Organismós Sidirodrómon Elládos

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Organisme des chemins de fer de Grèce
Logo de Organismós Sidirodrómon Elládos

Création 1971
Prédécesseur Société nationale des chemins de fer grecs (en)

Forme juridique Entreprise publique
Sigle OSE
Siège social Athènes
Drapeau de la Grèce Grèce
Actionnaires État grec
Filiales TrainOSE (2005-2017)
Site web www.ose.gr

Chiffre d’affaires en augmentation 105,439,000
Bilan comptable en diminution -576,382,000 [1]
Résultat net en diminution -950,269,000

Localisation Grèce
Longueur 1 761 km à voie normale
427 km à voie métrique[2]
Dont électrifiés 368 km à voie normale
Écartement des rails 1 435 mm (standard UIC)
et 1 000 mm (voie métrique)

Image illustrative de l’article Organismós Sidirodrómon Elládos
Réseau ferroviaire de l'OSE exploité par le TRAINOSE
Un train de l'Organismós Sidirodrómon Elládos sur le viaduc de Kifera entre Athènes et Thessalonique, conduit par une locomotive d'Adtranz. Janvier 2019.

L'Organismós Sidirodrómon Elládos (en grec moderne : Οργανισμός Σιδηροδρόμων Ελλάδος, Organisme des chemins de fer de Grèce ou simplement Ο.Σ.Ε.) est le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire sur le territoire grec, fondée en 1971 en remplacement d'une compagnie plus ancienne, les « Chemins de fer de l’État grec », qui existait depuis 1881.

Historique[modifier | modifier le code]

Le premier chemin de fer en Grèce fut la ligne privée Athènes-Le Pirée de 9 km réalisée en 1869. Le tracé de la ligne de métro Athènes-Le Pirée reprend d'ailleurs celui de cette première ligne passant en particulier dans la partie nord de l'Agora d'Athènes.

Ce n'est qu'en 1883 que la première ligne est ouverte dans le Péloponnèse en voie métrique. En 1884, la relation entre Vólos et Larissa est également ouverte en voie étroite. En 1902, est créée une société anonyme d'exploitation, l'Hellenic Railways Society/Chemins de Fer Helléniques. C'est en 1920 que les diverses compagnies privées sont reprises pour constituer la Société nationale des chemins de fer grecs (en) (Sidirodromoi Ellinikou Kratos/Chemins de fer de l'État grec), ancêtre de l'OSE actuelle.

La Grèce a longtemps, par voie terrestre, été reliée directement en train à toutes les grandes nations d'Europe, notamment par le Simplon-Orient-Express. La liaison Orient-Express Paris-Athènes a pris fin en 1977 avec la suppression du Direct-Orient-Express tandis que le rapide Parthénon Paris-Brindisi-Maritime avec correspondance « quai-à-quai » par bateau vers Patras prenait le relais, remplacé aujourd'hui par le train Thello Paris-Venise qui permet la continuité de ce service France-Grèce, par Train + Bateau. Les trains internationaux directs ont fonctionné jusqu'à la Guerre du Kosovo en 1999, mais ont été interrompus après le bombardement tragique de l'Hellas-Express Munich-Athènes sur le pont de Grdelica en avril 1999. Depuis peu, le service de ces trains internationaux avait repris timidement, avec une liaison hebdomadaire Moscou-Thessalonique et des trains de nuit quotidiens Belgrade, Sofia et Istanbul-Thessalonique, tandis que les projets de remise en marche des trains vers l'Europe de l'Ouest avançaient favorablement.

Aujourd'hui, le réseau couvrant environ 2 550 km, relié aux réseaux européens de la Macédoine du Nord, de la Bulgarie et de la Turquie, s'articule autour de trois grandes lignes nationales :

En 2003 le réseau était majoritairement à traction diesel car la longueur de ligne électrifiée (25 kV/50 Hz) était limitée à 83 km (Le Pirée-Athènes et autour de Thessalonique). De plus, seules 408 km de lignes étaient à double voie ou plus. Depuis , le tracé de la ligne Athènes-Thessalonique a été révisé mais elle est restée à voie unique entre Tithorea et Domokos.

Le réseau du Péloponnèse de 730 km est à voie métrique, ce qui en fait sans doute le plus grand réseau métrique d'Europe.

En 2000, OSE a transporté 12,3 millions de passagers et le trafic marchandises s'est élevé à 2,4 millions de tonnes.

Le réseau bénéficiait, depuis 2002 et grâce aux fonds d'aide européens[3], d'une rénovation complète des voies, avec modernisation des systèmes de sécurité et du matériel roulant. De nouvelles lignes à double voie aptes à la grande vitesse (200 km/h) sont construites (exemple du Proastiakós).

Le , en raison de la crise financière, tous les trains internationaux sont supprimés en bloc[4]. Toutefois, cette décision, très contestée, est remise en cause quelques jours après son application. Les principaux trains pour l'étranger repartent progressivement. Mais ils sont de nouveau arrêtés, isolant complètement le pays du reste du continent européen. La circulation d'un unique service de désenclavement - un express Belgrade-Thessalonique - a été annoncée puis démentie. À l'été 2012, une liaison internationale bien modeste, hebdomadaire et limitée au parcours Skopje-Thessalonique, est enfin relancée. Depuis 2014, une liaison Belgrade-Athènes avec des correspondances de et vers les grandes capitales européennes, est quotidiennement exploitée. Face aux difficultés, le gouvernement souhaite toutefois vendre les Chemins de fer grecs et la Chine, comme la France, vient d'offrir ses services pour en reprendre rapidement l'exploitation.

Les lignes en service[modifier | modifier le code]

Lignes à écartement standard (1,435 m)[modifier | modifier le code]

Chantier en 2007 de la nouvelle plateforme de la ligne (Athènes)-Corinthe-Patras dans la région de Corinthe

Lignes à écartement métrique (1,000 m)[modifier | modifier le code]

Gare d'Olympie

Dans le Péloponnèse

Ligne à écartement de 750 mm à crémaillère[modifier | modifier le code]

Motrice Decauville à Diakofto

Dans le nord du Péloponnèse

Ligne à écartement de 600 mm[modifier | modifier le code]

Ligne du Pélion près de Vólos

Matériel moteur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Chemins de fer grecs - Un état des lieux (1re partie) : De nombreux articles sur les Chemins de fer grecs ont été publiés en 2004, à l'époque des Jeux olympiques d'Athènes. Depuis, la crise économique a frappé.... et la Grèce en est aujourd'hui la principale victime ! des mesures draconiennes ont été prises début 2011 afin de réduire les dépenses de la Compagnie des chemins de fer, mais où en est-on aujourd'hui ? Les trains circulent-ils encore ? Un voyage s'imposait pour faire un état des lieux de visu. En fait, ce voyage a permis de constater que cette fameuse crise économique est visible au quotidien... mais pas dans les zones touristiques », Rail Passion, no 201,‎ , p. 61-69 (ISSN 2264-5411).

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]