Olympique de Marseille Vitrolles

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OM Vitrolles
Logo du OM Vitrolles
Généralités
Nom complet Olympique de Marseille Vitrolles
Noms précédents Vitrolles SMUC Handball (1989-1991)
Fondation 1989
Disparition 1996
Couleurs bleu et blanc
Salle Palais des sports de Marseille[1]
(5 800 places)
Stadium de Vitrolles
(5 000 places)[2]
Siège Domaine de Fontblanche
13841 Vitrolles[1]
Président Jean-Claude Tapie
Palmarès principal
National[3] Championnat de France (2)
Coupe de France (2)
International[3] Coupe des vainqueurs de coupe (1)

Maillots

Domicile

Extérieur

L'Olympique de Marseille Vitrolles, couramment abrégé en OM Vitrolles, est un club de handball français fondé en 1989 à la suite de la fusion du Stade Marseillais UC et Vitrolles HB. Il est le meilleur club français du début des années 1990, remportant deux Championnats de France et deux Coupes de France et surtout étant le premier club à remporter une coupe d'Europe, la Coupe des vainqueurs de coupe en 1993. Néanmoins, le club est contraint de disparaître en 1996 à cause de problèmes financiers.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1989, le Stade Marseillais UC et le Vitrolles HB fusionnent pour créer le Vitrolles SMUC Handball. En 1991, avec l'arrivée à la tête du club de Jean-Claude Tapie, le frère de Bernard Tapie, le club prend l'appellation OM-Vitrolles[4],[5]. À noter que le club n'est pas une section à part entière de l'Olympique de Marseille puisqu'il n'y avait aucun lien juridique entre les deux entités, mais il en est fortement dépendant, l'OM lui prêtant son nom et l'aidant financièrement en comblant régulièrement son déficit et par un accord permettant à trois mille supporters de l'OM de supporter le club de handball[4].

Le club constitue l'un des meilleurs clubs français lors des années 1990, remportant en 1993 le premier trophée européen pour un club de handball français, la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, trophée qui suit de quelques jours la Ligue des champions remportée par l'Olympique de Marseille en football[6],[7].

Le budget est important, atteignant 12 millions F, financé à 50 % par la ville de Vitrolles et le Conseil général des Bouches-du-Rhône. Cette époque voit les meilleurs joueurs français défendre les couleurs du club, tels Philippe Gardent, Jackson Richardson, Frédéric Volle ou Mirko Bašić. Ces joueurs contribueront à enrichir le palmarès de deux titres de champion de France et d'une Coupe de France. De même, le Stadium de Vitrolles est inauguré en 1994 pour leur permettre d'avoir une salle à la mesure de leur ambition.

Mais l'affaire de corruption VA-OM ébranle le club de football et au fil des mois, les nuages s’accumulent et les joueurs entament une grève en 1994 pour être payés[2]. « Les salaires ont commencé à tomber avec du retard, puis plus du tout, dans une atmosphère générale houleuse », regrette Éric Quintin. Mais les salaires mirobolants pour l'époque contribuent à creuser un déficit d'environ trois millions de francs qui ne sera jamais comblé. À l'été 1996, le club dépose le bilan, puis est rétrogradé par la commission nationale de contrôle et de gestion de la fédération française en deuxième division[5] puis en Nationale 1 (troisième division)[8]. L’OM Vitrolles disparaît alors tandis que le Stadium est fermé au public en 1998 et à l'abandon depuis 2000[2],[9].

Les joueurs ont ainsi été contraints d'aller vers d'autres horizons[10] :

L’après OM Vitrolles : l’OM 13 CR[modifier | modifier le code]

Rétrogradé deux fois (en deuxième division puis en Nationale 1) pour n'avoir pu éponger le déficit, l'OM Vitrolles n'intéresse alors plus grand monde. Sauf André Amiel président de la Fédération française de handball, et Michel Beaudin, président de l'US Cheminots Rouvière qui évolue en Nationale 3 et où a évolué André Amiel[8]. Ainsi est créé l'OM 13 Cheminots Rouvière pour évoluer en Nationale 1[10]. Mais ce club n'a plus aucun lien avec feu l'OM Vitrolles puisque tous les joueurs et dirigeants sont partis et OM, non sans rappeler son illustre prédécesseur, signifie en réalité Objectif Marseille. En 1998, le club est promu en Division 2 et recrute notamment Denis Lathoud et Franck Maurice[11] mais est à son tour contraint de déposer le bilan à l’issue de la saison 1999-2000.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Compétitions internationales
Compétitions nationales

Bilan saison par saison[modifier | modifier le code]

