiculo-névrite avec hyperalbuminose du liquide céphalo-rachidien sans réaction cellulaire. Remarques sur les caractères cliniques et graphiques des réflexes tendineux », Bull. et Mém. de la Soc. Méd. des Hôp. de Paris,‎ , p. 1462-1470
  4. O. Landry, « Note sur la paralysie ascendante aiguë », Gaz Hebd Med Chir, vol. 6,‎ , p. 472-474, 486-488
  5. B. Schott, « Histoire du syndrome de Guillain et Barré », Rev. Neurol. (Paris), vol. 12,‎ , p. 931-938
  6. Landry reproche au Dr Duchenne de Boulogne d'avoir fait une « reproduction tronquée et altérée » de ce mémoire dans ses « Recherches sur l'ataxie locomotrice progressive » ; voir la « réclamation » de Landry dans Archives générales de médecine, 1859, p. 115.

Liens externes[modifier | modifier le code]