Saison Division Rang C. de France Coupe d'Europe * Entraîneur Effectif
1989/1990 Division 1 5e Phase de poules - Drapeau de la France Philippe Bana[12] -
1990/1991 Division 1 4e ? - -
1991/1992 Division 1 2e Finaliste - -
1992/1993 Division 1 2e Vainqueur C2 : Vainqueur Drapeau de la République fédérale de Yougoslavie Mile Isaković Effectif 1992-1993
1993/1994 Division 1 Champion 1/2 finale C2 : Finaliste Effectif 1993-1994
1994/1995 Division 1 2e Vainqueur C1 : Phase finale Effectif 1994-1995
1995/1996 Division 1 Champion Finaliste C2 : 1/4 finale Drapeau de la Croatie Sead Hasanefendić Effectif 1995-1996

* C1=Ligue des champions ; C2=Coupe des vainqueurs de coupe

Parcours européen[modifier | modifier le code]

Compétition No  Tour Club Aller Total Retour Club No 
Coupe des Coupes
1992-1993
1 Seizième de finale TJ VSC Košice 13 – 22 24 – 47 11 – 25 OM Vitrolles 2
3 Huitième de finale OM Vitrolles 29 – 23 64 – 48 35 – 25 Minaur Baia Mare 4
5 Quart de finale Alzira Avidesa 23 – 16 37 – 40 14 – 24 OM Vitrolles 6
7 Demi-finale OM Vitrolles 27 – 14 54 – 36 27 – 22 AS Fílippos Véria 8
9 Finale Fotex Veszprém SE 22 – 23 43 – 46 21 – 23 OM Vitrolles 10
Coupe des Coupes
1993-1994
11 Seizième de finale OM Vitrolles 24 – 20 51 – 43 27 – 23 ABC Braga 12
13 Huitième de finale Lokomotiva Trnava 17 – 20 31 – 41 14 – 21 OM Vitrolles 14
15 Quart de finale US Ivry 20 – 27 35 – 52 15 – 25 OM Vitrolles 16
17 Demi-finale OM Vitrolles 21 – 12 41 – 38 20 – 26 TSV Bayer Dormagen 18
19 Finale FC Barcelone 20 – 23 46 – 37 26 – 14 OM Vitrolles 20
Ligue des champions
1994-1995
21 Seizième de finale OM Vitrolles 38 – 10 74 – 31 36 – 21 HB Echternach 22
23 Huitième de finale OM Vitrolles 19 – 14 36 – 34 17 – 20 Pallamano Trieste 24
25 Phase de poules, groupe B : J1/J4 THW Kiel 26 – 19 - 19 – 23 OM Vitrolles 28
26 Phase de poules, groupe B : J2/J6 OM Vitrolles 22 – 21 - 29 – 25 Dukla Prague 30
27 Phase de poules, groupe B : J3/J5 Elgorriaga Bidasoa 22 – 21 - 20 – 19 OM Vitrolles 29
L'OM Vitrolles termine 3e de la poule ; Bidasoa, premier de cette poule, est qualifié pour la finale où il bat 56 - 47 le Badel Zagreb.
Coupe des Coupes
1995-1996
31 Seizième de finale OM Vitrolles 33 – 22 58 – 42 25 – 20 Karlovacka Pivovara 32
33 Huitième de finale Minaur Baia Mare 18 – 31 36 – 60 18 – 29 OM Vitrolles 34
35 Quart de finale Teka Santander 27 – 20 47 – 46 20 – 26 OM Vitrolles 36

Joueurs emblématiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « EHF Greenbook 1994 », sur eurohandball.com (consulté le )
  2. a b et c « «De la gloire à l'anonymat»: L'OM-Vitrolles, l'étoile filante du handball français », Le Figaro, (consulté le )
  3. a et b Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  4. a et b Jean-Louis Le Touzet, « L'OM du hand, main dans la main », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Michel Chemin, « L'OM-Vitrolles dans un trou financier et sportif. Déficitaire, le club champion de France est rétrogradé », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « L'OM-Vitrolles remporte sa Coupe d'Europe », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Anouk Jorge, « L'OM-Vitrolles, en pionnier », L'Équipe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Laurent Chasteaux, « Voici comment l’OM Vitrolles est devenu l’OM 13 Cheminots Rouvière », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Stadium de Vitrolles : bientôt 20 ans… d’abandon ! », sur archicree.com, (consulté le )
  10. a et b « L'OM 13 CR », Hand mag, Fédération française de handball, no 12,‎ , p. 34 et 39 (lire en ligne, consulté le )
  11. « Présentation de la Division 2 masculine 1998-1999 », Fédération française de handball, (consulté le )
  12. « Philippe Bana réécrit l'histoire », sur Site officiel de la FFHB (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]